Qu’est-ce que l’hypnose ? Peut-elle être considérée comme une solution à l’alcoolisme ? Ou n’est-elle qu’une solution complémentaire ? Autant de questions auxquelles cet espace se propose d’apporter des réponses.

L’alcoolisme : Une dépendance qui aggrave votre état

Quand l’alcool devient le remède à tous vos maux, c’est que vous n’êtes plus maître de la situation. Convainquez-vous du contraire, mais c’est la triste vérité. Le problème que vous espériez résoudre avec l’alcool demeure et votre santé se dégrade. L’alcool n’a rien de positif.

L’alcool aggrave vos blessures émotionnelles. Il prend le contrôle de votre vie, détruit tout ce que vous avez et fait parfois fuir les personnes qui vous sont chères. L’alcool peut aussi vous changer (votre humeur, votre motivation, votre capacité intellectuelle). Tous les effets positifs que vous pensez tirer de l’alcool (adrénaline, courage, insouciance) ne sont que temporaires. Le plaisir que vous en retirez pendant quelques heures ne résout pas vos problèmes. Le pire, c’est le malaise que l’on ressent après avoir bu (maux de tête, fatigue, perte de motivation, baisse de moral, etc.)

Consommer quelques verres d’alcool avec modération est possible. Il faut d’abord décider de renoncer à l’abus d’alcool. Ensuite, il existe différentes solutions. L’une d’entre elles que je vous recommande d’essayer est l’hypnose.

L’hypnose pour les dépendances

Hypnose et alcoolisme peuvent être associés, tout comme l’hypnose est associée au tabagisme. En effet, la pratique de l’hypnose a déjà fait ses preuves dans la lutte contre le tabagisme. Selon l’Association française pour l’étude de l’hypnose, le taux de réussite de l’hypnose sur le tabagisme est de 72% après un mois. Ce sont des résultats remarquables par rapport à d’autres solutions.

L’hypnothérapie n’est pas seulement une solution rapide, elle est aussi très efficace contre les addictions. Alors que le sevrage repose sur la discipline du patient, l’hypnothérapie attaque le problème à la source. Grâce à l’hypnose, le subconscient est reprogrammé pour adopter des habitudes plus saines. De plus, les résultats de l’hypnothérapie sont plus rapides. On parle d’un mois à 6 mois au maximum, alors que d’autres solutions peuvent prendre des années sans succès. Combiner hypnose et alcoolisme présente également l’avantage d’être simple (une quinzaine de minutes) pour des résultats à long terme.

L’alcool est un substitut à d’autres besoins

Ce qui perpétue votre dépendance à l’alcool, c’est ce qu’il représente pour vous. L’alcool agit comme un substitut à d’autres besoins qui vous sont essentiels. En d’autres termes, vous buvez pour éviter de vous attaquer au vrai problème. On dit souvent que l’alcool permet d’oublier ses soucis. Il est rare que l’abus d’alcool soit un simple plaisir.

Pour tenter de résoudre le problème de l’alcool, l’hynothérapie peut viser à identifier les problèmes que vous évitez. Afin de les démystifier et de concentrer votre énergie sur la recherche de solutions. La dépendance étant toujours difficile, l’hypnothérapie ne se contente pas d’identifier et de résoudre vos problèmes. Elle vous donnera également les moyens de faire face à d’autres tentatives de rechute.

Hypnose et alcoolisme : qu’est-ce que la dépendance à l’alcool ?

La dépendance en question est l’abus d’alcool.  C’est  l’abus d’alcool au point de ne plus se soucier de sa santé physique et émotionnelle. À ce stade, l’alcool devient une nécessité pour le corps et l’esprit. Comme s’il était nécessaire pour continuer à vivre, à l’instar de l’eau.

L’abus d’alcool ralentit les fonctions essentielles de l’organisme telles que :

• la coordination motrice
• la concentration
• l’humeur générale
• la mémoire

Quelques signes d’alcoolisme

Le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5) de l’American Psychiatric Association (APA) est un outil utile pour identifier les signes d’alcoolisme. Il fournit une série de questions à poser à un patient pour classer sa consommation d’alcool. Les questions les plus fréquemment posées sont les suivantes:

• Le patient a-t-il essayé d’arrêter ou de réduire sa consommation d’alcool sans succès ?
• Le patient boit-il souvent plus que prévu ?
• L’alcool a-t-il interféré avec les responsabilités scolaires ou professionnelles ?
• Le patient s’est-il retrouvé plus d’une fois dans une situation dangereuse à cause de l’alcool ?
• Le patient renonce-t-il à des activités agréables pour boire à la place ?
• Faut-il boire davantage pour ressentir quelque chose ?

L’hypnose : un investissement personnel rentable

L’hypnose est accessible à tous. Vous pouvez l’essayer gratuitement sans débourser un centime. Il suffit de taper hypnose et alcoolisme sur youtube pour tomber sur des vidéos d’hypnose de qualité. Si vous avez essayé des contenus gratuits en ligne sans résultat (ce qui est peu probable), vous pouvez vous faire accompagner par un hypnothérapeute. L’avantage est qu’il vous suivra du début à la fin et que vos séances seront personnalisées en fonction de votre profil. Le seul inconvénient du recours à un hypnothérapeute est, bien sûr, de payer ses services. Mais ce que vous payez ne représente pas grand-chose en termes de prise en charge.

Atteindre ses objectifs avec l’hypnose

Bien que l’effort à fournir lors de chaque séance d’hypnose soit relativement faible, les objectifs qui peuvent être atteints sont considérables. L’hypnothérapie est très efficace dans la lutte contre les dépendances. Mais l’hypnose peut également être utilisée pour la rééducation, pour lutter contre le stress, l’anxiété, la fatigue, l’insomnie, etc. La seule véritable limite à l’hypnose est le manque d’ouverture d’esprit. En effet, le scepticisme peut empêcher le patient d’exploiter pleinement le potentiel de l’hypnose. Un esprit fermé peut ne pas suffire pour atteindre la transe hypnotique. Il convient de noter que même si une séance est réussie, il faut faire preuve de patience et de persévérance.

Toutes ces qualités sont très importantes pour une hypnothérapie réussie. Ce qui fait le succès de l’hypnothérapie pour l’alcoolisme, c’est que les alcooliques ont souvent épuisé toutes leurs cartes avant d’essayer l’hypnothérapie. Ils viennent avec l’espoir féroce que cela va marcher, et mettent tout en jeu pour être prêts à guérir.

Hypnose et alcoolisme : deux poids, deux mesures

L’hypnose thérapeutique a vu le jour à la fin du 18e siècle avec le médecin viennois Mesmer. Pour la première fois de son histoire, la médecine occidentale expérimente une pratique pour laquelle il n’existe pas encore d’explication scientifique. Cependant, elle a été interdite seulement 5 ans après son arrivée en France, car l’hypnose représentait un danger pour les mœurs de l’époque.

Aujourd’hui, c’est surtout la médecine orientale qui a poussé l’acceptation de l’hypnothérapie comme solution viable en Occident. La médecine conventionnelle ayant du mal à faire face aux addictions, il était temps d’opter pour des approches différentes et innovantes. L’hypnothérapie est une sorte de seconde chance pour les alcooliques, mais elle est en passe de devenir la solution de choix.

Comment fonctionne l’hypnose

L’hypnose n’a rien de mystérieux. Le corps et l’esprit sont liés, et prendre soin de l’un est essentiel au développement de l’autre. L’hypnose agit en particulier sur l’esprit.

Son but premier est d’amener le patient dans un état souvent appelé transe hypnotique. Une fois dans cet état, l’hypnothérapeute fait des suggestions ciblées au patient, qui est alors plus enclin à les suivre. Les suggestions sont des phrases simples et précises qui peuvent induire un changement chez le patient.

Il convient de noter que le patient n’est pas à la merci de l’hypnothérapeute. En état de transe, le patient est pleinement conscient de ce qui se passe. De plus, un hypnothérapeute qualifié ne fait que des suggestions, il ne donne pas d’ordres. Le patient est donc libre d’écouter les suggestions qu’il juge pertinentes.

Pour parvenir à la transe hypnotique, une série d’exercices de respiration et de relaxation de toutes sortes peuvent être pratiqués, dont le choix dépend de l’hypnothérapeute.

Par ailleurs, il existe trois styles principaux d’hypnothérapie :

• Un style plus autoritaire : vous écoutez passivement les instructions de votre hypnothérapeute.
• Un style permissif : dans lequel vous êtes plus actif pendant la séance.
• Auto-hypnose : vous menez votre propre séance d’hypnose à l’aide d’enregistrements.

L’auto-hypnose est souvent gratuite et vous pouvez vous renseigner sur la manière de réussir une séance. En revanche, si vous n’y arrivez pas seul, vous pouvez vous faire aider par un spécialiste.

Hypnose et alcoolisme : une bonne combinaison ?

Il est difficile de dire si cette combinaison fonctionne ou non. Les suggestions hypnotiques peuvent être plus ou moins efficaces selon les patients. Il y a des personnes pour lesquelles l’hypnothérapie fonctionne le mieux, et d’autres pour lesquelles elle fonctionne moins bien. La suggestibilité n’est pas garantie dans tous les cas. Néanmoins, l’hypnose peut être tentée, même si elle n’est que combinée à d’autres solutions. L’hypnose seule peut ne pas suffire à traiter l’alcoolisme. Mais c’est une des solutions intéressantes pour entrer en contact avec l’esprit et comprendre ce qui ne va pas.

Les risques de l’hypnose

Avant de participer à une séance d’hypnose, il convient de vérifier que votre état de santé ne pose pas de problème. Par exemple, si vous souffrez de dépression, votre hypnothérapeute doit le savoir. C’est pourquoi il est préférable de faire appel à un hypnothérapeute qualifié. En revanche, si vous souhaitez essayer l’auto-hypnose, qui implique d’être seul, il peut être utile de contacter votre médecin pour savoir si vous pouvez le faire. Gardez toutefois à l’esprit que l’auto-hypnose représente rarement un danger pour le praticien.

Les quelques effets secondaires de l’hypnose peuvent être :

• des maux de tête
• fatigue
• Sommeil (bon signe si vous souffrez d’insomnie)
• Vertiges
• l’anxiété

Ces risques peuvent également être attribués à un phénomène connu sous le nom d’effet rebond après hypnose.

Hypnose et alcoolisme : Les trois étapes hypnotiques

L’ensemble d’une séance d’hypnose pour l’alcoolisme peut se résumer en trois étapes :

• L’absorption : Cette étape fait appel à l’imagination. Le patient entre en connexion profonde avec ses pensées, ses émotions et ses sentiments. Au cours de ce voyage, il découvre des facettes nouvelles et inexplorées de lui-même. Cela élargit encore son champ de possibilités. Pour ce faire, le praticien invite le patient à développer son imagination, qui est la pierre angulaire de cette étape.
• La dissociation : L’objectif de cette étape est de limiter la pensée. En d’autres termes, il s’agit de se détacher de l’état de conscience et de laisser l’esprit vagabonder seul. Elle est essentielle pour faciliter la communication des suggestions à l’étape suivante. Un esprit troublé par des pensées qui vont et viennent peut être incapable de distinguer les suggestions du brouhaha des pensées.
• Suggestibilité : Cette étape dépend du succès des étapes précédentes. C’est également à ce stade que sont formulées les suggestions censées provoquer le changement. Elles peuvent être utilisées pour produire une nouvelle vision de la vie. Mais elles peuvent aussi fournir des outils pour faire face aux problèmes. Par exemple, une suggestion peut être conçue pour aider les gens à comprendre les effets dévastateurs de l’alcool sur leur santé.