Par rapport à d’autres émotions négatives, la colère peut constituer un outil puissant pour booster la motivation. Il s’agit également d’un moyen efficace de traiter de manière heuristique et rapide les informations qui sont à votre disposition. Toutefois, elle peut aussi être très dangereuse. Une fois devenu incontrôlable, ce sentiment peut effectivement avoir des effets négatifs sur vous-même et sur les autres. Cela dépend grandement de la façon dont vous le traitez et l’exprimez. De même, il peut se manifester de différentes manières. Et si vous l’éprouvez fréquemment et intensément, vous pouvez probablement commencer à remarquer des symptômes physiques. Pareillement, lorsqu’il est contenu trop longtemps, il se transforme en ce qu’on appelle « colère froide ».
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La colère froide : en quoi est-elle si différente ?
Il peut arriver qu’à un certain temps, exprimer sa colère ne fonctionne tout simplement pas. D’autre fois, cette rage brûlante est contrebalancée et tempérée par une haine glaciale. Dans les deux cas, beaucoup de gens choisissent de se tourner vers la colère froide. Cet état d’esprit permet de se défouler sans stress inutile. L’art cinématographique l’illustre très bien. Par exemple, lors de la confrontation finale entre le héros et le grand méchant, l’un des protagonistes (voire les deux) s’emporte rarement. Au contraire, il faut s’attendre plutôt à ce que le visage de celui-ci soit serein, étrangement calme. Il ne semblera pas être hors de lui, même légèrement, mais cela ne l’empêchera pas d’essayer de vaincre son ennemi.
Cela ne veut pas dire rester silencieux ou stoïque face à la situation. Pareillement, les personnes qui y ont recours ne présentent pas nécessairement une sorte de blocage émotionnel. Dans la vie quotidienne, elles peuvent même être parfaitement normales et heureuses. Ce qui définit la colère froide, c’est la tendance à devenir exceptionnellement sérieuse. Elle se distingue clairement de la colère bouillante puisqu’elle est bien réfléchie. De ce fait, l’action sera probablement plus complète, car la manière elle sera exprimée sera effectuée de manière suffisamment approfondie. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, ce sentiment est étroitement lié à la vengeance.
Pourquoi l’adjectif « froid » ?
Il est qualifié de « froid », car, contrairement à la rage elle-même, elle ne puise pas son « énergie » rapidement. Au contraire, elle conduit plutôt à un état d’esprit très concentré. Elle a également un effet anesthésiant sur la capacité à ressentir d’autres émotions, ce qui peut faire apparaître la personne comme « froide comme de la glace ». De même, elle s’accumule au lieu de disparaître avec le temps et peut rester ainsi durant de très longue durée. On pourrait supposer qu’être en colère ainsi provient de la frustration constante causée par les limites de soi-même. Ce qui émane de la volonté d’éviter la confrontation immédiate et de décider plutôt de gérer sa colère à la place. Dans ce cas, le problème reste cependant irrésolu.
La colère froide : une émotion quelquefois étrange
La première fois que vous éprouvez une colère froide, vous la trouverez certainement très intéressante. Et pour cause, vous réfléchissez avec une clarté de pensée inconnue de toute bête enragée. Non seulement cela vous donne une vue d’ensemble plus précise, mais vous procure également la concentration nécessaire pour cerner le problème. Si vous échouez dans une tentative, vous pensez automatiquement à la prochaine à essayer. En plus des avantages intellectuels, gérer sa colère sur le long terme fournit mêmement une force et une endurance accrues, une plus forte capacité à résister à la douleur et à l’influence externe.
Les femmes sont les plus douées sur ce sujet. Elles sont capables de ne pas réagir sur le moment, mais attendent des semaines, des jours, des mois, voire des années après pour vous le rappeler. L’impact est ainsi plus conséquent, car il est évident que dans ce scénario, elles contrôlent tout. Elles ont déjà anticipé toutes les réponses. Bien qu’être en colère est utile, elle obscurcit également l’esprit et doit donc être canalisée. Sinon, elle interfère avec la force d’âme ou la détermination requise pour atteindre vos objectifs. Elle nous consume peu à peu lorsque refoulée, se transforme en rancœur tenace qui peut faire beaucoup de mal. De ce point de vue, il serait peut-être mieux d’exprimer sa colère sur le moment plutôt que de la laisser gâcher la vie à longue échéance.
Alors, que faire pour faire face à la colère froide ?
En règle générale, être en colère a pour but de communiquer quelque chose d’important. Après tout, tout ce que vous voulez vraiment est probablement d’être entendu. Cependant, lorsque cette rage entre en jeu, le résultat est souvent tout à fait contraire. L’agressivité, sous quelque forme que ce soit, est le plus grand obstacle à une communication émotionnellement intelligente. Les gens pensent souvent que la communication passive-agressive est en quelque sorte meilleure ou « plus agréable ». Ce n’est toutefois pas le cas. En fait, c’est peut-être pire.
Malheureusement, c’est à cette façade de la colère froide que beaucoup de gens ont recours, à leur propre détriment. La langue française dispose d’une merveilleuse expression pour cela : les sous-entendus. En d’autres termes, vous dites une chose qui semble innocente, mais qui en réalité en signifie un moyen différent qui peut être assez vicieux. Néanmoins, si une personne recherche une connexion et une compréhension véritables et pertinentes avec un autre individu, elle aura besoin d’une meilleure stratégie pour gérer sa colère.
Exprimer sa colère à travers 5 étapes
- Calmez-vous. Faites une promenade, ou dormez un peu, pour prendre du recul et laisser vos émotions s’apaiser. Pensez exactement à ce qui vous a déçu. Puis, demandez à l’autre personne de discuter avec vous quand vous êtes prêt. C’est à cela que doit servir la colère froide.
- Reconnaissez la difficulté d’avoir cette conversation. « C’est difficile à dire pour moi, et peut-être aussi difficile à entendre pour toi. » En affirmant cela à haute voix, vos paroles seront moins menaçantes et désamorceront la colère de l’autre personne. Ce qui évitera sûrement une réaction éventuellement défensive des deux parties.
- Préférez le « je » au « tu ». Ne dites pas : « Tu avais fait telle ou telle chose », mais : « Je me suis senti blessé quand tu as fait cela. » En effet, lorsque vous accusez quelqu’un, il aura systématiquement envie de se défendre. Avec le partage, en revanche, vous lui donnez de l’espace pour qu’il puisse vraiment réfléchir à ce qu’il a fait de mal.
- Découvrez la raison. Demandez le point de vue de l’autre personne. Dites : « Je sais que tu ne voulais probablement pas me blesser ; alors, pourquoi as-tu fait cela pour qu’on trouve une solution ensemble ? » Écoutez ensuite attentivement la réponse. Vous y trouverez certainement la meilleure façon de résoudre le conflit.
- Soyez franc. C’est l’occasion pour vous de tout mettre sur la table, donc déballez votre sac — tout en suivant les conseils précédents. De même, discutez de la manière dont vous pouvez changer la situation à l’avenir. Terminez par « Pourrais-tu, s’il te plaît, faire les choses différemment la prochaine fois ? »
Bonjour, l’autre jour, un homme m’a jeté un regard noir et m’a fait peur.
Dois-je lui en parler et lui dire en commençant ma phrase par « Je ».
Merci pour votre réponse.
Cordialement
Bonjour,
Merci pour ton commentaire. Face à un regard qui t’a mis mal à l’aise, utiliser « Je » pour exprimer tes sentiments est une bonne approche, comme par exemple : « Je me suis senti mal à l’aise quand nos regards se sont croisés. Peux-tu m’expliquer ce qui s’est passé ? » Cela permet d’ouvrir le dialogue de façon non accusatoire.
Toutefois, évalue ta sécurité avant d’entamer cette conversation. Si tu ne te sens pas en sécurité, il est peut-être préférable de ne pas aborder cette personne.
Cordialement,
Fina – Community Manager pour Penser-et-Agir.fr