Les avis sur la façon de réagir à la colère sont très variés. D’aucuns vous conseillent sans doute de donner libre cours à votre frustration. D’autres louent un état d’esprit zen et vous recommandent de conserver votre sang froid. Je vais vous avouer une vérité que vous ne saviez peut-être pas : il ne faut faire ni l’un, ni l’autre, et ce pour une bonne raison. La colère est un sentiment complexe qui n’est pas toujours négatif. Quand vous vous posez la question « que faire quand on est énervé ? », sachez que la réponse peut varier d’une personne à l’autre. Je vous explique ce que j’entends par là.
Sommaire
A colères différentes… Réactions différentes !
Pour mes lecteurs qui se demandent que faire quand on est énervé, il faut rappeler que la colère n’est pas forcément mauvaise. Elle est souvent même légitime. Dans les années 70, certains psychologues ont prétendu qu’en montrant à ses enfants qu’on est en colère, on pouvait les traumatiser à vie. A cette époque, certains spécialistes prétendaient que s’énerver était toujours mauvais. Pourtant, beaucoup d’enfants interrogés étaient plutôt perturbés parce que leurs parents n’exprimaient pas leurs sentiments. Ils se sentaient en sécurité parce que leurs parents étaient normaux, et se vexaient lorsqu’ils se conduisaient mal. Cette colère-là n’a rien de mauvais. Elle est plutôt salutaire.
Maintenant, avouez qu’on ne réagit pas de la même manière face à un enfant récalcitrant et face à une infidélité. Si votre patron vous met en colère, vous devez apprendre à gérer la situation au quotidien. Par contre, si c’est votre belle-mère qui vous insupporte, vous devez gérer le problème 3 ou 4 fois seulement dans l’année. A chaque fois, le processus de gestion sera forcément différent.
Que faut-il faire ? Il faut apprendre à gérer votre colère en fonction des situations. Vous n’agirez pas de la même manière à chaque fois. Parfois même, ce sera à votre avantage de laisser penser ou voir que vous êtes en colère. Maintenant, on ne peut pas toujours analyser la situation au cas par cas. Je vous suggère plutôt 3 actions à faire pour agir efficacement.
Posez-vous la bonne question : pourquoi ?
Le mot-clé qui aide à canaliser sa colère, c’est bien la question « pourquoi ». Ce n’est pas évident à faire mais c’est la seule manière de gérer correctement sa colère. Comme je le disais plus haut, la réponse à cette question vous indiquera peut-être que vous devez vraiment manifester votre énervement.
Mais il est une autre raison qu’il faut considérer. En effet, vous saurez que faire quand vous êtes énervé si vous comprenez que la colère a ses degrés et proportions. Retenez ceci : lorsque vous sentez la colère monter, rappelez-vous que vous n’êtes pas en colère. Vous avez plutôt de la colère. Par conséquent, il est possible d’expulser ce que vous avez en vous. Votre colère n’est pas un état permanent.
Par conséquent, que faire quand on est énervé ? Demandez-vous avant tout :
- Pourquoi suis-je énervé ?
- Quelle est la proportion de ma colère sur une échelle de 1 à 10 ?
- Cet énervement est-il vraiment justifié ?
- Qu’est-ce que je veux obtenir en entretenant ou en exprimant ma colère ?
Ces questions vous permettrons de faire le point sur votre situation et de prendre la bonne décision.
Que faire quand on est énervé : choisir la solution la moins dangereuse
Après votre introspection, vous devez agir. C’est la deuxième option, et c’est sans doute la plus difficile. Pour vous aider à y arriver, je vous propose une image : vous devez concevoir votre colère comme un ballon que vous voulez lancer à une personne en face de vous. Deux options s’offrent alors à vous. Vous pouvez décider de lancer le ballon brutalement, au risque de faire mal à votre interlocuteur. Dans tous les cas, le ballon sera lancé. Vous pouvez aussi choisir de lancer le ballon doucement, mais fermement. Le ballon sera lancé là aussi. Mais les chances pour qu’il soit bien réceptionné sont plus élevées.
Concevez votre colère de la même façon. Quand vous vous demandez que faire, rappelez-vous que deux options s’offrent à vous. Vous pouvez décider d’exprimer librement et brutalement votre colère. Tout le monde saura que vous êtes fâchés, mais rappelez-vous notre question précédente : que voulez-vous obtenir en exprimant votre colère ? Si vous espérez que les choses changent, vous devriez réfléchir à l’effet de vos paroles sur les personnes concernées.
Mais qu’obtiendrez-vous si vous exprimez votre colère fermement, mais avec respect ? Les chances de vous faire comprendre seront plus élevées. N’y voyez pas une marque de faiblesse. Seul le résultat devrait compter. Choisissez donc d’exprimer votre colère de façon à provoquer un changement.
Selon une étude (en anglais) la colère augmente les risques d’accidents cardio-vasculaires, une raison de plus pour éviter de se mettre en colère !
Un exemple pour comprendre ?
Supposons que votre fils vous désobéisse régulièrement, et mette vos nerfs à vif. Vous décidez d’agir, pare que vous êtes fâché. Que faire quand on est énervé par son ado ? Lui crier après ? Vous savez par expérience que cette option ne fonctionne pas. Il y a des chances que lui aussi vous crie après. Lui rappeler fermement, mais calmement ce que cela lui coûtera ? En fait, il y a des chances qu’il vous prenne plus au sérieux en ce moment. 3 phrases aussi simples que : « Jonathan, je suis vraiment énervée par ton attitude. Je te laisse 5 minutes pour ranger ta chambre. Si tu ne le fais pas, je te confisque ton iPhone et tu es privé de sortie » feront leur effet si elles sont dites sur un ton ferme, mais sérieux et calme.
Cette façon de faire revient à choisir l’option la moins dangereuse, celle qui provoquera le moins de remous. Peut-être devriez-vous vous entraîner pour apprendre à répondre avec fermeté, mais respectueusement.
Le troisième mot-clé : détente
Que faire quand on est énervé et qu’on ne peut rien y changer ? La seule solution, c’est apprendre à se détendre immédiatement. Voilà pourquoi vous devez vous rappeler que la colère n’est pas un état. Ce n’est pas comme si vous ne pouviez pas la surmonter, ou la gérer correctement. Au contraire, vous pouvez vous détendre parce que vous possédez de la colère.
Quelles sont les formes de détente qui vous aident à faire baisser la colère (une fois de plus, vous devez être convaincu qu’il vaut mieux ne pas l’exprimer en ce moment) ? L’une de celles qui marchent est la technique du lâcher-prise que j’ai expliqué dans cet article. Si vous apprenez à vous détendre et vous couper momentanément de ce qui vous énerve, votre capacité à couper la colère augmentera sensiblement.
La deuxième technique que je vous recommande est la suivante : isolez-vous et écoutez un disque ou une chanson qui vous apaise. Vous pensez sans doute que c’est puéril, mais il n’y a rien de tel pour faire retomber la pression. Les bienfaits de la musique sur notre humeur ont été démontrés scientifiquement.
Vous donnez peut-être l’impression de fuir la situation quand vous vous isolez, mais ce n’est pas le cas. Pour savoir exactement quoi faire quand on est énervé, rappelez-vous que vous devez prendre la bonne décision avant d’agir. Or, vous ne réfléchirez que si votre esprit est calme. Écouter la musique pour vous calmer peut donc vous faire beaucoup de bien.
A vous de jouer
En bref, les 3 mots qui aident à répondre à la question que faire quand on est énervé sont les suivants : pourquoi, agir et détente. Si vous les utilisez à chaque fois, vous pourrez gérer votre énervement comme il convient.
Vous êtes prêts à vous jeter à l’eau ? Je vous invite à partager votre propre expérience sur les efforts à faire pour gérer efficacement la colère. J’attends de vous lire dans l’espace commentaires, et je vous invite à partager l’article sur les réseaux sociaux.
On n’est pas traumatisé quand on est visé par un état de colère très agressif. Il ne faut rien exagérer. En devenant adulte on se rend compte que les têtes de con s’énervent volontiers et que les gens biens sont devenus inaccessible.
Bonjour,
Merci pour ton commentaire
A très vite sur Penser et Agir
Hé bien…
« Né le prenez pas pour un signe de faiblesse »… C’est bien une phrase pour moi!
Je suis assez remplie de fierté, et je fais parfois des choix quand je suis en colère pendant une discussion simplement pour ne pas perdre ma fierté…
J’ai lu cet article, et, moi qui n’y croyait pas, il m’a aider!
Merci de m’avoir aider grâce à ces lignes 😅!
Bonjour,
Merci pour ton commentaire.
Savoir que Penser et Agir t’a aidé nous encourage encore plus à continuer dans cette voie. C’est un réel plaisir !
Bien à toi,
Mathieu.
Bonjour, je n’ai pas compris pourquoi détente fait partie des trois mots s’il est à utiliser que quand c’est un mauvais moment pour s’exprimer.
Bonjour,
Je vous remercie sincèrement pour votre commentaire et votre question très pertinente. Il est vrai que le concept de « détente » peut sembler contre-intuitif dans le contexte de la gestion de la colère, surtout quand on le considère uniquement dans des moments difficiles ou de forte émotion. Permettez-moi de clarifier ce point.
La détente, telle que mentionnée dans l’article, ne se limite pas à un rôle passif ou à une application exclusive dans les moments où l’expression de la colère semble inappropriée. Au contraire, la détente est une compétence dynamique et proactive. Elle joue un rôle crucial non seulement dans la gestion immédiate de la colère, mais aussi dans notre développement personnel à long terme.
L’idée derrière l’intégration de la détente parmi les trois mots-clés réside dans sa capacité à nous aider à retrouver notre centre et à aborder les situations avec plus de clarté et de sérénité. Quand nous nous détendons, nous nous donnons l’espace nécessaire pour réévaluer la situation qui a provoqué notre colère. Cette réévaluation peut mener à une meilleure compréhension de nos propres réactions et de ce qui est vraiment en jeu. De cette manière, la détente devient un outil puissant qui nous permet de choisir la manière la plus constructive de répondre à nos émotions, plutôt que de réagir de manière impulsive.
En d’autres termes, la détente ne signifie pas l’évitement ou la suppression de la colère. Elle représente plutôt une étape essentielle dans le processus de prise de conscience de nos émotions, permettant ainsi une expression plus saine et plus réfléchie de nos sentiments. Cela peut sembler paradoxal, mais en nous autorisant à nous détendre même face à la colère, nous ouvrons la voie à des réponses plus équilibrées et plus efficaces à nos émotions, ce qui peut aboutir à des résultats positifs dans nos interactions et dans notre bien-être général.
Je comprends que cela puisse être un concept difficile à saisir ou à mettre en pratique au début. C’est pourquoi je recommande souvent de commencer par des techniques simples de détente, comme la respiration profonde ou la visualisation, pour faciliter ce processus. Avec le temps et la pratique, vous découvrirez peut-être que la détente devient une réponse naturelle et puissante à la colère, vous permettant de gérer vos émotions de manière plus efficace et plus constructive.
Encore une fois, je vous remercie pour votre engagement et votre volonté d’approfondir votre compréhension de ces concepts. J’espère que cette réponse vous apporte un éclairage supplémentaire sur l’importance de la détente dans la gestion de la colère. Je reste à votre disposition pour toute question supplémentaire ou pour discuter davantage de ces sujets.
Bien à vous,
Fina – Community Manager pour Penser-et-Agir.fr