Selon de nombreuses études, notre modèle alimentaire a autant d’impact sur l’environnement que le transport et le logement. Effectivement, l’industrie agroalimentaire est en grande partie à l’origine de la dégradation de la biodiversité. Sans oublier l’exploitation abusive et la maltraitance des animaux. Pour toutes ces raisons, mais aussi pour des soucis de santé (la viande est responsable de nombreuses maladies), nombreux sont ceux qui ont décidé d’adopter des régimes alimentaires plus sains et plus respectueux de l’environnement. De nouveaux termes ont donc fait leur apparition : végétarien, végétalien, vegan… Tous ces néologismes désignent un mode de vie où les produits issus du monde animal sont bannis. Pour autant, beaucoup de points les séparent. Ainsi, pour les non initiés, il est bien difficile de faire la différence entre végétalien et végétarien. Les détails.

Différence entre végétalien et végétarien : les points essentiels

Végétarisme et végétalisme sont des termes qui peuvent prêter à confusion puisque ces deux modes de vie ont le même principe : le bannissement des animaux de l’alimentation. Par animaux, on entend : les bovins, les porcins, les ovins, les chevaux, la volaille, les fruits de mer et les poissons. Effectivement, contrairement à ce que beaucoup pensent, végétarien et poisson ne vont pas ensemble.

Toutefois, quand on y regarde de plus près, on note quand même une grande différence entre végétalien et végétarien. En effet :

• Le végétalisme est un acte militant pour la cause animale, tandis que le végétarisme s’inscrit plus dans une démarche santé ;
• Une autre différence entre végétalien et végétarien est que le végétarisme fait partie des modes d’alimentation les plus anciens puisqu’il existe depuis la Grèce antique. Alors que le végétalisme est un concept moderne qui ne s’est développé qu’à partir de 1948. 

Le végétalisme

Comme on l’a dit plus haut, bien plus qu’une pratique alimentaire, le végétalisme est une philosophie qui consiste à exclure de l’alimentation :

• Les viandes, les poissons et les fruits de mer ;
• Les œufs, le miel, les produits laitiers (yaourt, fromage, crème…)

En d’autres termes, la cuisine végétalienne est basée sur une alimentation exclusivement végétale. 

Le végétarisme

À la différence du végétalisme, le végétarisme est un régime sans viande plus flexible. En effet, le végétarisme n’exclut pas le lait, les œufs, les produits laitiers et les produits de la ruche. D’ailleurs, c’est cette inflexibilité qui fait la principale différence entre végétalien et végétarien.

Cette forme de végétarisme est la plus courante en Europe connue sous le nom de ovo-lacto-végétarisme ou le végétarisme classique occidental. À côté, il existe également d’autres régimes végétariens moins connus :

• L’ovo-végétarisme : ce régime alimentaire autorise la consommation d’œufs, mais pas de produits laitiers. Autrement dit, si vous êtes un adepte du fromage ou des crèmes glacées, passez votre chemin.
• Le lacto-végétarisme : c’est-à-dire les produits laitiers sont autorisés, mais pas les œufs. Ce régime est parfait pour éviter la carence en calcium.
• Le pollo-végétarisme : il autorise les œufs, les produits laitiers et la volaille ;
• Le pesco-végétarisme : c’est sans doute l’une des formes les plus flexibles du végétarisme. Et pour cause, pour ce régime, végétarien et poisson font bon ménage. Autrement dit, il est autorisé de manger des poissons, des crustacés, des mollusques, etc. 

Ainsi, le végétarisme est un régime complet tandis que le végétalisme est un régime restrictif qui peut provoquer une carence en vitamine B12. Effectivement, il s’est avéré que la vitamine B12 est présente dans les œufs et les produits laitiers. Voilà donc également une autre différence entre végétalien et végétarien.

Pourquoi devenir végétalien ou végétarien ?

Décider de devenir végétarien ou végétalien répond à des raisons éthiques et écologiques. Effectivement, il ne s’agit pas d’une décision à la légère, mais bel et bien d’une conviction.

Protection de l’environnement

Un rapport des Nations Unies publié en 2013 a montré que la production de nourriture animale générerait 14,5 % de gaz à effets de serre, dont 9,3 % pour les seuls bovins. Plus encore, le secteur de l’élevage produit 7,1 milliards de tonnes d’équivalent de CO2. Ne pas manger de viande permet donc de préserver la planète. D’autant plus que l’élevage dégrade la qualité du sol, de l’air et de l’eau. 

La différence entre végétalien et végétarien, c’est qu’un végétarien provoque 50 % en moins d’émissions de gaz à effet de serre qu’un non-végétarien. Tandis qu’un végétalien en provoque 94 % de moins.

Compassion envers les animaux

L’élevage intensif et l’abattage des animaux constituent les principales raisons qui poussent une personne à adopter la cuisine végétarienne ou végétalienne. À titre d’exemple, chaque année, 1000 milliards d’animaux marins sont tués pour notre alimentation. D’ailleurs, les poissons représentent le plus grand nombre d’animaux tués. Pour certains, il est donc tout bonnement impossible d’associer végétarien et poisson. Évidemment, c’est un choix qui leur est propre et qui n’oblige personne.

Soucis de santé

Albert Einstein  disait : « Rien ne peut être aussi bénéfique à la santé humaine et augmenter les chances de survie de la vie sur terre que d’opter pour une diète végétarienne ». D’après de nombreuses études scientifiques, l’homme n’a physiologiquement pas besoin de viande animale pour être en bonne santé. Au contraire. En effet, la viande contient des gras insaturés à l’origine des:  

• Maladies cardiovasculaires ;
• Certains cancers ;
• Diabète ;
• Obésité ;
• Etc.

Selon la British Medical Association, les végétariens ont un plus faible taux d’obésité, de maladies cardiovasculaires et d’hypertension. 

Que mangent les végétaliens ?

On l’a dit plus, la principale différence entre végétalien et végétarien concerne les produits d’origine animale.

Ainsi, on ne trouve dans la cuisine végétalienne que des légumes, des céréales complètes, des graines, des fruits oléagineux et leurs dérivés (comme les laits végétaux), les huiles végétales et les fruits. On trouve également des produits fongiques tels que les champignons comestibles, les levures alimentaires, le levain… ainsi que des produits d’origine bactérienne comme les bactéries lactiques (le bifidus contenu dans le soja fermenté et les leuconostocs dans la choucroute), et les sous-produits de plusieurs espèces de bactéries. Ces derniers sont une source de vitamine B12 pour combler la carence due à ce régime strict. 

Pour relever le goût des plats à base de légumes ou de substituts de viande, le régime végétalien et végétarien rajoute des fines herbes, des épices telles que le gingembre, le poivre, etc.