4
95
La curiosité est un phénomène naturel qui se manifeste chez tous les hommes. C’est en partie grâce à elle que s’intensifie en chacun la soif de vivre des aventures et découvrir de nouvelles choses. Cependant, il n’est pas rare d’entendre certaines personnes dire que la curiosité est un vilain défaut. On parle dans ce cas de curiosité malsaine. À partir de quand peut-on considérer la curiosité comme un vice ? C’est ce que nous allons découvrir ensemble dans ce billet.
Sommaire
Curiosité malsaine : de quoi parle-t-on ?
La curiosité est une soif de compréhension et de connaissance. Rien de plus légitime que de vouloir comprendre le monde dans lequel on vit, d’apprendre et d’explorer de nouvelles choses. Quoi de plus normal que de chercher à en savoir plus sur son environnement et de mieux connaître les personnes qui y vivent ?
Vu sous cet angle, il serait difficile d’attribuer un caractère péjoratif à la curiosité. Pour cause, la curiosité intellectuelle nous permet d’obtenir diverses ressources qui contribuent à un épanouissement sain. Quand est-ce que cette soif de connaissance devient alors nuisible ? Dès qu’elle devient intrusive, voire maladive.
La frontière entre la curiosité légitime et la curiosité malsaine est en effet très mince. Cette deuxième forme de curiosité est cette tendance à s’intéresser de très près aux sujets qui ne nous concernent pas. Comme quand on passe son temps à épier les voisins ou à écouter derrière les portes. On pourrait ainsi l’assimiler à de l’indiscrétion. Ce type de comportement peut par ailleurs être révélateur de certaines difficultés qu’éprouve une personne dans son intégration en société.
Quelques causes de la curiosité maladive
La curiosité naît du fait que nous sentons des manques au niveau de notre connaissance même des choses. On veut donc savoir pour être plus à même d’intervenir sur certains sujets. La curiosité malsaine pour sa part, bien que soutenue par un désir de connaître, n’a pas le même but. Cette soif de connaissance est plutôt guidée par un désir de trouver quelque chose d’embêtant sur les autres.
Il peut s’agir d’un secret, du sujet d’une conversation, etc. Une fois cette information obtenue, elle sert le plus souvent à atteindre l’autre pour obtenir une certaine jouissance. Ce qui n’est en réalité que l’expression d’un complexe que la personne indiscrète développe et d’une jalousie qu’elle éprouve. Il ne serait donc pas exagéré de penser à se faire accompagner si l’on en souffre. D’autant plus que les conséquences sont importantes.
Les conséquences d’une curiosité malsaine
La plupart des personnes qui sont trop indiscrètes font l’objet de rejet au sein de la société. On ne leur fait pas confiance. Elles sont donc de loin les dernières personnes auxquelles on pense quand il faut confier des responsabilités au sein d’une organisation qu’elle soit professionnelle ou non. Une personne qui ne sait pas s’occuper de ses affaires aura aussi des difficultés à faire valoir ses compétences. Justement parce qu’elle perd son temps à s’intéresser aux autres au lieu de s’appliquer à faire ce qu’elle doit faire.
Sur le plan professionnel, la curiosité malsaine pourrait donc être source d’improductivité puis de licenciement. Dans le meilleur des cas, il est possible de conserver son poste, sans pour autant connaître une progression dans sa carrière. Ce qui au final pourrait conduire à un bore out, une perte de confiance en soi et même une dépression nerveuse. Il est donc préférable de se fixer des limites, quelle que soit l’intensité de la soif de connaissance.
Les limites à ne pas franchir en matière de curiosité
Chercher à comprendre le fonctionnement du monde dans lequel nous vivons est une bonne chose en soi. Cela n’a rien à voir avec la curiosité malsaine. Travailler à approfondir sa connaissance dans les différents domaines se rattachant à la vie est donc à encourager. Mais lorsqu’il s’agit des rapports interpersonnels, il est préférable de se fixer certaines limites au risque de commettre des impairs. C’est bien là que, le dicton : « la curiosité est un vilain défaut » trouve tout son sens.
Il n’est bien sûr pas interdit de s’intéresser à la vie de ses parents, voisins, collègues et amis. Mais il faut dans la mesure du possible éviter de chercher les réponses aux questions qui pourraient fâcher ou gêner. Ne pas développer une curiosité malsaine suppose aussi que vous savez quand vous arrêtez au cours d’une discussion. Cela suppose aussi que vous savez à qui poser telle question pour obtenir la meilleure réponse à vos interrogations. Car enquêter sur quelqu’un à son insu n’est qu’une autre manière d’être indiscret et de participer aux commérages.
Curiosité malsaine : quelques conseils pour commencer le processus de changement
La curiosité est utile au développement de nos sociétés, puisqu’elle incite à faire diverses sortes d’innovations. Mais lorsqu’elle est mal orientée, elle peut devenir très nuisible. Il faut donc prendre les mesures idoines pour ne pas souffrir de curiosité malsaine. Ceci passera non seulement par la définition de limites à ne pas franchir, mais aussi le développement de ses capacités.
Nous devons donc apprendre à ne pas nous mêler de la vie des autres, mais chercher plutôt à nous occuper de nos affaires. Vous réussirez ce faisant à gagner en compétences et pourrez vous révéler comme une source d’inspiration pour d’autres.
Une autre alternative consiste à se faire accompagner par un professionnel comme un psychologue. L’avantage ici, c’est que le professionnel saura exactement comment et quoi faire pour vous aider à changer. Vous allez donc progressivement vous débarrasser de la curiosité malsaine.
Comme vous l’avez certainement compris, la curiosité n’a rien de mauvais. Elle ne le devient que lorsqu’elle est mal orientée. Mais il est bien possible de se sortir de l’impasse si on apprend à se connaître et à se faire soi-même confiance.
On apprend ce faisant à plus s’occuper de ses affaires et on s’épanouit davantage. Et quand bien même vous éprouveriez des difficultés à le faire, il est possible de se faire assister.
À vous de jouer !
Êtes-vous sujet à la curiosité malsaine ou en êtes-vous victime ? Le partage de vos expériences nous aidera sûrement à enrichir cet article. N’hésitez donc pas à le faire. N’hésitez pas à partager l’article s’il vous a plu.
Bonjour,
Je suis venue ici, pour chercher à comprendre les effets indésirables que peuvent apporter une curiosité mal dirigée, voire malsaine pour pouvoir s’en défendre.
Je trouve votre article hyper bien expliqué et qui me confirme que la curiosité malsaine peut être dangereuse.
Je vis un quotidien très compliqué par rapport à cette curiosité.
Une connaissance m’a désignée comme étant son amie, et toutes les conversations qu’elle désire avoir moi, sont basées sur des questionnements concernant mon quotidien et ma vie privée.
Elle m’a demandé énormément d’aide concernant internet et ses espaces, j’en était arrivée au stade où je n’avais plus de temps libre et de vie privée. elle devenait omniprésente dans ma vie.
Souvent refusant de lui répondre au téléphone, parce que ça m’agaçait, elle me trouvait partout où j’allais ou je recevais de N° de téléphones inconnues des menaces et des insultes et dans ces messages on parlait de ma vie privée de choses imaginées avec des n° de téléphones inconnus.
Bien sur j’avais des doutes à son sujet.
J’ai contacté des amis que nous avions en commun et j’ai appris qu’elle me dénigrait et avait un langage grossier et vulgaire plein de méchanceté à mon égard.
Ces jours-ci après que je l’ai bloquée sur mon portable elle me harcèle au téléphone fixe, je finis par lui répondre dans l’agacement.
Je lui ai dit que je ne voulais plus qu’elle me questionne et lui raconter ma vie et mon quotidien.
Alors elle extrapole sur ma vie, accuse certaines personnes de m’avoir montée la tête et essaie de faire croire que si on n’est pas faux jetons, on doit raconter sa vie et se vante de ne pas raconter la sienne.
C’est une relation que je ressens toxique et elle me fait peur.
Elle tourne autour de chez moi pour voir si j’y suis.
Je la vois souvent passer.
Elle le fait aussi pour d’autres de ses connaissances qui se sont fâchés avec elle.
C’est certainement un comportement paranoïaque, qui me fait peur et j’en suis au stade d’aller voir un psy tant je me sens mal.
Cordialement.
Je souhaiterais partager problème avec des personnes que je croise sur ma route et qui s’arrête en me voyant et que j’ai surpris en train d’écouter mes conversations téléphoniques cela en me regardant droit dans les yeux, très curieux, sans aucune gene. Je le prends comme un manque de respect et du sans gêne pour rentrer dans mon intimité alors que c’est des inconnus. Ma dernière expérience était au jardin des plantes à Nantes ou je me suis retrouvée encerclée par une femme et un jeune qui ecoutait ma conversation sans y être invitée et ils sont répartis comme si de rien était.
Bjr,
Je subis depuis qq peu des questionnements incessants de la part d’une collègue tout les jours sur tout ce qui me concerne ( vie, domestique, couleur de cheveux, vêtements…) je me sens harcelée au quotidien. Comment la stopper ? Je prends sur moi et ne sais pas quoi faire pour dépasser ce mal être causé par cette personne. Merci de me répondre.
Bonjour,
Merci beaucoup pour votre commentaire et votre partage sincère et ouvert. Il est courageux de votre part de chercher de l’aide pour une situation qui vous affecte profondément. La situation que vous décrivez avec votre collègue semble dépasser les limites de la curiosité saine et s’apparente plutôt à une forme de harcèlement qui impacte votre bien-être au quotidien. Il est important de reconnaître que personne ne devrait se sentir envahi ou harcelé dans son espace personnel ou professionnel.
Premièrement, il est essentiel d’établir des limites claires. Bien que cela puisse sembler difficile, c’est un premier pas nécessaire pour protéger votre espace personnel. Vous pourriez essayer de le faire de manière assertive, mais respectueuse, en exprimant à votre collègue que certaines questions ou comportements vous mettent mal à l’aise. Par exemple, vous pourriez dire quelque chose comme : « Je préfère garder ma vie personnelle privée. Concentrons-nous sur notre travail. » Il n’est pas nécessaire de vous justifier outre mesure ; exprimer vos limites est votre droit.
Deuxièmement, si vous vous sentez à l’aise, partager vos sentiments avec un supérieur ou un responsable des ressources humaines pourrait être une autre étape. Les entreprises ont souvent des politiques en place pour gérer de telles situations, et elles peuvent offrir un soutien ou intervenir si nécessaire.
Troisièmement, prendre soin de vous est primordial. Le stress constant dû à ce type d’interaction peut être épuisant. Chercher le soutien d’amis, de la famille, ou même d’un professionnel comme un psychologue, comme mentionné dans l’article, peut vous fournir l’espace pour parler de vos expériences et commencer à travailler sur des stratégies pour gérer vos sentiments et réactions.
Enfin, rappelez-vous que votre bien-être est important. Travailler sur votre estime de soi et sur la confiance en soi peut vous aider à vous sentir plus fort dans la défense de vos limites et dans la gestion des interactions difficiles.
Chaque situation est unique, donc ces suggestions peuvent nécessiter des ajustements pour s’adapter à votre contexte spécifique. Néanmoins, il est crucial de se rappeler que vous avez le droit de vous sentir en sécurité et respecté dans votre environnement de travail. Vous n’êtes pas seul, et il y a des ressources et des personnes prêtes à vous soutenir.
Votre courage à parler est le premier pas vers un changement positif. Gardez espoir et soyez assuré que des jours meilleurs vous attendent. N’hésitez pas à partager d’autres questions ou préoccupations. Ensemble, nous pouvons chercher des solutions pour améliorer votre situation.
À très vite au détour d’un article,
Fina – Community Manager pour Penser-et-Agir.fr