Mains tremblantes, sueurs froides, jambes flageolantes, le cœur qui palpite… tout le monde a déjà à un moment donné de sa vie ressenti une certaine appréhension en présence de hauteur et de vide. Néanmoins, généralement passagère, cette peur n’a aucune répercussion sur leur quotidien. Par contre, chez certaines personnes, la peur du vide devenir envahissante et extrêmement handicapante dès lors qu’elles se retrouvent en hauteur ou face au vide. Escalier, terrasse, étage, fenêtre… se transforme alors en un danger potentiel et déclenche des réactions anxieuses démesurées par rapport aux dangers réels. Tour d’horizon !
Sommaire
Qu’est que la peur du vide ?
Touchant aujourd’hui plus de 2 à 5 % de la population dans le monde, la peur du vide est une angoisse extrême, disproportionnée et irrationnelle face à la hauteur, l’altitude et surtout le vide. Cette sensation de crainte est d’autant plus amplifiée en cas de faiblesse ou d’absence d’une barrière de protection faisant écran entre le sujet et le vide.
Dans certains cas, il arrive même que la simple pensée du vide ou l’anticipation d’être en altitude déclenche chez le sujet des crises d’angoisses aiguës et potentiellement paralysantes. Dans des cas extrêmes, le simple fait de visualiser une autre personne dans des situations similaires peut provoquer une réaction de panique extrême. Ainsi, bien plus qu’un simple vertige, la peur du vide fait partie de la famille des troubles anxieux.
En effet, le vertige est un phénomène physiologique normal causé par le dysfonctionnement du système vestibulaire. C’est ce dernier qui contribue à la sensation de mouvement et d’équilibre. Une défaillance de ce système provoque ainsi des sensations de vertige qui peuvent se produire à tout moment. Face à la hauteur, lors d’une simple marche et parfois même en position allongée sur le dos. Tandis que la peur du vide s’apparente à une véritable phobie. D’ailleurs, elle est aujourd’hui cliniquement reconnue sous le nom d’acrophobie. Un terme provenant du grec Akron qui signifie sommet et Phobos qui signifie peur.
Comment se manifeste l’acrophobie ?
Comme nous l’avons évoqué précédemment, la peur du vide est une peur irraisonnée qui peut réellement gâcher la vie de la personne qui en souffre. Tout simplement parce que même les situations les plus anodines et non dangereuses s’apparentent pour l’acrophobe à de véritables épreuves. Telle que monter ou descendre les escaliers, se rendre sur le balcon ou simplement regarder par la fenêtre. Se sentant constamment en danger, ce dernier aura ainsi tendance à éviter ou à fuir toutes les situations liées au vide et qui le terrorisent à l’avance. Évidemment, à long terme, ce processus d’évitement peut non seulement alimenter l’angoisse. Mais, il peut également conduire le sujet à l’isolement social, le repli sur soi. Plus encore, cela peut altérer profondément sa relation avec les autres.
Au-delà la mise en place des mécanismes d’évitement, des symptômes physiques extrêmement dérangeants peuvent également se manifester. En principe, il s’agit des mêmes symptômes que ceux éprouvés lors des crises d’angoisses ou attaques de panique. À savoir :
- Transpiration ;
- Accélération du rythme cardiaque ;
- Maux de ventre ou au pire des cas des nausées ;
- Sensation de vertige ;
- Céphalées ;
- Tremblements ;
- Essoufflements ;
- Bourdonnement dans les oreilles ;
- Vision floue ;
- Céphalées
- Sensation de manquer d’air ;
- Frissons ou à contrario des bouffées de chaleur.
Dans les cas les plus extrêmes, la phobie du vide peut provoquer chez l’acrophobe une sensation continue de déséquilibre. Cette dernière peut également s’ accompagnée de tension articulaire due à une hypervigilance permanente. À long terme, la peur du vide peut également conduire à des crises de spasmophilie avec des symptômes plus ou moins graves :
- Crampes ;
- Fourmillement ou picotement dans les membres (mains, bras, jambes) mais aussi le visage ;
- Insomnie ;
- Asthénie physique ou intellectuelle (jambes coupées, tête vide, coups de pompe, etc.) ;
- Douleurs thoraciques ou abdominales ;
- Besoin fréquent d’uriner.
Phobie du vide : les facteurs déclencheurs
Comme tous les troubles anxieux, la peur du vide fait interagir de nombreux facteurs autant d’ordre biologique, psychologique qu’environnemental. Selon certaines théories, la peur du vide peut se développer à la suite d’un événement traumatisant. Le plus souvent, une chute durant l’enfance qui s’est inscrite profondément dans l’inconscient et qui resurgit plus tard sous la forme de crainte et d’évitement.
Cependant, dans certains cas, la phobie du vide peut également avoir des origines environnementales. En effet, une récente étude scientifique a démontré qu’une personne dont l’un des membres de sa famille souffre d’acrophobie aurait deux fois plus de risque d’en souffrir elle même. Cela s’explique par le fait qu’à force de côtoyer des acrophobes, cette dernière finit par s’approprier et reproduire plus tard les réactions négatives et anxieuses de son entourage.
Par ailleurs, les personnes de nature anxieuses sont également plus enclines à développer la peur du vide. Raison pour laquelle d’ailleurs, l’acrophobie touche aujourd’hui beaucoup plus de femmes que d’hommes. En effet, il a été prouvé que les femmes ont naturellement tendance à être anxieuses. L’exposition prolongée au stress peut également être un facteur déclenchant de la peur du vide.
Enfin, selon la neuroscience, le déclenchement de l’alarme danger de mort dans le cerveau reptilien serait responsable de l’apparition de la phobie du vide. En effet, en se mettant en mode vigilance, le cerveau reptilien provoque une association erronée entre la perception de la hauteur et une perte de conscience accidentelle.
Peur du vide : comment s’en sortir ?
Évidemment, la peur du vide n’est pas insurmontable ! Une fois détectée, il est tout à fait possible de la soigner. D’ailleurs, il existe aujourd’hui différentes thérapies permettant à chacun d’affronter ses peurs et de déconstruire la peur du vide. Parmi elles, l’hypnothérapie et les thérapies comportementales se relèvent particulièrement efficaces :
Les thérapies comportementales
En effet, de nombreuses études ont démontré l’efficacité des thérapies comportementales pour vaincre les phobies et surtout permettre au phobique d’affronter ses peurs. Elles sont donc tout aussi efficaces pour traiter la peur du vide. Cette approche thérapeutique permet d’identifier la source des angoisses et apprend à développer de nouvelles compétences pour les surmonter.
Par ailleurs, parmi les thérapies comportementales proposées aujourd’hui, la TERV ou la thérapie d’exposition à la réalité virtuelle affiche des résultats très satisfaisants. Cette dernière vise à aider le patient à affronter ses peurs en l’exposant de façon graduelle aux situations angoissantes dans un environnement virtuel.
L’hypnothérapie
Le but de l’hypnothérapie ou l’hypnose thérapeutique est d’apprendre au sujet à affronter ses peurs et lever tous ses blocages grâce à l’exploration de son inconscient. Au-delà de cela, l’hypnose thérapeutique va également aider la personne souffrant de la peur du vide à générer un état de relaxation extrême qui l’aidera à trouver des réactions plus appropriées face à l’objet de sa peur. Mais pas seulement, elle permet aussi de remonter à l’origine de sa peur et de traiter la cause en profondeur. Pour être efficace, il faut néanmoins suivre plusieurs séances.
Peut-être connaissez-vous également d’autres méthodes qui permettent de surmonter efficacement la peur du vide ? Si c’est le cas, n’hésitez pas à nous les partager en commentaire.
Bonjour. Je voulais compléter les pistes de guérison avec la kinésiologie. Elle permet en effet de trouver la cause d’une phobie. En ôtant le stress sur cette cause, la phobie s’estompe et disparait. Merci pour cet article. Amicalement. Sophie.
Le vendredi 11octobre j’ai été en concert de matt pokora et J’ai eu la peur de vide et la hauteur et J’aimerais me soigner s’il vous plait
Bonjour Morello,
Pour vous aider, je vous invite à lire et à pratiquer ce qui est énoncé dans l’article.
Vous y trouverez certainement les éléments qui répondent à vos attentes.
Alors, bonne lecture ! 😉
Mathieu.