Penser au futur est souvent source de stress et d’anxiété. Nous imaginons que le pire peut nous arriver. Par exemple, à l’approche d’un examen ou d’un entretien d’embauche, nous pensons que nous allons rencontrer une ou plusieurs questions auxquelles nous ne saurons répondre correctement. Plus ce genre de pensées se fait envahissant, plus l’avenir semble incertain et menaçant. Cela s’appelle l’anxiété anticipatoire.
Sommaire
Anxiété anticipatoire : ses symptômes
L’anxiété anticipatoire possède certains symptômes qui peuvent se faire sentir sur le corps. Ils se manifestent quand nous faisons face à une situation ou des événements que nous ne pouvons pas gérer. Il y a notamment :
- vertige,
- transpiration,
- petite voix ou tremblante,
- difficulté d’élocution,
- tachycardie,
- douleur au niveau de la poitrine.
Une autre de ses conséquences est un blocage qui empêche de vivre le moment présent.
L’anxiété anticipatoire : d’où vient-elle ?
Il faut savoir qu’il s’agit d’un processus mental qui tire son origine de pensées négatives dominant l’esprit. En général, se ressasser une même pensée crée de nouvelles connexions neuronales qui vont s’associer aux anciennes connexions du cerveau. Pour illustrer cela, on peut parler de l’approche d’un examen d’une matière qui n’est pas votre fort. Si les précédents tests de cette même matière se sont mal déroulés, vous allez anticiper le moment avec angoisse et inquiétude.
Par ailleurs, les pensées négatives empêchent de se concentrer effectivement une fois en face de la situation source de stress et d’anxiété. Aussi plus la connexion neuronale autour d’une pensée est dense, plus il est difficile de s’en débarrasser. À force de répétition, les mauvaises pensées affectent le comportement et conduisent à la réalisation du scénario négatif imaginé. Les psychologues appellent cela la prophétie autoréalisatrice ou le self-fulfilling prophecy.
Surmonter l’anxiété anticipatoire : comment s’y prendre ?
Repousser les pensées désagréables
Néanmoins, vaincre ou diminuer son anxiété anticipatoire est possible. En effet, il existe plusieurs stratégies qui aident à vivre le moment présent à nouveau. La première astuce consiste à repérer les pensées négatives et de vite les remplacer. Ainsi dès que vous sentez que vous anticipez le futur avec une vision négative, dite « Ça suffit ! ». Puis recentrez-vous sur des affaires plus pressantes, continuez vos activités en cours, nourrissez votre cerveau de messages positifs. En fait, les pensées engendrent les émotions. Si celles qui sont négatives sont remplacées par des messages positifs alors vous vous sentirez plus confiant.
Attention, repousser les mauvaises pensées n’est pas une chose à faire indéfiniment, surtout qu’il est question de votre avenir. Réservez-vous un moment pour y réfléchir de manière calme et ordonnée. Les premières fois où vous pratiquerez cette stratégie, il peut arriver que vous ne parveniez pas à chasser les pensées catastrophiques. Ne paniquez pas ! Avec le temps et l’habitude, elle se fera plus efficace. De plus, il reste d’autres astuces pour réduire votre stress et anxiété.
Renouer avec le présent
Ce qui est effrayant avec le futur, c’est que l’on ne sait pas ce qu’il nous réserve. Donc, il est difficile de s’y préparer et de le contrôler. Par contre, il est plus facile de vivre le moment présent. Vous devez vous dire que se projeter dans le futur de manière dramatique n’aboutira à rien si ce n’est de vous faire sentir impuissant. De plus, cela vous empêche de profiter de votre vie ou de vos moments détente.
Si des pensées désagréables montrent le bout de leur nez, tentez de vaincre votre anxiété en respirant. En effet, se focaliser sur la respiration quelques minutes aide à se détendre. Sinon la méditation, le Tai-Chi et d’autres méthodes zen aident également à se relaxer et à renouer avec le présent.
Adopter la positive attitude
Cette stratégie consiste s’imaginer faire face à la source de son anxiété anticipatoire. Cette fois, plutôt que d’avoir des pensées désastreuses, vous allez vous imaginer que tout se déroule pour le mieux. Par exemple, si vous êtes stressé à l’idée de parler en public, plutôt que de vous dire que vous allez oublier votre discours, ou vous allez être ridicule, imaginez que vous êtes sur scène, plein d’assurance et que le public est suspendu à vos paroles. Alimenter son esprit de messages positifs réduit l’inquiétude et booster la confiance.
Au cas où vous avez du mal à vous projeter, sachez que cette stratégie peut aussi s’appliquer par écrit. Ajoutez-y autant de détails que lorsque vous anticipez de manière négative. Entre autres, vous pouvez imaginer la satisfaction que vous ressentirez après ou les félicitations que vous recevrez. Le plus important est de faire ressortir un sentiment de confiance. Par ailleurs, vous pouvez pratiquer cette méthode à chaque fois que vous avez de mauvaises pensées sur l’avenir.
De plus, cet exercice a un autre effet : celui de se confronter à sa peur. En effet, s’exposer régulièrement à la source de son anxiété (même en projection mentale) diminue progressivement le sentiment d’angoisse.
Faire du sport et croire en ses capacités
Pratiquer un sport n’est pas seulement bénéfique pour le corps, cela aide aussi à calmer le mental. C’est une occasion pour se dépenser et se vider l’esprit. De plus, le sport libère des endorphines (les hormones du bonheur) qui aident à prendre la vie du bon côté et par conséquent réduire les effets de l’anxiété anticipatoire.
Face à votre anxiété ancitipatoire, vous devez vous dire que vous avez toutes les capacités nécessaires pour affronter les situations compliquées se présentant. Par ailleurs, vous avez sûrement déjà vécu des moments désagréables et difficiles, mais vous avez puisé dans vos ressources pour en sortir. Repasser en mémoire vos victoires. C’est aussi souvent sous la pression que l’être humain est capable de faire surgir son meilleur côté.
En plus, chaque situation difficile peut être vue comme une opportunité pour apprendre et grandir. C’est comme ce que dit ce proverbe français : « L’adversité grandit ceux qu’elle n’abat point. »
En bref, il ne faut pas anticiper les événements futurs de la vie de manière négative. Plutôt que de se répéter que les choses vont mal tourner, il faut se demander « que puis-je faire pour que ça aille dans le bon sens ? ».
Merci pour cet article !
Il me semble qu’une grande partie de l’anxiété que ressens un phobique est dû à cette anxiété anticipatoire.
Bonjour,
Merci pour ton commentaire.
Ravi que cet article te plaise.
A très vite sur Penser et Agir,
Mathieu.