Une lassitude le matin pour vous rendre au bureau ? Un manque d’entrain et de motivation quand vous accomplissez vos tâches ? Une sensation d’avoir raté votre vie ? Et s’il était temps de changer de carrière ? On dit qu’il n’est jamais trop tard pour faire ce que l’on aime. Et dans le domaine du travail, cette affirmation vaut mieux qu’une. Et pour cause, à 25, 30 ou 40 ans, on peut quitter son travail et commencer une nouvelle vie professionnelle, plus enrichissante et épanouissante. La preuve avec tous ces Français qui songent à une reconversion professionnelle. En effet, selon RégionsJob, 85 % des Français pensent que changer de métier est une bonne chose. Plus encore, 87 % des salariés se sont remis en question professionnellement en 2018.
Vouloir changer de métier quand on est prof des écoles ou pompier ou changer de métier quand on est fonctionnaire ou employé de banque est donc loin d’être un cas isolé. Toutefois, changer de carrière ne se fait pas sur un coup de tête. En effet, pour réussir ce changement de cap, on doit prendre en compte certains éléments. Et procéder par étape, entre autres faire un test de reconversion et un bilan professionnel. Voici tout ce qu’il faut savoir pour réussir sa reconversion professionnelle.
Sommaire
Changer de carrière : les signes qui ne trompent pas
On nous dit à longueur de journée que pour être heureux du point de vue professionnel et éviter toutes les conséquences négatives qui en découlent, on doit exercer un métier qui nous plaît. Selon Hélène Picot, coach spécialisée en reconversion et auteur du livre « Sans emploi ? Trouvez votre voie et rebondissez » a dit : « il ne faut surtout pas envisager une reconversion dite réactionnaire, c’est-à-dire parce que l’on est au bord du gouffre dans son job actuel ou que l’on est en plein burn-out, car on va tout droit à l’échec. » Ainsi, changer de métier quand on est prof des écoles pour suivre un amoureux ou une amoureuse peut être un échec.
En d’autres termes, pour changer de carrière et réussir sa reconversion, il faut être attentif à certains signaux d’alerte :
- La perte de motivation : si l’on fait son travail de manière automatique, sans éprouver du plaisir à le faire, c’est le signe que l’on doit changer de carrière. Effectivement, cette démotivation peut entraîner un plus grand danger si l’on n’y fait pas attention : la phobie du travail.
- L’ennui dans le travail pour des tâches qui jusque là étaient intéressantes et plaisantes à réaliser ;
- La fatigue : physique et mentale avant de travailler, pendant les heures de bureau, et après la journée. Cela prouve que l’on fait notre boulot par pure nécessité, et non parce que cela nous plaît.
- Une incapacité à travailler due notamment à un besoin de reconnaissance non comblé.
- Les risques psychosociaux.
Changer de carrière oui, mais pour quelles raisons ?
Pour tout dire, plusieurs raisons peuvent nous pousser à changer de métier quand on est fonctionnaire ou comptable.
- Découvrir un autre secteur d’activités ;
- Multiplier les expériences ;
- Aspirer à une promotion ou une augmentation ;
- Retrouver son dynamisme et sa motivation ;
- Donner un nouvel élan à sa vie professionnelle ;
- Rencontrer de nouvelles personnes ;
- Découvrir une nouvelle hiérarchie ;
- Faire valoir ses compétences.
Attention, changer de carrière et changer de travail sont deux notions tout à fait différentes. Dans le deuxième cas, ce n’est pas tant le métier qui ne nous satisfait pas, mais plutôt l’ambiance au travail : les collègues, le chef, la pression, etc.
Les choses à faire pour réussir sa reconversion professionnelle
S’il est vrai que tout le monde peut changer de carrière, pour certains quitter son travail du jour au lendemain n’est tout simplement pas possible du point de vue financier. Pour cette raison, il faut se préparer un minimum afin que tout se passe en douceur. D’autant plus que changer de métier quand on est prof des écoles ou changer de métier quand on est fonctionnaire depuis plusieurs années implique de sortir de sa zone de confort. Et d’explorer un univers inconnu.
Passer un bilan de compétences
Le bilan de compétence est un élément qui permet de faire le point sur ses objectifs de carrière, ses atouts, ses compétences et ses aspirations. Ce bilan peut être effectué alors même que l’on est toujours employé. À la fin du bilan de compétences, le conseiller établit un bilan et propose plusieurs pistes de carrière. Plus qu’un outil pour connaître ses aptitudes, le bilan de compétences permet de définir un projet professionnel ou de formation, de s’approprier les compétences que l’on a acquises et de développer notre centre d’intérêt.
Changer de carrière quand on est prof des écoles, informaticien ou conseiller financier coûte de l’argent. Pour financer le bilan de compétences, l’on peut demander l’aide des organismes paritaires au titre du congé individuel de formation ou OPACIF.
Faire un test d’orientation ou test de reconversion professionnelle
Pour la plupart, la reconversion professionnelle est une évidence et ils savent déjà ce qu’ils veulent faire. Mais, pour d’autres, et ils sont nombreux, c’est le flou total. Ils savent qu’ils sont arrivés au point de non-retour, mais ils hésitent sur ce qu’ils vont faire « après ». Le test de reconversion professionnelle ou test de métier — sur la base du bilan de compétences — permet de connaître quel métier nous correspond avant de quitter son travail de manière irrévocable.
Faire une étude du marché du travail avant de changer de carrière
Ce n’est un secret pour personne, le marché du travail est actuellement saturé. Avant de quitter son travail pour faire le boulot de son rêve, il est primordial de se poser quelques questions :
- Quels secteurs recrutent aujourd’hui et quels ont les métiers d’avenir ?
- Quels métiers sont sollicités par les employeurs et les employés ?uels sont les métiers d’avenir ?
Parmi les secteurs d’avenir et qui recrutent le plus, il y a : la fonction publique, le web et l’informatique, le paramédical, les auxiliaires de vie et les aides à domicile ;
Quelques points à observer dans vos recherches
Les choses ont beaucoup changé et les compétences aussi. Les soft skills sont de plus en plus demandés. Il ne suffit plus d’avoir des compétences techniques qui peuvent être appliquées pour résoudre un problème. Il faut penser à développer d’autres compétences interpersonnelles et comportementales telles que l’autonomie, la direction, la résolution de problèmes, etc.
Pour changer de métier, il faut tenir compte du fait que la société est plus exigeante. Elle valorise de plus en plus la méritocratie, ce qui est salutaire. Nous devons exceller à la fois dans nos compétences professionnelles et dans nos compétences transversales.
En réalisant une bonne étude de marché, vous constaterez par vous-même les nouvelles exigences. Contrairement à ce que la plupart des gens pensent, l’intelligence artificielle, par exemple, n’est pas là pour nous remplacer, mais pour nous faciliter le travail. Ceux qui ne prendront pas le train en marche à temps perdront beaucoup.
Pour vous donner une idée, voici quelques nouveaux métiers :
- Expert en télétravail
- Dé-recruteur : Vous aidez les gens à quitter leur emploi
- Hacker éthique : Protéger les sites web et les applications contre les cyberattaques
Ou des métiers directement liés à l’ia :
- prompt engenieur : l’ingénieur des requêtes pour l’ia est chargé de soumettre les requêtes à l’ia.
- Ingénieur ia
- Data scientist
- Architecte big data
Suivre une formation
Même si l’on pense que l’on a déjà les compétences nécessaires pour notre nouveau métier, il est toujours judicieux de suivre une formation professionnelle. Ne serait-ce que pour mettre à jour nos connaissances.
- Chercher une formation professionnelle dans sa ville pour limiter les dépenses (notamment liées au transport) ;
- Vérifier que la formation que l’on veut suivre est de qualité : c’est-à-dire s’assurer de la réputation de l’organisme qui dispense la formation professionnelle.
Est-ce que vous avez effectué une reconversion professionnelle ? Partagez avec nous votre expérience.
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