La labilité émotionnelle définit cet état lors duquel les sauts d’humeur deviennent récurrents et exagérés. Ici, la maîtrise de soi laisse place aux émotions vives et soudaines comme les crises de colère. Au point que l’on confond souvent ce problème affectif avec les troubles mentaux comme la bipolarité. Le responsable ? Le dysfonctionnement neurologique déclenché par de nombreuses maladies comme la sclérose. Heureusement, gérer cet état lunatique malsain reste possible. Ceci, à l’aide d’une bonne hygiène de vie, une organisation quotidienne et les méthodes de relaxation. L’aide psychologique, elle, ne sert qu’à favoriser votre bien-être pendant un temps déterminé. Les détails.
Sommaire
- 1 Labilité émotionnelle : quand l’humeur devient instable
- 2 Comment reconnaître la labilité émotionnelle ?
- 3 Au cœur de la dysrégulation émotionnelle, des problèmes de santé
- 4 De l’instabilité émotionnelle aux troubles psychologiques, il n’y a qu’un pas
- 5 Quand être lunatique devient handicapant au quotidien
- 6 La consultation psychologique pour traiter la labilité affective
- 7 Surpasser la labilité émotionnelle à travers 3 actions
Labilité émotionnelle : quand l’humeur devient instable
Tout le monde peut passer du rire aux larmes par moments. Quelquefois, les circonstances nous poussent de toute évidence à perdre le contrôle des émotions. Raison pour laquelle il est tout à fait naturel que l’on soit plus enjoué à certains moments que d’autres. Cependant, lorsque l’état d’esprit fluctue en permanence, les sauts d’humeurs traduisent un mal-être important. S’ils deviennent effectivement récurrents, ces comportements se transforment en quelque chose de malsain. Rire puis s’énerver soudainement est compréhensible à de rares exceptions. Mais quand ce genre d’attitude s’inscrit dans vos habitudes, on parle de labilité émotionnelle.
Similaire au trouble bipolaire sans pour autant l’être, elle désigne une crise affective intense, brusque et constante. Tantôt, l’individu éprouve de la joie. Par instants, la tristesse et l’irritabilité prennent le dessus au quotidien. Aucune raison valable n’explique d’ailleurs ces réactions démesurées dans la plupart des cas. Même le sujet lui-même a dû mal à comprendre ce qui lui arrive. Vous vous identifiez dans ce schéma ou cela vous fait penser à un proche ? Un accompagnement psychologique et un travail sur soi restent les meilleures solutions pour s’en sortir. Lisez la suite pour en savoir plus.
Comment reconnaître la labilité émotionnelle ?
La labilité peut de toute évidence prêter à confusion. Dans de nombreux cas, les gens mélangent souvent celle-ci avec de simples sauts d’humeurs. Et il arrive que le contraire se produise aussi. En quelques points, apprenez à distinguer les signes qui la caractérisent.
Souffrir de dysrégulation émotionnelle indique une incapacité flagrante à maitriser son affectivité. Le sujet éprouve plus intensément chaque émotion. À tel point que les épisodes de joies, de pleurs et de tristesse se produisent hors de son emprise. Même s’il essaie de se retenir, les ressentis finissent par le submerger. Telle est la définition de la labilité émotionnelle.
Ainsi, les émotions échappent au contrôle de sorte à pousser une personne à agir de manière impulsive. Manifestement, les individus touchés par la dysrégulation émotionnelle tendent à se comporter exagérément en tout temps.
Par ailleurs, elles s’emportent à la moindre contrariété, voire sans raison apparente. Ce qui explique les conduites ci-dessous.
- Irritabilité : état de frustration excessive qui amène à agir de façon désagréable.
- Crise de colère : état de rage extrême pendant laquelle la communication violente règne en maitre. À l’instar du hurlement et de la destruction d’objet.
- Recherche constante de conflit : plus un individu souffre de labilité émotionnelle, plus il aime provoquer des disputes.
Vous l’aurez remarqué, à la différence des changements d’humeur sporadiques, les manifestations sont ici régulières et disproportionnées. Toutefois, je tiens à préciser qu’il s’agit d’un problème affectif et non d’une maladie mentale. En d’autres mots, c’est une affaire de ressentis par rapport aux événements internes (réflexion) et aux événements externes. À savoir : les situations familiales, professionnelles ou encore sociales.
Comment expliquer alors cette instabilité émotionnelle ? Les réponses dans le paragraphe suivant.
Au cœur de la dysrégulation émotionnelle, des problèmes de santé
Derrière la labilité émotionnelle se cachent souvent des maladies. Certaines pathologies engendrent en effet le dysfonctionnement du système limbique, responsable de l’équilibre affectif. À la suite de cette dégradation, il ne parvient plus à régulariser les réactions d’un individu.
La sclérose en plaques et la sclérose latérale amyotrophique figurent en tête de liste de ces pathologies. Puis viennent la maladie de Parkinson ainsi que l’Alzheimer. La fluctuation des émotions se manifeste entre autres après un traumatisme psychologique. De même qu’à l’issue d’un accident cardiovasculaire. C’est vous dire à quel point plusieurs facteurs participent à son déclenchement. Il existe d’ailleurs d’autres causes qui expliquent la labilité émotionnelle.
Les troubles hormonaux
Un déséquilibre hormonal perturbe la chimie du cerveau. Voilà pourquoi les femmes sont sujettes aux changements d’humeur soudains. Si ce problème devient chronique, elle engendre à son tour une dysrégulation émotionnelle. En particulier lors de l’arrivée des règles, pendant la grossesse ainsi qu’à la ménopause.
L’addiction aux substances psychoactives
Il semblerait que consommer les drogues, douces ou non, affecte la régulation des émotions. Fumer de la cigarette, boire de l’alcool, prendre des stupéfiants, tout cela altère le mécanisme du système limbique. Cela va sans dire que dans ces conditions, ils favorisent davantage les sauts d’humeur.
Ainsi, la labilité émotionnelle, classée en tant que problème affectif, découle d’un dysfonctionnement neurologique.
De l’instabilité émotionnelle aux troubles psychologiques, il n’y a qu’un pas
Certes, la labilité affective n’est pas un trouble psychique. Quoiqu’elle s’en rapproche dangereusement. De toute évidence, les troubles associés à cet état d’instabilité ne manquent pas. Parmi les plus connues, le trouble bipolaire. Les émotions se trouvent constamment en dent-de-scie. Tantôt, le sujet éprouve une joie extrême (phase d’excitation), tantôt, il ressent une profonde tristesse (phase de dépression). En revanche, ce changement peut durer quelques heures comme il peut demeurer des années.
Labilité émotionnelle et troubles associés : la dysthymie
Appelée également trouble dépressif persistant, elle s’apparente à une forme chronique de dépression. Un état mental pathologique où les idées sombres monopolisent le quotidien du sujet.
Les troubles de la personnalité
Bien que rare, il se peut que les patients atteints de troubles de la personnalité passent par des sauts d’humeur.
Le trouble dépressif majeur (TDM)
Les psychologues le nomment aussi « dépression clinique ». Quoi qu’il en soit, tous les termes désignent la même chose : la tristesse constante. Cet état morose accapare effectivement pendant une très longue durée la vie du patient.
Labilité émotionnelle et troubles associés : le trouble cyclothymique
Similaire au trouble bipolaire de type II, il est moins associé aux épisodes dépressifs majeurs.
Ainsi, la dysrégulation émotionnelle possède de nombreux points communs avec les troubles psychologiques. Cependant, je tiens à souligner deux choses. Avoir des sauts d’humeur ne signifie pas forcément être malade mentalement. Pareillement, on peut souffrir de troubles psychiques sans pour autant être lunatique. Tout dépend de chaque cas.
Quand être lunatique devient handicapant au quotidien
Les lunatiques vivent un calvaire et leur entourage en subit immanquablement les frais. La labilité émotionnelle torture à l’évidence la personne qui l’endure. Sans qu’elle puisse le comprendre, en dépit de sa volonté, elle réagit de manière immodérée à chaque situation. D’ailleurs, ses comportements excessifs consument assurément une grande partie de son énergie vitale. Ainsi, la dysrégulation émotionnelle peut engendrer une mauvaise image de soi-même. Voire un repli sur soi puisqu’on ne se reconnaît plus.
Par la même occasion, les autres, c’est-à-dire, famille, amis, collègues et connaissances passent de désagréables moments en sa compagnie. Vivre avec une personne qui change rapidement d’humeurs finit par fatiguer, épuiser et exaspérer. De ce fait, la labilité émotionnelle entraine souvent des problèmes relationnels, voire une exclusion sociale. Dans la vie privée, elle met en péril les liens tissés avec les autres. Tandis que dans le monde professionnel, ce problème affectif risque de devenir un obstacle à la réussite.
C’est pour toutes ces raisons qu’il s’avère judicieux de rechercher des solutions pour en finir avec ce mal-être.
La consultation psychologique pour traiter la labilité affective
Tant que les changements d’humeur demeurent raisonnables, ils sont considérés comme sains. Par contre, s’ils prennent de l’ampleur, déclenchent des réactions démesurées et se manifestent fréquemment, une prise en charge s’impose.
La labilité émotionnelle se soigne avec l’accompagnement psychologique. Seuls les professionnels arriveront précisément à identifier l’origine principale du problème. Tout comme ils restent les seuls autorisés à donner un traitement à base de stabilisateurs de l’humeur.
À noter toutefois que les thérapeutes prescrivent uniquement ces médicaments pendant une durée déterminée. À long terme, ils renforceront davantage le mal-être existant au lieu de vous aider. Les soins médicamenteux, en particulier les antidépresseurs, entrainent en effet une dépendance. Dès lors, il faut penser à soigner le mal à la racine. Découvrez de quelle manière agir en ce sens.
Surpasser la labilité émotionnelle à travers 3 actions
Vous l’aurez compris, guérir de la dysrégulation affective impose un réel travail sur soi. À défaut de quoi, vous risquez de revivre continuellement les mêmes problèmes tôt ou tard. Ainsi, voici 3 solutions pour mieux gérer vos émotions sur le long terme.
Adopter une nouvelle hygiène de vie
Il est temps de revoir votre mode de vie actuel. Correcte ou non, une chose est sûre, il influence énormément vos comportements. Les bonnes habitudes facilitent le quotidien et réduisent l’anxiété. Alors que les mauvaises compliquent l’existence et favorisent les changements d’humeur inattendus.
Traiter la labilité émotionnelle, c’est donc commencer à revoir son hygiène de vie et la corriger progressivement. Tout le monde sait que dormir tôt est une condition sine qua non pour se réveiller de bonne humeur. Raison pour laquelle le lunatique doit spécifiquement bénéficier d’un sommeil de qualité. En même temps, il faut penser à changer ses consommations alimentaires si nécessaire. Cela inclut par exemple le fait d’éviter de boire de l’alcool.
Comme vous vous en doutez, certains éléments favorisent la régulation des émotions tandis que d’autres intensifient le stress. Une activité physique régulière diminue aussi la labilité émotionnelle. Lorsque le corps bouge, les risques de problème de santé et de troubles psychologiques s’affaiblissent considérablement. Ainsi, qui dit bonne hygiène de vie dit moins de déficience et donc plus de stabilité affective.
Bien organiser son quotidien
Le calme, la gaieté et la sérénité résultent d’une bonne gestion du temps. Une planification irréprochable amoindrit assurément les agitations inutiles. Citons : la peur de ne pas finir à temps une tâche et la crainte d’arriver en retard. Ou bien la frustration de ne pas trouver ce que l’on cherche à cause d’un manque d’organisation. Plus vous programmez vos journées, moins la labilité émotionnelle vous atteindra.
Aujourd’hui, vous pouvez vous appuyer sur les différentes méthodes ci-après afin de vous organiser efficacement.
- Créer un bullet journal pour coordonner à l’avance vos activités quotidiennes.
- Utiliser la matrice d’Eisenhower pour simplifier la réalisation des tâches.
- Exploiter le time blocking pour achever au bon moment ses corvées.
- Lister les obligations à effectuer et les traiter selon le degré de priorité.
En somme, bien gérer son temps aide à devenir moins stressé. Voilà pourquoi, il est judicieux pour le lunatique d’établir un calendrier pour un meilleur équilibre affectif.
Vaincre la labilité émotionnelle : apprendre à se relaxer
Comme le stress favorise les sauts d’humeur, plus que quiconque, le lunatique doit apprendre à se détendre. Manifestement, l’anxiété accentue les émotions ressenties. Un agacement peut ainsi se transformer tout d’un coup en une crise de colère intense. Afin de mieux maitriser ce genre de pulsions, voici quelques approches auxquelles vous pouvez essayer.
- Yoga : les différentes postures de cette discipline favorisent le bien-être.
- Méditation : elle éloigne les pensées négatives en se focalisant uniquement sur l’ici et maintenant.
- Sophrologie : elle apprend à travailler la respiration pour mieux gérer vos émotions au quotidien.
La labilité émotionnelle, dans ces conditions, commencera à diminuer petit à petit. Ces méthodes de relaxation vous apprennent en effet à relativiser toutes les situations. Et en même temps à lâcher-prise. Dès lors, ces pratiques favorisent assurément un meilleur contrôle de soi, et ce, à tous les niveaux.
De l’état lunatique sain à la dysrégulation affective, il n’y a donc qu’un pas. Raison pour laquelle chacun doit prêter attention aux signes qui la caractérisent. Si vous présentez déjà ces manifestations, appuyez-vous sur nos solutions pour mieux gérer ces sauts d’humeurs.
J’espère que cet article sur la labilité émotionnelle vous a permis de mieux la cerner. Si vous avez d’autres conseils pour la surmonter, partagez-les en commentaires pour aider les lecteurs.
0 commentaires