Quand nous commettant une erreur, nous nous sentions terribles et avions souvent plein de remords. Il se peut également que nous soyons tout simplement énervés contre nous-mêmes. Qu’importe son ampleur, il est souvent difficile de s’en accommoder. Toutefois, si nous nous excusons simplement ou continuons comme avant, le risque de les répéter augmente. Alors, pourquoi ne pas apprendre de ses erreurs et mettre ces aléas inévitables à profit ? Personne n’est à l’abri de commettre des erreurs — nous sommes humains, après tout !
Sommaire
Comment l’erreur forge-t-elle la valeur ?
Nous faisons tous des erreurs, peu importe à quel point nous pensons être parfaits. À cet égard, Mahatma Gandhi s’est montré perspicace en affirmant que : « la liberté n’a pas de valeur si elle ne comprend pas la liberté de faire des erreurs ». Et pour cause, faire une erreur fait partie de tout processus d’apprentissage. Nous apprenons par la pratique et dans ces instants-là les erreurs sont courantes.
Continuons avec les dires d’Albert Einstein selon lesquels « une personne qui n’a jamais commis d’erreurs n’a jamais tenté d’innover ». Et ces mots sont très réalistes. En effet, un enfant n’apprend-il pas à marcher après être tombé maintes fois ? De ce fait, rebondir après un échec n’est possible qu’après plusieurs essais et implique plusieurs expériences. C’est alors ainsi que les erreurs peuvent constituer une lueur d’espoir. Cependant, ne pas apprendre de ses erreurs et les refaire encore et toujours pourrait être à l’encontre de ce que l’on recherche. Aussi, l’adage comme quoi « la pratique rend l’homme parfait » semble être plus pertinent pour comprendre comment les erreurs conduisent à la réussite.
Accepter ses erreurs : pourquoi est-ce si difficile ?
Pour de nombreuses raisons, il est souvent difficile d’accepter l’échec et d’agir en conséquence. Une valeur implicite dans de nombreuses cultures est que notre travail nous représente. De ce fait, si vous échouez à un test, vous êtes vous-même un échec. Si vous faites une erreur, alors vous représentez cette erreur. Pourtant, c’est ce qui est souvent à l’origine des complexes d’infériorité. En outre, tous les humains sont essentiellement des créatures dirigées par leur ego. Pourtant, c’est cet ego qui prive la volonté d’apprendre de ses erreurs.
Par ailleurs, nous développons une identité — un concept et une image de soi — construite à partir de nos croyances et de notre vision de nous-mêmes dès notre plus jeune âge. Lorsque nos propres pensées et comportements défient le concept de notre soi, nous faisons l’expérience de ce que l’on appelle la « dissonance cognitive » — une forme de gêne et de tension mentales. Elle survient lorsque deux croyances, attitudes, idées ou opinions sont en conflit. Par exemple : « Je sais que fumer est mauvais pour moi… mais je fume quand même un paquet par jour ». De même, nous cherchons immédiatement à dissiper toute tension mentale. Il en est de même quand nous devons d’accepter l’échec. Elle nous empêche de nous remettre en question et de ce fait, d’apprendre de ses erreurs.
Apprendre de ses erreurs : c’est les admettre
Tout d’abord, apprendre de ses erreurs revient à accepter l’échec. En effet, vous devez avant tout admettre que vous avez fait une erreur. Dès que vous commencez à blâmer les autres (ou peut-être même l’univers), vous vous distancez de toute leçon possible. Il en est de même si vous laissez la rumination mentale régner dans notre vie. En revanche, si vous osez dire de manière honnête : « C’est ma faute et je suis responsable », les possibilités pour vous d’en tirer quelque chose s’élargissent. Même si ce n’est qu’en privé, en écartant l’attention portée aux accusations, il est plus pratique de se focaliser sur la compréhension et apprendre de ses échecs sera plus facile.
Par ailleurs, la plupart de nous ont été élevés à considérer les erreurs comme de choses honteuses. Que ce soit à l’école, en famille ou au travail, on nous encourage à nous sentir coupables à chaque échec. De même, on nous impose souvent de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour éviter les erreurs. C’est alors ainsi que beaucoup renoncent à leurs objectifs parce qu’ils ne sont pas préparés à affronter les erreurs et n’ont pas la capacité de rebondir après un échec. Et pourtant, plus vos ambitions sont grandes, plus vous serez dépendant de votre capacité à vaincre et à accepter l’échec.
Poser les bonnes questions pour apprendre de ses erreurs
Pour espérer apprendre de ses échecs — et par la même occasion, apprendre de ses erreurs — vous devez vous poser les bonnes questions ; notamment :
- Y a-t-il quelque chose que vous pouvez faire pour remédier à cette erreur ?
- Que peut-on encore récupérer ?
- Y a-t-il une opportunité cachée dans l’erreur ?
- Quelle était la cause de l’erreur ?
- L’objectif que vous vous êtes fixé était-il réalisable ?
- Avez-vous commis une erreur dans la stratégie ou la méthode que vous avez choisi de suivre ?
- Avez-vous commis une erreur en exécutant le plan ?
- Qu’auriez-vous dû faire différemment ?
- Y a-t-il des signes précurseurs que vous avez manqués ?
En examinant avec soin les réponses, vous aurez l’occasion de rebondir après un échec. Une fois que vous vous êtes posé les bonnes questions, vous pouvez identifier les leçons que vous pouvez en tirer.
Alors, faites appel à votre force mentale et libérez tous les sentiments négatifs en montrant votre compassion envers vous-même. Pour apprendre de ses erreurs, il faut effectivement essayer de ne pas être trop dur avec vous-même. Parlez à vous-même et dites-vous des phrases comme :
- « Mes erreurs ne me définissent pas. »
- « Personne n’a jamais réussi dans la vie sans commettre d’erreur. »
- « Faire des erreurs fait partie de la vie. »
- « Je suis fier de moi pour avoir essayé. »
- « J’ai fait une erreur, mais ce n’est pas la fin du monde pour autant. »
- « Je suis reconnaissant à cette erreur pour la leçon qu’elle m’a apprise. »
- « Je saurais faire mieux lors de ma prochaine tentative. »
0 commentaires