Frédéric Delavier a étudié la morphologie aux Beaux-Arts pour continuer ensuite avec de la recherche d’anatomie comparée au muséum d’histoire naturelle de Paris. Suite à ça il effectue des reconstitutions scientifiques en paléontologie et effectue des publications scientifiques. En parallèle de ce parcours scientifique, il est aussi vice-champion de France de power lifting en 1988. Il est l’auteur de dizaines de livres dont le Guide des mouvements de musculation qui deviendra un best-seller mondial en 1998. Il a vendu plus de 5 millions de livres à travers le monde. Aujourd’hui, il est concepteur de machines de musculation pour la marque Laroq et vient de sortir un nouveau livre de développement personnel : “L’éveil des Consciences”.
Les questions que j’ai posées à Frédéric Delavier pendant cet interview :
- Pourquoi en fais-tu autant ? Pourquoi en vouloir toujours plus ?
- À quoi ressemble ta journée type ?
- Suite à l’écriture de ton dernier livre « L’éveil des consciences », tu t’intéresses principalement à la valeur « Liberté », qu’est-ce que la liberté pour toi ?
- En France, et génétiquement parlant, sommes-nous tous égaux pour devenir libre ?
- Comment devenir un homme ou une femme libre ? Est-ce que tout le monde le peut ?
- Quelle est ta définition du bonheur ?
- Quel est ta plus grande fierté et ton plus grand regret ?
- Un livre à conseiller en dehors de ceux que tu as écrits ?
Pour suivre Frédéric Delavier :
- Sa chaîne YouTube
- Son livre L’éveil des Consciences
Sommaire
- 1 Transcription textuelle de l’interview
- 1.0.1 À quoi ressemble ta journée type ?
- 1.0.2 Pourquoi en fais-tu autant ? Pourquoi vouloir toujours plus ?
- 1.0.3 Suite à l’écriture de ton dernier livre « L’éveil des consciences » tu t’intéresses principalement à la valeur « Liberté », qu’est-ce que la liberté pour toi ? Comment devenir un homme (ou une femme) libre ? Est-ce que tout le monde le peut ?
- 1.0.4 En France, et génétiquement parlant, sommes-nous tous égaux pour devenir libre ?
- 1.0.5 Quelle est ta définition du bonheur ?
- 1.0.6 Un livre à conseiller en dehors de ceux que tu as écrits ?
Transcription textuelle de l’interview
Mathieu Vénisse : Bonjour à tous ! Ici Mathieu Vénisse du site internet Penser et Agir, le site dédié au développement personnel par l’action. Bienvenue dans cette nouvelle vidéo où j’ai le plaisir, l’honneur, vraiment, je suis super content de recevoir aujourd’hui Frédéric Delavier.
Frédéric Delavier : Bonjour !
Mathieu Vénisse : Alors Frédéric Delavier, je ne sais pas si vous le connaissez, il est sur un site de psychologie, donc tu n’es pas forcément encore super connu sur tout ce qui est psychologie, même si on va parler, tu as publié récemment un livre, carrément un livre de développement personnel qui s’appelle L’Éveil des Consciences, on va en reparler. Mais tu es surtout connu à la base dans le bodybuilding, la musculation et tous tes travaux sur la biomécanique, corrige-moi si je n’emploie pas les bons mots.
Frédéric Delavier : L’anatomie, biomécanique…
Mathieu Vénisse : On dit que tu dessines comme Léonard de Vinci, c’est-à-dire tu dessines des muscles à la perfection, le corps humain, même le corps des animaux, j’ai vu sur ton Instagram, tu dessines des chevaux. J’ai l’impression que tu as une admiration pour le corps humain, c’est ça ?
Frédéric Delavier : Non, j’ai surtout une interrogation qui me pousse à dessiner, à essayer de comprendre la nature, donc je suis plutôt un scientifique ou un ingénieur dans l’âme, qui utilise le dessin comme un outil, à la base, je ne dessine pas pour m’exprimer sauf quand j’étais petit, je dessinais les professeurs pendus, découpés dans tous les sens, car je n’aimais pas l’école, comme tous les enfants qui n’aiment pas l’école, mais je dessine surtout parce que d’abord, d’un, ça me calme, c’est un travail de concentration qui me permet de penser à autre chose tout en utilisant la main, on arrive à couper le cerveau en deux, réfléchir en dessinant. C’est comme les mecs qui pêchent. C’est de l’hyper focalisation, ça te permet de réfléchir et de te calmer le mental quand tu es un peu nerveux, et ça te permet aussi d’essayer de comprendre justement, en dessinant, le dessin me permet de comprendre le monde.
Mathieu Vénisse : Et il y a plein de dessins, c’est incroyable ! On ne va pas parler de dessin dans cet interview, mais c’est pour montrer un petit peu.
Frédéric Delavier : L’homme est un animal, un prédateur qui tue à distance et qu’il est conformé (sélection naturelle) pour en fin de compte avoir des rotations et lancer des objets percutants qui vont blesser et tuer. Le seul prédateur, il y a aussi un autre poisson qui fait ça, encore qui ne tue pas puisqu’il fait plutôt tomber les poids dans l’eau. On est les seuls prédateurs programmés pour tuer et blesser à distance.
Mathieu Vénisse : D’accord, alors je vais juste expliquer un petit peu, j’ai pris quelques notes, je vais regarder sur l’ordinateur qui est juste devant moi, pour montrer ce que tu as fait, aux personnes qui ne te connaîtraient pas et juste pour faire un petit peu le listing de différentes choses que tu as faites. Donc, tu es allé étudier la morphologie aux Beaux-Arts, c’est là j’imagine que tu as le plus dessiné. Tu as fait de la recherche d’anatomie comparée au Musée d’Histoire Naturelle de Paris, des reconstitutions scientifiques en paléontologie, avec des publications scientifiques.
Frédéric Delavier : Oui, on a eu deux. On a fait deux fois la couverture d’American Paleontology.
Mathieu Vénisse : Donc ça, c’est un journal scientifique aux États-Unis.
Frédéric Delavier : Oui c’était en ichtyologie, c’est l’étude des poissons fossiles. À vrai dire, l’histoire, c’est que je connais la mentalité des Américains, et j’avais dit à mon pote qui faisait les articles et qui était un pote qui faisait les articles à l’époque… Je lui dis : « Moi, je te fais passer en couverture, je sais ce que veulent les Américains, ils veulent un article correct et surtout un très beau dessin pour pouvoir vendre leur revue ». C’est bancable ! Donc, je fais de beaux dessins, tu vas voir, ils vont tous être jaloux au Muséum, c’est ce qui s’est passé. Et ça a généré chez lui, d’ailleurs le début d’une carrière importante. Après il a été à la télévision, FR3. Il a fait des magazines. Pour le plaisir, parce que c’était trop lourd, ça ne m’intéresse pas trop les poissons. Donc on a fait les couvertures en paléontologie. Ce qui a énervé tout le monde, ils ont été jaloux de lui après, en France !
Mathieu Vénisse : On va parler de tout ça justement, on va réorienter l’interview, je le dis pour ce qui regarde, sur la valeur de la liberté et on va creuser là-dessus. Tu n’as pas fait que dessiner, tu es vice champion de France de powerlifting. Ce sont les gars qui soulèvent super lourd en 1988, donc ça date ! Mais vice-champion de France quand même. Incroyable ! Parce que tu dessines, tu as un intellect développé, le sport aussi, donc déjà on est en train de passer différents types d’intelligence, tu excelles quoi !
Frédéric Delavier : C’est ce que je pensais dans la rue, je me suis dit : : « Merde, je suis bon dans beaucoup de domaines ! » Mais rassurez-vous, je suis aussi nul dans de nombreux domaines. Il y a des domaines où je suis incapable de fonctionner. Par exemple, les langues étrangères, je suis incapable. Je comprends la structure de la grammaire, je comprends l’histoire des langues. Je comprends comment elles sont venues, comment l’homme est devenu ce qu’il est, comment le verbe est apparu. Je comprends les fonctionnements, les codes, mais je suis incapable de les appliquer. Donc ça me pose un problème, langue étrangère nulle, mathématique… je comprends, incapable d’appliquer les mathématiques, donc je peux énoncer les règles, mais je ne peux pas les utiliser.
Mathieu Vénisse : D’accord, c’est intéressant. Toute façon, la vie c’est une balance.
Frédéric Delavier : Voilà, j’ai quand même des limites, mais on va dire qu’on a compensé, j’ai surtout un cerveau analogique, c’est-à-dire je prends un truc d’à côté, ah ça fonctionne là donc ça doit être le même système, et j’ai une énorme bande de données dans le cerveau qui me permet en fait d’être particulièrement efficace.
Mathieu Vénisse : Et c’est incroyable quand on voit tout ce que tu publies sur les réseaux sociaux. Alors du coup, tu es expert en biomécanique comme on l’a dit. Tu es auteur à succès. J’ai mis une dizaine de livres, mais il n’y en a plus, j’ai l’impression. Il y a combien de bouquins qui sont sortis ?
Frédéric Delavier : Je n’en sais rien, en anatomie, je n’en sais rien. Il y en a plein. Mais j’ai bien un collaborateur, je travaille avec Gundill, j’ai travaillé avec Clémenceau, donc Clémenceau c’est moins que maintenant, il était un mec très très bien, c’était l’entraîneur des stars. Et j’ai mon pote Gundill, qui est mon ami, que je connais depuis 25 ans (je crois que ça doit faire 27 ans) et avec qui je travaille. C’est un plaisir.
Mathieu Vénisse : Tu as aussi un best-seller mondial, c’est Guide des mouvements de musculation, c’est un autre livre. Best-seller mondial, je ne sais même pas ce que ça veut dire best-seller mondial ! Best-seller en France, c’est 10 000 exemplaires.
Frédéric Delavier : On va dire que je fais partie des mecs qui vendent plusieurs millions de livres. Le but, c’est plusieurs dizaines de millions de livres. Comme ça c’est putes et casino tous les soirs ! Ce n’est pas mob but. Mais, j’ai quand même, on va dire, je dépasse les 5 millions, je pense, maintenant. À un certain moment, on ne compte plus. C’est sur les années, en vérité je commence à être assez vieux puisque j’ai 52 ans. Donc, là, ce n’est pas dans ma tête, c’est réel. J’ai fait beaucoup de livres, j’ai commencé pas jeune, puisque j’ai été pauvre très longtemps et j’ai commencé à bien marcher vers 33 ans.
Mathieu Vénisse : J’y arrive ! Et donc aujourd’hui, tu fais beaucoup de petites vidéos sur YouTube.
À quoi ressemble ta journée type ?
Frédéric Delavier : Oui maintenant, je suis devenu un YouTubeur.
Mathieu Vénisse : Oui j’ai vu, presque 1 000 vidéos tu es rendu sur ta chaine.
Frédéric Delavier : Ouais, c’est pour ça que c’est une chaine qui marche bien, parce qu’on pioche dedans de l’information. C’est-à-dire que les gens : « Ah je vais savoir ça sur ci ! » Alors on m’accuse de parler de tous les domaines, on me dit : « Reste dans ton domaine ». Sauf que malheureusement, tout fonctionne de la même façon, c’est-à-dire que ce sont les relations énergétiques qui régissent le monde, que ce soit en économie, en relation amoureuse, en camaraderie. Si tu m’invitais par exemple, c’est pour avoir de la visibilité. Mais c’est aussi que tu te dis : « Ça va booster mon site, et mon site me permet de donner de l’information à des gens qui, s’ils le trouvent utile, me le rendront en énergie que je pourrais utiliser pour manger, me déplacer, me reposer en vacances. Et éventuellement, si je suis hétéro, attirer de la femelle pour baiser, me reproduire ».
Mathieu Vénisse : Alors, Frédéric a un, vocabulaire très cru, parce que les gens ne sont pas forcément habitués à baiser comme ça. Mais c’est comme ça, c’est la vie.
Frédéric Delavier : C’est la vérité, il y a des pulsions. Elle a un beau cul, elle est belle, elle me plaît. En vérité, c’est la nature qui t’a programmé pour la trouver belle, pour continuer la vie et continuer à accueillir en fin de compte l’âme du monde en toi, la conscience.
Mathieu Vénisse : Moi, j’ai une question avant de passer sur cette définition de la liberté et ce qui va nous intéresser dans cette interview, c’est pourquoi est-ce que tu en fais autant et pourquoi toujours plus ? On a l’impression que tu pourrais t’arrêter, tu aurais pu t’arrêter il y a 10 ans peut-être, pourquoi tu veux toujours plus ? Pourquoi est-ce que tu sors ce bouquin-là ?
Pourquoi en fais-tu autant ? Pourquoi vouloir toujours plus ?
Frédéric Delavier : En tant qu’animal social, les hommes ont toujours été comme ça. Ils sont programmés pour aider. C’est-à-dire qu’ils sont programmés pour bouffer, pour bouffer sur le monde, pour prendre au monde, mais ils sont aussi programmés pour restituer au monde. Notre société, notre espèce, parce qu’il y a des espèces qui vivent en solitaire… Mais notre espèce est une espèce qui ne survit en fin de compte que par l’association des individus et l’entraide. Ce qu’on a tendance à oublier ! Mais un homme ne survit pas seul. Un homme dans la nature est mort. Et quand un mec me dit : « Moi, je vais partir dans la montagne, je vais survivre », non, tu ne vas pas survivre parce que tu es tout seul en montagne. Tu vas survivre parce que tu as une boussole, tu as une hache — je ne sais qui a fait — pas chère… Tu as une couette qui a été faite par des petits Chinois avec du coton qui vient du Bangladesh, non ! C’est une association des êtres humains entre eux qui fait que tu survis tout seul en montagne. Tu n’es pas un ours, tout seul qui ne sort que pour se reproduire. Non, ce n’est pas la même chose ! Donc, les hommes dépendent des uns des autres et on a une programmation en nous, d’aide, c’est-à-dire que quand on aide, on est heureux. Tu vois, si tu n’aides, tu es mal, tu souffres. L’homme est fait pour se relier à l’autre, pour pouvoir survivre. Et pour aider les autres, il en éprouve un plaisir. Donc le sacrifice est aussi un plaisir quelque part. Donc on est programmé pour aider l’autre parce que la survie d’un groupe dépend de l’entraide des individus entre eux. Comme le groupe est le garant de la survie de l’individu, en fin de compte, la boucle est bouclée. Tu fais ça pour les autres, mais en vérité, tu le fais pour toi. C’est tout simple ! Les petits bébés sont programmés pour aider, tu sais, il y a des thèses des Américains, ils font tomber un truc par terre, le petit, il vient et il donne, heureux ! Parce que c’est une programmation, le petit qui ne donnera pas, il va se faire ostraciser, personne ne voudra de lui, il va finir dans un coin et il va mourir.
Mathieu Vénisse : Ça veut dire que même avant la naissance de la conscience chez l’enfant, au sens, il sait ce qu’il est, il sait ce qu’il fait, déjà inconsciemment, parce que tu l’appelles programmation, il est inconsciemment compétent pour aider les gens.
Frédéric Delavier : Et pour prendre aussi !
Mathieu Vénisse : Oui parce qu’il va pleurer pour manger.
Frédéric Delavier : Un début, c’est l’histoire de l’homme. Quand tu es petit, tu es un estomac qui prend au monde, à ta maman tu tètes le sein, tu attires l’attention. Tu prends au monde. Après tu es un prédateur qui va, d’abord à ta maman ensuite sur le monde, tu prends de l’énergie pour grandir, c’est que Nietzsche appelle la volonté de puissance, c’est tout simplement la volonté d’accumulation énergétique de la jeunesse, de l’homme en pleine force. Puis progressivement, quand tu vois que ton temps est compté, quand tu prends conscience de ta finitude, tu redonnes avant de mourir pour que la vie continue.
Mathieu Vénisse : C’est super intéressant, et le sous-titre de ton livre, donc l’éveil des consciences, c’est comment devenir un homme libre, alors un homme ou une femme libre. Qu’est-ce que c’est qu’un homme ou femme libre ? Qu’est-ce que c’est la liberté pour toi ? Justement, tu parlais d’entraide, qu’est-ce que c’est ?
Suite à l’écriture de ton dernier livre « L’éveil des consciences » tu t’intéresses principalement à la valeur « Liberté », qu’est-ce que la liberté pour toi ? Comment devenir un homme (ou une femme) libre ? Est-ce que tout le monde le peut ?
Frédéric Delavier : Alors la première liberté, c’est de prendre conscience en fin de compte qu’on est que des programmations. C’est-à-dire que je ne suis que des réactions automatiques à ce que m’envoie le monde, et là on est un peu effondré, on dit : « Merde, ce que je croyais venir de moi ne vient pas de moi, et rien ne vient de moi », si tu veux. Ce que j’explique tout le temps c’est qu’on est la mémoire génétique de notre lignée : les comportements et les particularités physiologiques qui les ont fait survivre dans un certain milieu, qui s’est conservé en nous, qui nous permet d’être en fin de compte un petit bébé qui est censé être viable, vivre. Et ensuite, on est notre éducation et notre confrontation au monde. Notre éducation étant une confrontation au monde aussi, qui, en fin de compte, génère chez nous des réflexes automatiques, des réflexes conditionnés, qui vont faire qu’on va réagir comme ci ou comme ça, en fonction de ce qu’e l’on aura vécu précédemment. Tu te feras brûler, tu ne mettras plus ta main. Tu as bouffé des trucs dégueulasses, tu ne vas pas le faire une seconde fois, tu ne vas pas le bouffer.
Tout ça crée en fin de compte, des réseaux neuronaux, qui génèrent des réflexes conditionnés au monde. Ce qui fait que ce que tu as déjà vécu te programme pour réagir plus rapidement aux confrontations similaires que tu vas avoir. Enfin de compte, tu n’es que des réactions automatiques, quand tu vois ça tu dis : « Merde, je ne suis rien ». Qui plus est, nos pensées, nous pensons… Ma liberté de penser, par exemple, la chanson de Florent Pagny.
Mathieu Vénisse : Quand les impôts lui sont tombés dessus.
Frédéric Delavier : Oui, mais c’était une réponse, c’est beau.
Mathieu Vénisse : Il est parti en Pentagonie.
Frédéric Delavier : Il avait raison de toute façon, il avait sa femme là-bas, puis il continue à bosser ici. Il y a internet, on s’en fout, c’est bien. Mais ta liberté de penser, l’as-tu réellement ? Puisque tes pensées — je crois que c’est Goethe qui l’avait déjà noté — surviennent sans que tu puisses rencontrer la venue. Elles surviennent automatiquement à ce que tu reçois par tes sens, du monde, le corps, faisant partie de ton monde.
Mathieu Vénisse : Le préconscient, je crois.
Frédéric Delavier : En vérité, il n’y a pas d’arrêt entre ton corps et le monde. C’est une vision de l’esprit. Mais en vérité, ce que tu reçois du monde génère des automatismes de pensées et d’actions. Donc ce que tu crois être, ta pensée est en vérité la pensée du monde en toi, mais de ta situation spatiale et temporelle propre. C’est-à-dire qu’en fin de compte, tu n’es qu’une conscience de l’ensemble du monde. Quand tu es méchant avec quelqu’un gratuitement, à titre individuel, non, tu es méchant avec l’autre, si tu te considères comme un individu divin comme le Christ, ou comme cheikh Delavier ou comme Bouddha ou comme Moïse ou Mohamed, tu es en fin de compte la pensée de Dieu. Puisque quand Mohamed parlait, c’était Dieu qui s’exprimait par l’ange Gabriel et ensuite par Dieu. L’ange Gabriel est censé ne pas avoir de personnalité réellement. Il n’est que ce que Dieu veut qu’il soit.
Mathieu Vénisse : Donc si on enlève les notions religieuses de Dieu ou autre et qu’on part plus sur le monde qui nous entoure.
Frédéric Delavier : Le monde, c’est Dieu.
Mathieu Vénisse : Oui bien sûr, chacun l’appelle comme il veut, et c’est pour dire que notre vécu, notre hérédité sera un filtre un peu du monde et qu’on rebalancerait ce qu’on a…
Frédéric Delavier : Notre hérédité est une adaptation au monde. En vérité c’est un codage génétique qui permet de créer une structure adaptée à un monde tout le temps en mouvement, qui change, pour pouvoir recevoir l’âme du monde, l’âme de Dieu.
Mathieu Vénisse : Et alors, maintenant qu’on a vu tout ça et qu’on était juste une programmation, qui suis-je en fait ?
Frédéric Delavier : Alors la liberté, ça, c’est la liberté ! Alors, ça, c’est là, qui suis-je ? Tu comprends ça, tu peux te sortir de certaines programmations qui ne sont plus adaptées au nouveau monde. C’est là où ça devient intéressant. La jalousie, la jalousie n’est pas mauvaise en soi, puisqu’elle te permet de récupérer l’énergie d’un autre pour toi, pour survivre. Mais si tu prends trop, tu détruis le monde, tu finis par te détruire.
Mathieu Vénisse : Est-ce que tu peux donner un exemple sur cette idée de jalousie et de te dire : « Voilà, je peux du coup, grâce à quelque chose qui serait très négatif en apparence ou du moins, pour la société on dit quelqu’un qui est jaloux, qui est envieux, c’est nul ! » Il faudrait dire : « Bah non, en fait la jalousie c’est quelque chose qui va me permettre d’évoluer vers ma liberté », est-ce que tu as un exemple là-dessus ?
Frédéric Delavier : Eh bien, non, la jalousie peut devenir quelque chose qui te détruit, parce que tu veux ce que l’autre a, sans avoir la capacité de le gérer. Tu retournes le truc en prenant conscience de ce que tu es, de tes capacités. À ce moment, tu te dis : « Je ne suis que, en fin de compte, l’âme du monde, l’âme de Dieu dans un corps qui a cette capacité, qui a ces possibilités ». C’est le « Connais-toi toi-même », et ainsi : « Je vais faire ce que je désire au plus profond de moi faire ». Ce que tous les hommes désirent en vérité, c’est vivre, expérimenter la vie, s’insérer dans un groupe social et en vérité, aimer et être aimé. C’est la base de tout, c’est prendre sa vieille maman dans les bras. Être avec une femme que l’on aime et bien la baiser, faire un bisou : « Je t’aime ma chérie », la mettre en sécurité, voir ses enfants en sécurité, s’épanouir en jouant l’été dans un lac berlinois… C’est ça, des trucs très simples, la véritable liberté, le bonheur. Alors, la liberté, au niveau sociologie, actuellement, pour les Français, je dirais, la liberté, c’est de sortir de cette prison hiérarchique qui fait que tu ne vis pas comme tu voudrais réellement vivre et que tu es utilisé par des hommes, qui ne comprennent pas qu’ils sont âmes de Dieu, l’âme du monde et qui t’utilisent comme un esclave. La vraie liberté, en fin de compte, c’est de ne pas se soumettre aux hommes, s’extraire de la hiérarchie, mais ne pas soumettre les autres aussi, c’est très dur ! De vivre par l’échange plus que par la prédation. On va y arriver ! Mais c’est un long chemin qui va mener à ça, et l’humanité chemine vers ça.
Mathieu Vénisse : Donc la première étape : prendre conscience qu’on est un ensemble d’automatismes dans un corps humain. Ensuite en comprenant ça, on travaille ses capacités pour progresser et s’extraire de la hiérarchie pour créer la sienne, mais dans une dynamique d’échange et pas juste : je prends et…
Frédéric Delavier : C’est ce qu’avait un peu montré Ron Hubbard, la Dianétique, la scientologie ! C’est très sympa au début, c’est moins sympa quand il commence à demander de l’argent. Mais si tu veux, c’est basé sur une structure, un peu, « déprogrammer ». En fin de compte, lui, il parlait des réflexes conditionnés…
Mathieu Vénisse : Ouais, mais il y a tout un… Un peu bizarre, hein !
Frédéric Delavier : Mais la base, c’était ça ! « Ah merde, c’est vrai que c’est ça », après il a pris un truc fondé, alors je crois que ce n’est même pas lui qui l’a dévié en secte. C’est les mecs qui ont récupéré derrière qui l’ont dévié en secte. C’est toujours comme ça, il y a des petits malins qui récupèrent de bons trucs pour se faire de l’argent facile.
Mathieu Vénisse : Alors du coup, il y a une vérité qui transparait de tout ce que tu me dis là, c’est qu’on n’est pas tous égaux. On a un peu une image de Bisounours dans le développement personnel, on l’entend tout le temps, on est tous égaux…
En France, et génétiquement parlant, sommes-nous tous égaux pour devenir libre ?
Frédéric Delavier : On est différent, voire complémentaire.
Mathieu Vénisse : Oui, on est différent, voire complémentaire, est-ce que tu penses du coup que chaque individu peut réussir et peut devenir libre ? Ou est-ce qu’il va y avoir des personnes qui, de toute façon, génétiquement… Parce que moi je pense, je te prends un exemple, vraiment un exemple extrême, Stephen Hawking. Quand il est né, on pouvait se dire : « Lui, il n’a pas eu de chance, il ne va pas forcément être libre », et vu la vie qu’il a eue, je pense que c’est quelqu’un de…
Frédéric Delavier : Il était malheureux, il est un peu méchant et un peu négatif.
Mathieu Vénisse : Il a eu une femme, des enfants…
Frédéric Delavier : Oui, mais il voyait toujours la bouteille à moitié vide. Et ça pose un problème ! Les dangers de l’IA, les trucs, les machins… On sent qu’il a un lourd passif à cause de sa maladie, il n’avait pas réussi à s’extraire. Hawking, c’est aussi un truc un peu à part.
Mathieu Vénisse : Alors si on prend plutôt les personnes qui nous regardent. Généralement, c’est des personnes qui ne sont pas bien dans leur vie parce qu’elles se sentent enfermées dans une prison dorée, une routine quotidienne, un travail salarié ou quoi que ce soit, qui ont envie de s’extraire, mais qui, par la pression sociale, sont assommées on va dire. On voit avec les Gilets jaunes, des gens qui gagnent 1 200 € par mois, qui ne peuvent même pas payer la fin du mois. Donc, comment s’extraire d’un moule si on ne peut même pas peindre les contours. Comment je fais pour sortir ? Est-ce que c’est possible pour ces gens qui sont au fond du trou, qui sont en dépression de sortir de là ?
Frédéric Delavier : Oui, déjà, ce qu’il faut, c’est créer du lien.
Mathieu Vénisse : Créer du lien ! Vraiment, tout est basé sur l’échange !
Frédéric Delavier : Attends ! Quand tu as des Gilets jaunes qui se mettent à rond-point, font le café, se battent ensemble, dans le combat, ils sont libres ! Ils se battent pour leur liberté. Les mecs, ça y est, ils ne sont plus esclaves.
Mathieu Vénisse : Symboliquement, sur ce moment-là, oui.
Frédéric Delavier : Sur ce moment-là, oui.
Mathieu Vénisse : Parce qu’après, le lundi, ils y retournent !
Frédéric Delavier : Le lundi, ils y retournent pour bouffer, mais après ils ont tout le temps le moyen de s’associer, ils disent : « Non, je refuse ça ». Sachant que la plupart du temps, leurs patrons sont aussi des esclaves du système, par un système de taxation et de parasitage de l’État. Il y a une caste dirigeante qui vit sur les travailleurs si tu veux.
Mathieu Vénisse : Quel que soit le niveau, on est tous l’esclave de quelqu’un.
Frédéric Delavier : Bah non, on n’est pas l’esclave de quelqu’un ! Tu peux refuser. Alors c’est très dur parce que ça te fait peut-être baisser au niveau social. Tu vas perdre quelques avantages parce que le truc de maintenir des esclaves, c’est les maintenir avec le jeu vidéo, le cinéma du samedi soir, la télé, c’est intéressant… Mais on peut baisser nos coûts, nos consommations, d’une façon très importante. Tu n’as pas besoin d’avoir des trucs qui ne servent à rien. Vouloir habiller à la mode tous les mois, c’est bien pour s’insérer dans un groupe, ça peut avoir des valeurs, mais les marchands l’utilisent aussi pour te créer des envies, et pour te créer des désirs. Le mec ne pouvant pas réussir dans sa vie à être libre, sa seule liberté en fin de compte, c’est de se donner la possibilité d’accéder au nouveau t-shirt ou au nouveau Nike Air, c’est triste ! Les mecs l’utilisent.
Mathieu Vénisse : Déjà, commencer à regarder ce que ces gens-là, qui seraient dans une espèce de misère, ce qu’ils dépensent, où est-ce qu’ils mettent l’énergie, l’argent.
Frédéric Delavier : As-tu vraiment besoin d’une Nike Air ? Du dernier iPhone ? Oui ou non ? Il n’y a pas un mois, j’avais besoin d’une 4×4 Hilux, nouvelle, bonne, parce que je fais des voyages en Europe, je n’ai pas envie de tomber. Mais ça, c’est parce que c’est mon boulot, j’ai ma famille à Berlin, le monde, Dieu a fait que je devais faire ça, je ne la prends pas par caprice. C’est-à-dire : « Je ne veux pas la grosse berline parce que mon voisin a la même », tu comprends ? Il faut s’extraire de ce domaine-là. Moi, je suis Fred Delavier, Cheikh Delavier, à la rigueur je n’ai besoin de rien. Je prends le minimum. Parce qu’en fin de compte, je m’extrais précisément de cette société de consommation. J’essaie de mettre des habits qui me plaisent.
Mathieu Vénisse : C’est ta marque que tu mets là ? Tu as souvent des t-shirts avec Delavier là.
Frédéric Delavier : Non, non. J’ai souvent des t-shirts avec Delavier, mais je prends ça parce que ça me va bien au teint. En tout cas, dans la programmation génétique des individus, on va dire que ça passe un peu, j’ai un teint légèrement jaune, marron, le fait qu’il parait un peu moins jaune, je parais en meilleure santé. Je me sens en meilleure santé donc j’ai l’impression d’aller bien, et en impression d’aller bien, je vais mieux.
Mathieu Vénisse : D’accord, donc minimaliste déjà ?
Frédéric Delavier : Pas minimaliste parce que tu peux par exemple prendre du plaisir à bâtir, bâtir de grands trucs, bâtir pour montrer aux autres, pour créer un beau truc pour les autres.
Mathieu Vénisse : Oui, donc plutôt trouver ce pourquoi on est fait et plutôt que de se disperser.
Frédéric Delavier : Oui, ne faites surtout pas quelque chose que vous ne voulez pas faire. Ne subissez pas la soumission si vous n’aimez pas ça. Il y a des gens qui aiment bien s’insérer dans un cadre hiérarchique. La hiérarchie est importante ! Mais quand la soumission est bête, ne rentre pas dedans si tu veux, un chef, j’obéis parce qu’il est dans son domaine, il est meilleur que moi et il va pouvoir m’aider, moi, peut-être que je suis meilleur que lui pour produire et lui pour réfléchir à ce que je vais produire. Ah il est chef ! Bon, souvent les bons cerveaux performants dans la création et dans la réflexion pour la programmation du futur sont plus rares que les bons bras, si tu veux. Tu ne peux pas dire qu’un bon bras est un type minable, c’est-à-dire qu’on a besoin de bons bras, mais les cerveaux sont là pour guider les bras.
Mathieu Vénisse : C’est vrai qu’en France, on nous dit souvent que le travail intellectuel est meilleur que le travail manuel.
Frédéric Delavier : Ce n’est pas vrai ça, c’est le système de castes qui a fait qu’en France, en fin de compte, il y a une dichotomie entre le corps et l’esprit. Il y a la caste à la base de l’aristocratie quand on a arrêté d’être guerrière. C’est une caste de gestion qui n’était pas la terre et qui, en fin de compte, gérait des productions agricoles. Puis des terres et les paysans qui étaient dessus qui appartenaient à la terre, c’était le servage.
Mathieu Vénisse : Donc c’est l’héritage qu’on a de tout ça qui fait qu’aujourd’hui, il y a encore des castes sans vraiment appeler ça des castes.
Frédéric Delavier : Il y a des castes de gestionnaires en France, la bourgeoisie on va dire ! Ils se reproduisent entre eux. Il est quand même possible d’y entrer. Il y a aussi beaucoup d’étrangers maintenant. Les rallyes, on les voit, les bals aristocratiques, ça existe encore.
Mathieu Vénisse : J’ai été invité dans une soirée aristo une fois… Je ne sais pas comment ça a pu être possible, je ne suis pas du tout de ce milieu-là !
Frédéric Delavier : Les époux Pinçon ont fait une très bonne analyse. Alors, à la base, l’aristocratie n’était pas un milieu, genre il y a un certain de voir par éducation, ils savaient qu’ils étaient à la tête, et les autres étaient au corps, mais qu’ils étaient respectueux à la base du corps, bien sûr, après ça a dégénéré, on a vu comment ça a terminé, les mecs tout blancs avec des poireaux tout noirs, des perruques, on n’était pas loin de la décapitation, ça se sentait, il y avait une dégénérescence, parce qu’à force d’être déconnecté de l’outil de production, on finit par ne plus avoir conscience des souffrances de l’outil de production qu’on appelle les hommes, ce qu’on retrouve un peu maintenant. Si tu veux, il y a des systèmes qui ne sont pas basés sur les systèmes de caste comme ça, comme l’Allemagne où ce sont des méritocraties. Il y a des outils de production et une noblesse qui n’a rien à voir qui est plutôt une noblesse de protectionnisme qui est dépendante des corporations avec les grosses familles et les outils de production. Mais dans ces outils de production, on peut y rentrer par le sexe. Si un mec est bon, un ingénieur est bon même s’il n’est pas riche, il monte, il rentre, et si le patron de l’outil de production qui a une fille n’a pas d’héritier mâle, il va prendre un des travailleurs qui est extrêmement bon pour le faire fructifier. Il a une bonne génétique, le sang par le sang, il va donner sa fille.
Mathieu Vénisse : D’accord, en Allemagne ?
Frédéric Delavier : En Allemagne, parce que c’est des structures qui se sont construites sur des systèmes d’héritage différents. Si tu veux, tout ça dépend en fin de compte du système d’héritage, parce que pour les sociétés humaines, on va dire industrialisées ou même agricoles et grosses, le plus important pour faire vivre les hommes et éviter les troubles sociaux, c’est de conserver… Tout est énergétique, il ne faut pas croire l’émotion, les émotions, tu les mets de côté, elles sont utiles.
Mathieu Vénisse : Elles sont utiles sur l’individu.
Frédéric Delavier : Sur l’individu, mais pragmatiquement, si tu réfléchis, au niveau système, tout est énergétique. En Allemagne, si tu veux, l’outil de production, d’abord ce n’était pas centralisé. Il n’y a pas de castes, l’héritage il est donné au fils aîné. L’outil de production c’est ce qui nourrit le peuple, c’est ce qui bâtit le pays. Donc si le fils aîné hérite d’un outil de production, il ne va pas être fractionné à l’héritage avec les cadets. Le gros problème dans les sociétés industrialisées, c’est les cadets. Parce que si un cadet est lésé, qu’est-ce qui va se passer ? Troubles sociaux, guerre civile, rébellion. Comment on les utilise les cadets ? Là, c’est très simple, ils ont trouvé la méritocratie. C’est-à-dire que le cadet est formé, part sur les roues de la Germanie vendre ses compétences dans les outils de production qui produisent de l’énergie pour nourrir le peuple germanique. Dans ces outils de production, si le cadet est performant, il va monter socialement jusqu’à pouvoir finir par épouser la fille d’un directeur d’outil de production qui n’aura pas de descendant. Donc on se retrouve avec la légende du Petit tailleur, des frères Grimm. Alors qu’en France, j’exagère un peu, mais c’est à peu près ça, c’est une princesse qui rencontre une bête qui est en vérité, un prince ou une princesse qui rencontre un crapaud. Et ce crapaud, en vérité, est un noble qui a été transformé par un méchant. C’est le sang, les castes !
Mathieu Vénisse : Encore aujourd’hui ? Même avec des Maitre Gims qui réussissent. Il y a plein de gens qui réussissent dans la musique notamment, à sortir de l’endroit où ils étaient et gravir grâce aux médias. Ces gens-là peuvent bousculer justement l’aristocratie en place, non ?
Frédéric Delavier : Oui, oui, il y a des systèmes qui fonctionnent un peu comme ça. Par exemple le système juif. On va dire que c’est un peuple qui reproduit entre eux, un petit peuple. Sauf que l’on dit que ça s’hérite par la femme. Et si le garçon ne veut pas… discuter avec, n’est pas attiré par Sarah ou Judith, ça fait chier, je la trouve un peu grasse du cul… Il n’aime pas ce style-là, le papa il n’est pas content, il le déshéritait !
Mathieu Vénisse : Oui, alors ça dépend des familles juives, c’est une caricature, mais…
Frédéric Delavier : Mais c’est fréquent, ça marche encore. Il fait un premier mariage, Sarah, ils divorcent, les enfants sont faits. Et puis il va avec Marie ou une Nordique, la blonde, tiens ! Elle est blonde, elle est belle, elle est mannequin, c’est la vérité. Sauf que dans ces structures de société, très intéressant d’étudier ces micros sociétés, qui sont très puissantes énergétiquement et pas nombreuses. Ça se transmet par la femme, la judaïté, mais si un non-juif épousait une juive. Il va être plus juif que juif, pourquoi ? Parce que tous les papas et les mamans de tous les pays que tu sois juif ou pas, veulent un individu énergétique. C’est toujours des individus énergétiques qui sont acceptés dans les familles juives, donc tu augmentes la puissance énergétique du groupe.
Mathieu Vénisse : Une sorte d’immigration positive, en progrès et meilleure…
Frédéric Delavier : Positif, tout le temps ! Ce qui fait une accumulation énergétique au sein de cette structure. C’est la fille Darty qui épouse le fils Sarkozy, puissance de relation, donc accumulation énergétique. C’est de l’amour, il a tout de mignon. Il est beau garçon, il est surement très gentil. Elle, elle a Darty, elle a une puissance qui est importante donc on associe l’énergie pour mieux se reproduire. Sauf que le problème c’est qu’on arrive dans des structures qui accumulent beaucoup trop d’énergies, quand à côté il n’y en a pas.
Par la loi de l’homéostasie, ça fait des bulles énergétiques, qui quand il y a une crise calorique (pas à cause des juifs, j’explique juste les relations énergétiques) fait que le juif n’est pas prêteur. Parce qu’il est communautaire ! Il ne détruit pas, ils ne veulent pas ! Travailler avec les juifs, ce ne sont pas des escrocs, il y a des mecs qui sont très corrects, on rentre dans la musique facilement, mais ils accumulent et s’enrichissent, et en cas de crise économique, je ne sais pas, une récolte de blé qui ne va pas, un approvisionnement qui n’a pas marché, la hausse du prix du blé, la baisse du Mark… qu’est-ce qui se passe ? La loi d’homéostasie fait qu’on va rechercher l’énergie à celui qui en a et qui a une minorité qui peut le défendre. Donc répartition de l’énergie et ça se fait dans le sang et les larmes. C’est toujours des relations énergétiques, tu vois, je ne sais pas pourquoi je parle de ça, mais…
Mathieu Vénisse : Bah non, c’est intéressant…
Frédéric Delavier : Il n’y a plus méchant ni gentil, échange énergétique ! Mais prendre conscience de ça et se dire : « Ouh la la, j’ai trop » ou : « Je n’ai pas assez », tu descends dans les rues avec un gilet jaune !
Mathieu Vénisse : Ou alors la personne qui n’a pas assez et qui se plaint de sa situation peut commencer à créer des échanges à son niveau, dire je vais rentrer en communication avec telle personne.
Frédéric Delavier : Par les réseaux sociaux, ça se fait ! Les gilets jaunes, c’est les réseaux sociaux qui permettent à un peuple, qui est lésé énergétiquement, de se battre pour récupérer de l’énergie qui est accumulée par une autre communauté qui en a trop. Cette communauté étant en fin de compte, la caste des fonctionnaires, des politiques, qui a récupéré trop d’énergies au peuple des travailleurs. Tout le problème dans une société humaine est à la base un problème énergétique, de répartition énergétique.
Mathieu Vénisse : C’est vrai qu’on a souvent l’impression que c’est un combat entre salarié et chef d’entreprise alors que c’est un combat entre travailleur et politique.
Frédéric Delavier : Et le chef d’entreprise, c’est pour ça que moi, je suis profondément pour et chef d’entreprise, est pris dans un étau, puisqu’étant taxé à mort, il est obligé de réduire les coûts en baissant les coûts des travailleurs et en exploitant pour garantir le travail. Il n’est pas méchant ! Ceux qui n’ont pas compris c’est les politiques qui se gavent trop. On a une horde de parasites qui prend trop et qui empêche les gens de monter socialement aussi à cause des taxes, en plus la France est un pays de castes qui n’a pas traditionnellement la culture de la méritocratie. On hérite d’une société de père en fils, on ne fait pas rentrer du sang neuf dans la société, on se marie dans la caste, la caste des riches !
Mathieu Vénisse : Il y a de moins en moins quand même, j’ai l’impression qu’on peut progresser, ceux qui vont faire les grandes écoles.
Frédéric Delavier : C’est une arnaque parce qu’ils font les grandes écoles, mais quand ils sortent, ils n’ont pas les postes !
Mathieu Vénisse : Comme je suis chef d’entreprise du coup…
Frédéric Delavier : Oui, mais toi tu fais ton chemin parce que tu as trouvé un milieu qui était libre en fin de compte, qui n’avait pas de concurrence, un peu, mais on va dire tu es rentré dans les premiers. Quand l’espace est vide, c’est bien. Attends-toi à ce que les mecs, quand la caste va te faire un rentre-dedans, ils vont te bloquer direct. Oui, c’est comme ça ! C’est des relations énergétiques. Donc on se retrouve grâce aux réseaux sociaux quand même avec la possibilité pour certains de gueuler. On parle des Gilets jaunes, de toute façon, l’État, ce n’est pas les politiques qui tuent… C’est les parasites qui maintiennent ce système de merde pour leurs énormes avantages. Mais ce sont les taxes utilisées pour donner le goutte à goutte aux millions, de sans dents, de pauvres, à coup de RSA, à coup d’aide au logement pour empêcher les troubles sociaux. Parce que ces mecs savent qu’ils ne monteront pas socialement. La France est le pays de l’Union européenne où la progression sociale, d’une génération à l’autre, est la plus basse, quasiment impossible. À savoir, ces mecs-là nourrissent à coup d’aide sociale, les profs, les HLM, les aides au logement, des RSA. Les mecs, en fin de compte, c’est du goutte à goutte, pour éviter les troubles sociaux quand ils ne pourront plus bouffer. C’est eux, qui coûtent le plus cher, mais eux, sont victimes. C’est ceux qui sont en haut qui sont des cochons parasites, il ne faut pas leur en vouloir.
Mathieu Vénisse : Le début de la liberté de commencer à refuser l’aide aussi pour dire je vais essayer de trouver ailleurs l’énergie pour m’en sortir.
Frédéric Delavier : Oui, je bosse, je m’associe, j’ai les réseaux sociaux qui me permettent de court-circuiter tous ces groupes mis en place, toutes ces castes qui bloquent, pour créer mes propres structures productrices grâce aux réseaux sociaux. Le réseau social est une invention qui a permis… Ce n’était pas fait pour ça à la base. À la base, ça devait permettre à des entreprises de communiquer entre elles et de faire des profits. Maintenant, c’est devenu un moyen pour « les esclaves », le peuple, de prendre conscience qu’ils sont enchainés. La première chose avant de se libérer, c’est de prendre conscience que tu es enchainé.
Mathieu Vénisse : C’est ça ce qui est compliqué pour les gens, c’est de prendre conscience déjà de toutes ces choses-là, de comment le monde fonctionne, et que la vérité, tout ce qu’ils ont cru vrai, toujours dans leurs vies, et même leur socle de valeur n’est pas forcément « système » que ça.
Frédéric Delavier : Casser l’illusion…
Mathieu Vénisse : Sortir de la matrice. Je vais le voir vendredi au cinéma !
Frédéric Delavier : Sortir de la matrice, tu sors de la matrice. Je suis un esclave, là tu te dis : « Ah merde, je refuse », c’est plus facile de refuser.
Mathieu Vénisse : C’est ce qui s’est passé pour moi quand j’étais ingénieur, je me suis dit : « J’ai un statut haut dans la société, tout le monde me dit que c’est génial ». Donc j’avais les valeurs de sous le socle : « Waouh, j’ai réussi ma vie ».
Frédéric Delavier : Je bosse comme un malade, c’est Fight Club.
Mathieu Vénisse : Oui, c’est le film de la génération du coup. Et se rendre compte qu’on est dans un bureau toute la journée et peut-être pour les 50 prochaines années de sa vie, puisqu’on sera de plus en plus vieux et on travaille de plus en plus tard. Là, on remet en considération la notion du bonheur, la notion de ses besoins énergétiques, on est un petit peu plus normal justement, on sort du truc.
Frédéric Delavier : Fight club, c’est : « J’avais le dernier bol, j’avais la table Ikea, ah il me manque le tableau yin et yang ». Tu n’as pas besoin de ça.
Mathieu Vénisse : Alors au milieu de tout ça, tu as quelqu’un qui vient te voir qui dit : « OK, moi j’ai compris, je suis un esclave, la vie va mal ».
Frédéric Delavier : Ah non, moi je ne suis pas un coach de vie ou de développement personnel. Je ne suis pas un gourou. Moi je te dis, ce que tu es maintenant, tu es libre, à toi d’agir.
Mathieu Vénisse : La question que j’ai maintenant c’est, alors tu peux répondre aussi pour ton cas personnel peut-être, c’est qu’est-ce que le bonheur du coup ? Comment est-ce qu’on peut être bonheur au présent ? Il y a un moment où on se dit : « OK je vais agir, je vais me libérer de mes chaines », mais il faut aussi être heureux quand même ! Parce que si on se dit : « Je vais être heureux quand je serais libre »…
Quelle est ta définition du bonheur ?
Frédéric Delavier : Le bonheur, il est dans le combat et la libération. C’est dans l’action. C’est vivre pour se libérer, c’est agir.
Mathieu Vénisse : Donc le chemin, c’est la prise de conscience.
Frédéric Delavier : Voilà, les mecs ils se donnent un but, et arrivés au but, ils s’aperçoivent que le but…
Mathieu Vénisse : C’est un alibi pour repartir.
Frédéric Delavier : Voilà, c’était le chemin, car c’est sur le chemin que tu vis la relation à l’autre, que tu peux aimer et être aimé, aimer le monde et aimer les autres.
Mathieu Vénisse : Donc en fait, c’est assez contre-intuitif, mais le fait de se rendre compte qu’on est en prison ou enchainé est déjà un premier pas vers le bonheur, peut-être le plus important !
Frédéric Delavier : Oui, le plus important : « Je me bats pour libérer. Qu’est-ce qu’on était bien dans ce combat ! », tu vois ?
Mathieu Vénisse : C’est une belle vision des choses et puis je pense que ça peut rassurer beaucoup de gens parce que finalement, c’est vrai qu’on voit les Gilets jaunes, les vrais gilets jaunes, je ne parle pas de casseurs ou tout ce que font les médias, mais ceux qui font les barbecues comme je disais sur les ronds-points. Finalement ils sont heureux ! Ils se lèvent à 8 h du matin le samedi, ils n’ont pas que ça à foutre, mais ils sont heureux.
Frédéric Delavier : On est dans le combat, qu’est-ce que c’est beau que le combat ! Le combat pour vivre, pour la liberté, on chasse ensemble les mecs.
Mathieu Vénisse : Et par combat, il n’y a pas que taper les uns sur les autres, c’est réfléchir à sa liberté, à ses projets.
Frédéric Delavier : C’est réfléchir à sa liberté, être sur les barricades pour la liberté, la liberté du peuple ! Ne pas opprimer les hommes et ne pas être opprimé. C’est très dur parce que ne pas être opprimé OK. Mais tout le monde a tendance à vouloir après, avoir ses petits avantages. Non, mais là, c’est encore plus fort, la plus grande liberté, le plus grand des bonheurs, c’est de se regarder dans la glace et de dire : « Je suis un homme libre ».
Mathieu Vénisse : Parce que je fais ce que je veux.
Frédéric Delavier : Ah oui, c’est mieux que toutes les parures, toutes les Rolex, tous les costumes, toutes les voitures. C’est mieux : « Je suis un homme libre ».
Mathieu Vénisse : Les gens se mettent souvent des objectifs très hauts en disant : « Quand je serais heureux, je serais libre parce que j’aurais atteint tous ces objectifs » alors que finalement, c’est juste…
Frédéric Delavier : Non, c’est le chemin ! Les gens qui sont en train de chuter, c’est les gens qui veulent monter pour montrer aux autres qu’ils sont forts, qu’ils sont libres, qu’ils sont riches, qu’ils sont des chefs d’entreprise. « Je suis un entrepreneur ». Non, ce n’est pas ça mon gars ! La liberté c’est te regarder dans la glace et dire : « Je suis un homme libre ». Je ne soumets pas les autres et je ne me fais pas soumettre. Tu m’apportes un milliard pour faire quelque chose de mauvais, je ne le ferais pas. Car de mon exemple naitra la libération du monde, comme je dis tout le temps, si le monde est corrompu, si le monde est pourri, et si toi, tu es un homme droit et juste, le monde est sauvé, car il est sauvé en toi. Et tu es un exemple pour les autres, et c’est par toi, l’exemple que tu as, que tu feras naitre des milliers, même des millions d’hommes libres. Parce que quand 10 te verront, ils enseigneront à 10, qui enseigneront à 10, qui enseigneront à 10.
Mathieu Vénisse : Surtout avec internet aujourd’hui !
Frédéric Delavier : Nous sommes tous des exemples, nous sommes tous des Jésus en puissance, des Mohamed en puissance, des Messies. Nous sommes des messagers de Dieu, nous sommes l’âme de Dieu en nous, quand tu auras compris ça, tu ne feras plus chier les autres. Non, mais c’est ça. Ce n’est pas pour ça que je vais me laisser tondre. Je fuis quand le combat n’apporte rien. Je me bats quand le combat est obligatoire pour ma liberté, la liberté de mon peuple et j’élimine quand il n’y a aucune autre possibilité.
Mathieu Vénisse : OK, la loi de la jungle, en fait ?
Frédéric Delavier : Oui, mais en ayant conscience que la personne que tu vas éliminer est en fin de compte une âme de Dieu qui s’est perdue et qui ne sait pas qu’elle est l’âme de Dieu.
Mathieu Vénisse : D’accord, je n’ai pas pris conscience de tout ça.
OK, très intéressant. Alors si vous ne connaissez pas Frédéric Delavier, allez sur sa chaine YouTube en tout cas, vous verrez que c’est toujours des petites vidéos qui durent une demi-heure avec des schémas mentaux un peu complexes.
Frédéric Delavier : Ce n’est pas si compliqué que ça.
Mathieu Vénisse : Il y a le message d’ensemble, mais quand on prend un bout, c’est compliqué.
Frédéric Delavier : Oui, mais tu l’écoutes comme ça puis dans ton lit, tu dis : « Ah merde, je viens de comprendre ».
Mathieu Vénisse : Et même moi en t’écoutant, tout à l’heure j’ai fait : « Ah OK d’accord », il faut suivre le raisonnement.
Frédéric Delavier : Voilà, tout est énergétique.
Mathieu Vénisse : Oui, dernière question, si tu avais, en dehors de tes livres, un livre ou un auteur, à conseiller aux personnes qui nous regardent, pour cet aspect de liberté, pour cet aspect qui fait grandir.
Un livre à conseiller en dehors de ceux que tu as écrits ?
Frédéric Delavier : Oui oui, moi, ça me parle parce que ça correspond à ma mentalité, j’ai retrouvé un petit frère, moi j’adore Tolstoï. L’âme russe, c’est l’introspection, c’est l’homme mâle russe dans tous ses excès, qui analyse : « Pourquoi ? Merde, c’est ridicule, pourquoi j’ai fait ? ». C’est la grandeur et la bassesse de l’homme, et c’est surtout un travail sur le pardon, Tolstoï. C’est : « Pardonne à l’autre ».
Mathieu Vénisse : Je ne connais pas du tout, et « L’âme russe », c’est un livre ? Tu as un nom de livre ou un titre de livre ?
Frédéric Delavier : Le plus connu, c’est « Guerre et paix ». Moi j’aime bien « Guerre et paix ». Lui, il n’aimait pas trop, mais moi j’aime beaucoup parce qu’on voit beaucoup de schémas psychologiques des individus, beaucoup de comportements stupides et beaucoup de grandeur aussi. Et il y a toute cette analyse et cette compréhension. Puis c’est sans parti pris, c’est la réalité telle qu’elle est. Il décrit, surtout, avec ce que pensent les gens.
Mathieu Vénisse : Ça va être un peu dur à lire du coup ?
Frédéric Delavier : Non, c’est très facile, Tolstoï, ce n’est pas le style. C’est dur émotionnellement, quand tu vas au lit, la mort d’Ivanovic, c’est ce qui va t’arriver. C’est le mec qui est en train de mourir et qui s’aperçoit que toute cette quête de cette petite bourgeoisie russe : « Je veux le meuble comme machin et truc », devant la mort, ce n’est plus rien. Que l’essentiel n’est pas là ! L’essentiel c’est quand son petit garçon qu’il avait un peu… et vient à côté de lui, il sent cette petite main et caresse — il est en train de mourir — cette petite tête blonde.
Mathieu Vénisse : Et ce qu’il laisse en partant.
Frédéric Delavier : Oui, tu vois, et ne pas en vouloir aux hommes pour ce qu’ils sont, pour le mal qu’ils font. Éliminer les mauvais, essayer de guérir les malades, même mentaux, mais n’en vouloir à personne, c’est le monde qui fait ce que tu es. Lui, il est énorme là-dedans. Tolstoï, pour moi, c’est le meilleur de ce côté.
Mathieu Vénisse : D’accord, je n’ai pas lu donc…
Frédéric Delavier : C’est un peu long, tu peux l’écouter, oui ça existe en audio. Autrement en France, il y en a un que j’aime bien, c’est Proust. Il parait qu’il est dur à lire parce qu’il fait des phrases longues. Je l’écoute, franchement, c’est un chef-d’œuvre parce que c’est un regard pragmatique sur le fonctionnement des individus et du système de caste français. Il est ni méchant ni gentil, il décrit crûment la réalité de la France et les individus tels qu’ils sont, leur grandeur et leur médiocrité, mais sans méchanceté.
Mathieu Vénisse : Un livre de Proust ?
Frédéric Delavier : L’homme en général. Ça fait de la lecture, c’est dur à lire. Mais si tu veux comprendre la France, tu fais Proust, parce que la France de Proust n’a pas changé, c’est la même ! Il y a juste un apport de culture berbère, à la rigueur une immigration importante qui a changé un peu la mentalité du peuple de France puisqu’ils se sont intégrés à la France, mais on retrouve la même structure sociale, la caste et le besoin de ressembler à la bourgeoisie, à l’aristocratie. Alors maintenant c’est les pauvres la bourgeoisie et la moyenne bourgeoisie à la haute bourgeoisie. Tu vois : « J’ai le maillot Ralph Lauren pour montrer que j’appartiens… Je m’achète une berline » un truc minable quoi, toi tu es là… Vas-y calme-toi, tu es un homme comme tout le monde, au bout du chemin il y a le cimetière, la mort nous rendra tous égaux, alors pour le moment, vis et aime tes frères humains sans les soumettre.
Mathieu Vénisse : OK, bah on va s’arrêter sur cette jolie phrase : « Aime tes frères humains sans les soumettre ». Je crois que c’est la plus belle leçon de cette interview. Puis en plus, il ressort que pour être libre, il faut échanger, ni dominer, ni soumettre…
Frédéric Delavier : Voilà, s’extraire de la hiérarchie comme je dis toujours, je suis un esclave de Dieu, ce qui m’extrait de la hiérarchie des hommes, et c’est pour ça que je suis libre. Esclave de Dieu, c’est esclave de la conscience, je n’écoute que ma conscience, le monde.
Mathieu Vénisse : Oui, mais parce que quand tu dis Dieu, tu ne parles pas d’un homme barbu dans les nuages.
Frédéric Delavier : Non, il y a plus grand qu’un monsieur barbu dans les nuages. C’est l’énergie, Dieu c’est le monde et sa conscience, c’est tout.
Mathieu Vénisse : C’est un peu le Dieu des hindous en fait, avec l’idée des mouvements énergétiques…
Frédéric Delavier : C’est le Dieu de tout le monde, en vérité. C’est écrit d’une façon un peu cachée dans les monothéismes classiques, juifs, chrétiens et musulmans.
Mathieu Vénisse : D’accord, merci beaucoup. Merci beaucoup, Frédéric, pour cette interview, ça me fait vraiment super plaisir. Si vous êtes intéressés par tout l’aspect vision du monde de Frédéric, ce livre-là, « L’éveil des consciences », que vous pouvez vous procurer partout. Après, tous les ouvrages de musculation, ça, c’est autre chose… Tout ce qui est bodybuilding, sportif, si vous vous intéressez aussi à comment fonctionne votre corps humain, vous avez des dizaines de livres, tapez Frédéric Delavier sur Amazon, vous aurez tous ses bouquins. Pour la chaîne YouTube, les réseaux sociaux, je mettrais tous les liens dans la description de cette vidéo, donc il y a plus de 960 vidéos au jour où on fait cette vidéo.
Frédéric Delavier : Il y en a d’autres qui arrivent là, j’en ai tourné une hier. Sympa ! Il y a Gundill avec moi.
Mathieu Vénisse : Ça fait 3-4 par semaine à gérer.
Frédéric Delavier : Non, mais là, actuellement, je fais pas mal de vidéo. J’en ai fait une de philo à Montpellier la semaine dernière avec un gars qui a une très bonne chaine de philo. J’en ai fait là 3 un peu politiques, je touche à tout.
Mathieu Vénisse : Oui, j’ai vu sur le référendum.
Frédéric Delavier : J’en ai fait une autre hier, on parlait aussi de sport avec Gundill, c’est mon collègue, le salon du body fitness. Bah oui, c’est mon milieu. Je fais aussi des machines de musculation puisque c’est de la mécanique adaptée à la biomécanique, c’est mon truc, je suis ingénieur. Je suis un homme de la Renaissance, on va dire.
Mathieu Vénisse : Tu es le Leonard de Vinci de la musculation !
Frédéric Delavier : La musculation est une façon de comprendre son corps, c’est intéressant. Ma formation, ma passion quand j’étais petit c’était la paléontologie ou j’excellais au départ c’est paléontologie, recherche, des découvertes. Avec le peu que j’avais, j’arrivais à tirer des conclusions qui s’avéraient justes et prouvées par les mecs après parce que j’ai une connaissance du corps humain, connaissance du fonctionnement du corps humain, la biomécanique, la biologie quand même.
Mathieu Vénisse : Toi, dans tes vidéos, des fois, tu dis : « La science a trouvé quelque chose que j’avais dit dans… »
Frédéric Delavier : Oui, oui je m’amuse à le remettre tu vois. Il y a donc Bricout qui avait repris ma théorie qui n’est pas une théorie, ça ne peut être que comme ça ! Puisque c’est de la logique physique sur le partage des tâches entre homme et femme, qui était dû à la bipédie. Et au fait que les femmes en savane ne pouvaient pas s’éloigner des arbres avec des bébés dans les bras donc c’est les femmes qui restaient près des arbres avec les bébés prêts à remonter en cas de prédateur, et qui échangeaient la nourriture aux hommes et les hommes échangent la nourriture contre des attentions, de l’épouillage et du sexe. Donc c’est le sens de la courtisane ou de la pute, si tu veux. En vérité, c’est pour la survie de l’humanité, pour la survie de nos petits, j’échange ce que j’ai, la fertilité, le sexe, la jouissance, on est programmé tu vois. Il attend sa jouissance, il vient se calmer entre les cuisses de la femme, après être allé dans le dur monde, chercher l’énergie, pour lui et pour les femmes. C’est des échanges, la femme ne pouvant pas le faire avec le bébé dans les bras. Donc Bricout reprend mon truc, en oubliant de me citer, mais ce n’est pas grave, l’importance c’est que le message passe.
Mathieu Vénisse : OK, écoutez. Si ça vous intéresse, si vous aimez ce genre de discours, de théorie, d’analyse, je ne sais pas, mettez le mot que vous voulez derrière, vous avez tous les liens en description de la vidéo et merci !
Frédéric Delavier : OK, salut !
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