Si la recette de bonheur existait, quelqu’un l’aurait déjà brevetée. Faute de quoi, nous essayons de le rechercher par le biais des autres. C’est ainsi que nous nourrissons notre dépendance affective. Et franchement, pourquoi pas ! Cependant, ce bonheur peut être fugace. Les personnes qui nous entourent vont et viennent. Il se pourrait qu’elles soient indisponibles pour des raisons diverses. Alors que ferez-vous quand vous vous trouverez tout seul ? Ne pourriez-vous pas apprécier quelque moment en compagnie de vous-même ? Dans ces situations, l’autonomie affective sera votre meilleure amie.
Sommaire
Autonomie affective : se libérer des autres
Le problème avec la dépendance affective réside dans le fait que cela n’appartient pas aux autres de répondre à nos besoins émotionnels. Ils ont déjà assez de mal à satisfaire leurs propres besoins. Alors, au lieu de chercher le bonheur à travers notre entourage, nous devons réaliser que ce n’est pas là-bas que nous le trouverons. Regardons plutôt de notre côté ! C’est le but ultime de l’autonomie affective. Et pour cause, avoir accès à l’amour de soi n’est pas si difficile quand la phobie de la solitude quitte notre esprit. Le secret c’est tout simplement de rester à l’écoute de soi-même.
Être seul et l’apprécier
Il n’est pas interdit de rester chez vous le temps d’une soirée et de tout bonnement vous relaxer. Savoir se libérer de la dépendance affective se fait à travers des petits gestes du quotidien. Un gros bain bien chaud, un généreux verre de vin de votre rosé préféré, un bon film romantique, un excellent classique… Bref, les choix ne sont pas limités.
Asseyez-vous seul pendant quelques minutes. Sans appareil connecté ni distraction. Regardez à l’intérieur de vous et prenez conscience de vos pensées. Apprenez à vous connaître et voyez comme vous êtes fascinant. C’est une source infinie de divertissement et d’apprentissage de soi. Vous pourrez ainsi vous reconnecter avec vous-même.
Apprenez également à savoir dire non sans culpabiliser. Une des sources de bonheur est de toujours rester en activité. Cependant, vous n’avez pas toujours besoin de quelqu’un d’autre pour faire quelque chose. Donnez-vous du temps pour apprécier votre seule compagnie de temps à autre. Si l’on vous propose une sortie et vous n’avez pas forcément envie, refusez tout simplement.
Autonomie affective : une habitude à adopter
Vous pouvez mettre le temps que vous passez seul à profit. Profitez de ces moments pour apprendre de nouvelles choses. En effet, la bonne curiosité est une source de bonheur sans limites. L’amour de soi se verra ainsi décuplé. Vous ressentiriez une nouvelle forme de fierté envers vous-même.
De même, vous pourrez apprendre à résoudre vos problèmes tout seul, comme un grand. Si vous faites une erreur, corrigez-le. En cas de blessure émotionnel, réconfortez-vous. Si vous êtes jaloux, rassurez-vous. Si vous n’avez pas envie, savoir dire non sans culpabiliser est la solution. N’espérez pas que quelqu’un d’autre fasse ces choses à votre place.
Dans ce même esprit, vous devez aussi savoir assumer votre responsabilité. Dès que vous vous rendez compte que vous blâmez les autres, dites-vous qu’ils ne sont jamais le problème. Bien sûr, ces personnes peuvent être en tort, mais ne les attendez pas pour trouver la solution. Il en est de votre ressort.
La notion d’autosuffisance
L’autosuffisance se traduit par le sentiment de sécurité et satisfaction envers soi-même. C’est aussi un profond sentiment de complétude et de stabilité intérieure. De manière superficielle, elle ressemble à « avoir une bonne estime de soi ». Et pourtant, elle va encore plus loin que cela. Il ne s’agit pas seulement d’un état cognitif, mais également d’un état affectif. Ce basique bien-être s’avère être un élément fondamental à l’autonomie affective.
Les personnes ayant une forte autosuffisance ne sont pas trop préoccupées par les opinions des autres à leur sujet. Les conflits ne les affectent pas beaucoup. Elles ont un sens profond de leur propre valeur. Inversement, les éloges et les reproches ne les affectent pas non plus.
Ainsi, l’amour de soi est conciliable avec l’autosuffisance. Une fois que vous les avez atteints, se libérer de la dépendance affective vous sera un jeu d’enfant. Cela ne signifie pas que vous deviendrez un robot dépourvu d’émotion, mais simplement que vous avez la capacité de rester stoïques face à ce que vous ne pouvez pas contrôler. Un sens profond de satisfaction qui conférera une plus grande résilience quant aux vicissitudes de la vie.
Autonomie affective : attention à l’égocentrisme
Une autonomie affective exagérée peut être à l’origine de certains aspects potentiellement négatifs. Elle peut entraîner une désintégration sociale. Certaines personnes peuvent tellement s’immerger dans leur propre bulle qu’elles se comportent de manière égoïste. Elles ne tiennent alors plus compte des besoins des autres.
Cet isolement se traduit ensuite par l’égocentrisme. On perd la connexion avec les autres et la notion d’empathie et responsabilité avec. Il est cependant en contraste avec l’autonomie affective engagée qui est plus saine.
Une nouvelle fois, l’autonomie affective ne veut pas dire devenir froid et détaché. Au contraire, nous ne voulant pas tomber dans la dépression. En effet, les personnes moins altruistes sont plus susceptibles d’y faire face. Elles sont plus préoccupées par elles-mêmes et ont tendance à tout garder. En revanche, les personnes qui se montrent plus partageuses peuvent facilement se libérer de la dépendance affective sans s’isoler.
Autonomie affective : c’est aussi savoir dire non
Quelque part en nous, nous pensons que dire « non » aux autres sera toujours égoïste. Cependant, l’autonomie affective nous apprend à savoir dire non sans culpabiliser. Si ce « non » est uniquement pour des raisons égoïstes, alors oui, vous êtes égoïste. Et dans le cas contraire, la dépendance affective vous obligerait d’accepter même si cela n’est pas dans votre intérêt.
Alors, apprenez à refuser sans être délibérément blessant. Respectez toujours les sentiments de l’autre personne. Tenez un discours du genre : « Je suis désolé, je dois dire non. Et je sais que ça fait mal, mais tu sais que j’aurais sincèrement accepté si c’était pour autre chose. »
Et enfin pour clore ce chapitre : dans ce monde de plénitude, de confiance en soi et d’autonomie affective, n’oubliez pas de chérir les autres. Non pas parce que vous voulez qu’ils vous aiment en retour, non pas parce que vous voulez être utile, non pas pour un besoin de reconnaissance, mais tout simplement parce que les aimer sera gratifiant.
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