Avec le rythme de vie effrénée et le stress qui l’accompagne au quotidien, rien ne vaut une séance de massage. Grâce au moment de déconnexion et de relaxation profonde qu’elle apporte, c’est la thérapie à s’offrir sans aucune hésitation. D’ailleurs, avec un florilège de bienfaits à la clé, le massage est un véritable outil de bien-être. Et ce, autant physique que psychologique. Aujourd’hui, le massage japonais fait partie de ces pratiques qui rassembleraient des techniques aux vertus curatives et esthétiques. Celles-ci permettraient effectivement d’optimiser le capital santé, de redonner une peau jeune et éclatante, mais aussi de stimuler les défenses immunitaires. Elles aideraient même à prévenir l’apparition de certaines maladies. Si à l’origine on y retrouve trois sortes de massage, de nombreuses variantes ont par la suite vu le jour.
Dans cet article, passons en revue les différentes techniques de massage de cette thérapie venant tout droit du pays du soleil levant. Découvrons également leurs bienfaits pour le corps et l’esprit.
Sommaire
- 1 Anma : une technique de massage japonais traditionnel
- 2 Kobido : le Saint-Graal pour votre beauté
- 3 Le koho igaku : le massage japonais ultime pour accéder au bien-être
- 4 Hinokibo : une technique de massage japonais révolutionnaire
- 5 Shiatsu : un art de santé contemporain aux mille et une vertus
- 6 Les autres techniques de massage japonais
Anma : une technique de massage japonais traditionnel
Il s’agit d’une approche énergétique d’origine chinoise qui a été perfectionnée au Japon depuis une dizaine de siècles. Elle joue un rôle thérapeutique et on l’associe souvent à la thérapie ampuku pour former le shiatsu, une autre forme de massage très connue.
Origines de la technique anma
Le terme anma provient des caractères « an » et « mo » qui signifient calmer par le toucher. Inspirée de la médecine traditionnelle chinoise datant de 5 000 ans, de la réflexologie et de la chiropratique, elle combine plusieurs techniques corporelles. Le anma se pratique aussi bien allongé qu’assis. Concrètement, ce massage japonais se base sur une série de pressions rythmées des pouces et des mains, ainsi que de mobilisations et de percussions exercées sur les tsubos. Il s’agit de 148 points spécifiques situés le long des méridiens du corps, des muscles et des articulations.
Entre le XVIIIe et la moitié du XXe siècle, ce style de massage est enseigné dans des écoles qui en ont fait leur spécialité. De nos jours, sa pratique couvre aussi bien les hôpitaux traditionnels et modernes, les cliniques privées et les instituts grand public au Japon.
Bienfaits de la thérapie
Le massage japonais anma présenterait de nombreux bienfaits à l’organisme. Tout d’abord, il assurerait une bonne circulation du flux énergétique dans le corps. Mais encore, il lutterait contre la survenue des maladies grâce à une stimulation du système nerveux et circulatoire.
En plus d’être stimulant, ce type de massage permettrait d’atteindre un état profond de relaxation, de calme mental et de bien-être global. Et pour cause, son effet apaisant et énergisant soulagerait le stress tout en diminuant l’excitabilité nerveuse et les tensions musculaires.
Kobido : le Saint-Graal pour votre beauté
Basé sur la manipulation du visage, le massage japonais kobido vise à rééquilibrer le Qi de la peau et des muscles faciaux. Pour certains, c’est une véritable fontaine de Jouvence.
Histoire du kobido
Né en 1472 dans une petite auberge de l’actuelle province de Shizuoka, au sud du mont Fuji, le kobido constitue une forme de massage facial du Japon. Il regroupe une cinquantaine de techniques (48 plus exactement) alternant pressions manuelles, percussions et mouvements appliqués sur le cou, la nuque et le visage. Son objectif principal est de masquer les signes de vieillesse cutanée sur le visage et de ralentir les signes de l’âge.
Le terme du massage japonais kobido (古美道) signifie « ancienne voie de beauté ». À la base, ce massage ancestral était exclusivement réservé à la famille impériale et aux geishas. Et ce, bien avant d’être propulsé au rang d’art traditionnel japonais de rajeunissement des femmes japonaises.
Des siècles durant, ce savoir a été transmis de maître à élève. Aux environs de 1888, une technique de thérapie faciale provenant de France entre au Japon. Ce qui a fait évoluer les soins kobido dans la clinique officielle. Après la Seconde Guerre mondiale, on assiste à la formation d’une nouvelle clinique dont les soins du massage japonais se destinent aux plus riches. À l’heure actuelle, de nombreux instituts de beauté s’en inspirent pour créer des rituels anti-âge. D’ailleurs, considéré comme une alternative idéale à la chirurgie esthétique et aux injections, le kobido fait énormément d’adeptes dans le monde.
Bienfaits de l’art traditionnel
En réalité, ce massage ancestral s’apparente à un véritable lifting naturel. De fait, il permettrait de réduire les rides d’expression en assouplissant, en rehaussant, en galbant et en tonifiant les muscles du visage. Et ce, par le biais d’effleurages, de tapotements, de pincements, de frottements ou encore de pétrissages. Par ailleurs, le massage japonais kobido favoriserait la libération des tensions musculaires du visage et, globalement, de tout l’organisme. En parallèle, il stimulerait la circulation énergétique, sanguine et lymphatique.
D’un autre côté, cette pratique thérapeutique aurait les vertus suivantes :
- élimination des toxines et stimulation de la production de collagène ainsi que du renouvellement cellulaire ;
- libération de la circulation du Qi ;
- traitement contre les problèmes de peau tels que l’acné, la peau sèche, etc.
En somme, il redonne à la peau son éclat, sa souplesse et son élasticité. Sa pratique régulière peut donc rajeunir l’apparence de la face.
Le koho igaku : le massage japonais ultime pour accéder au bien-être
Aussi appelé shiatsu médical, le koho igaku est une technique manuelle thérapeutique basée sur un ensemble de manipulations. Ces dernières s’inspirent en très grande partie du massage énergétique tuina, une des cinq branches de la médecine traditionnelle chinoise.
Fondements du koho igaku
En 1938, après avoir fini ses études, Okuyama Ryuho créa son propre dojo à Tokyo. De là, il créa un nouveau style de shiatsu appelé koho igaku, koho signifiant « ancien ». Cependant, certaines personnes attribuent tout le mérite au professeur Hirata, médecin de médecine traditionnelle Kampo. Ainsi, ce massage japonais aurait été enseigné par ce dernier à son disciple Okuyama Ryuho, l’appellation koho igaku shiatsu étant fondée en 1941. C’est la raison pour laquelle l’orientation de cette technique s’appuie sur des pressions des pouces sur les points le long des méridiens. D’où également le surnom de « shiatsu médical ».
Quoi qu’il en soit, le koho igaku deviendra la forme de shiatsu enseignée de manière organisée à la première Fédération française de Shiatsu (FFSTJ) en 1975. Les formations étaient dispensées par le kinésithérapeute Thierry Riesser, lui-même professeur à Kyoto, au Japon.
Vertus du massage japonais koho igaku
On rapporte à cette variante un certain nombre de bienfaits tant en termes physique que psychologique. Lors d’une séance, le thérapeute exerce des manipulations très précises le long de la colonne véritable et des étages vertébraux. Il exerce ensuite des pressions avec les pouces sur les trajets des méridiens ainsi que les points d’acupuncture chinoise. Et plus particulièrement là où il y a un blocage persistant.
Le but de cette manœuvre consiste à intervenir directement sur la circulation de l’énergie vitale. À cet effet, le système nerveux ainsi que les glandes endorphines sont stimulés. La pratique du massage japonais koho igaku contribuerait donc à prévenir et à réguler tous les symptômes psychosomatiques tels que :
- l’insomnie ;
- l’angoisse ;
- les migraines à répétition ;
- les maux de ventre ;
- les douleurs rhumatismales ;
- la rétention d’eau.
D’autre part, il faut savoir que ce type de massage n’est pas à proprement parler une technique d’entretien ou simplement préventive. Il s’agit en effet d’une véritable méthode curative avec ses indications, ses contre-indications et ses domaines de prédilection. Pour être sûr de bénéficier de toutes ces vertus, il est donc vivement conseillé de s’adresser à un professionnel.
Hinokibo : une technique de massage japonais révolutionnaire
Hinobiko est à la fois le nom donné à l’accessoire en bois et le massage lui-même. Il résulte d’un mélange de plusieurs techniques ancestrales et se pratique sur le visage ou sur le corps.
Apparition du hinokibo
Il s’agit d’une nouvelle technique de massage nippone créée en 2007 par une esthéticienne et formatrice du nom de Watanabe. Ce nouveau protocole s’inspire énormément du toucher du shiatsu et combine diverses techniques traditionnelles. Lorsque Watanabe a longtemps souffert de maux de dos, elle décida de mettre en place une thérapie alliant travail musculaire et énergétique.
Pour décupler la puissance dans le massage japonais hinokibo, elle utilisa alors un accessoire ancestral du Japon : le bo. Il s’agit d’un bâton en bois d’hinoki signifiant « cyprès japonais ». D’où l’origine du nom de la thérapie. Ce matériel est fabriqué exclusivement à la main par un artisan de la province de Mastuyama. L’intérêt d’avoir à disposition ce bâton est de mieux utiliser le poids de son corps sans se blesser, tout en prodiguant de nombreux bienfaits.
Par ailleurs, ci-après les différentes techniques auxquelles le hinokibo tire ses origines :
- l’acupression ;
- la stimulation des méridiens ;
- le drainage lymphatique ;
- le stretching musculaire.
Avantages du massage japonais hinokibo
Lors d’une séance, le patient est installé sur le lit de massage que l’on incline de manière à lui apporter le maximum de confort. Puis, le professionnel effectue des pressions de main alternées de celle du bâton. Le plus souvent, celles-ci sont appliquées au niveau de la carotide et des ganglions lymphatiques. Mais aussi sur les creux des joues. Outre le massage à proprement parler, le spécialiste du hinokibo se sert d’un gel hi et d’une huile de massage aux vertus drainantes et nourrissantes. Et ceci, afin d’optimiser la sensation de bien-être et de relaxation.
D’autre part, le massage japonais hinokibo vise à offrir un soin qui regroupe des exercices thérapeutiques permettant de :
- réchauffer le corps ;
- relancer, stimuler la circulation sanguine et lymphatique ;
- renforcer les muscles du corps ;
- favoriser la détente musculaire ;
- sculpter la silhouette ;
- booster l’énergie globale ;
- éliminer les toxines.
Grâce aux mouvements successifs réalisés au niveau des zones concernées, les effets peuvent se faire ressentir en moins d’une heure.
Shiatsu : un art de santé contemporain aux mille et une vertus
Basé sur les principes de la médecine traditionnelle chinoise, le massage japonais shiatsu inclut dans sa pratique les fondements du yin et du yang. Cette pratique puise également ses sources à partir des cinq éléments (bois, feu, métal, eau et terre) et des trajets de l’énergie suivant les méridiens de l’acupuncture.
Prémices du shiatsu
Certains pensent que le shiatsu résulte de nombreux échanges pendant des siècles avec la Chine ancienne, le Tibet, la Corée et certains pays occidentaux. Au VIIe siècle, une délégation d’étudiants fut envoyée dans l’Empire céleste pour y apprendre la médecine chinoise. Face aux blessures, ces derniers appréciaient ce type de connaissance auquel s’est inspiré le massage japonais.
Toutefois, ce n’est qu’au début du XXe siècle que le mot shiatsu fut inventé par Tenpeki Tamaï. En 1925, Tokujiro Namikoshiqui créa le Shiatsu Institute of Therapy à Hokkaido, au Japon. Puis à Tokyo en 1940, le Japan Shiatsu College.
Après une histoire mouvementée, cet art s’est répandu dans le monde au début des années 70. La propagation a commencé aux États-Unis, puis en Europe grâce à un certain nombre d’étudiants de haut niveau. Les techniques englobées dans cette thérapie contemporaine concernent l’anma, le do-in, l’ampuku et des influences occidentales d’anatomie et de thérapie physique.
Propriétés du massage japonais shiatsu
La technique ici se base sur la pression douce ou modérée dans les zones touchées. Concrètement, cette manipulation se fait sur les points identiques à l’acupuncture en médecine chinoise. D’une manière générale, on utilise les pouces, mais aussi de la paume de sa main, des coudes, voire des genoux. En outre, le patient s’allonge sur un tatami ou une civière.
Parmi les bienfaits physiques et énergétiques que présente le shiatsu, on retrouve :
- la relaxation et la détente ;
- l’élimination des tensions ;
- l’amélioration de la circulation sanguine ;
- le soulagement du mal de dos.
Les autres techniques de massage japonais
Comme nous l’avons dit, il existe plusieurs types de massage nippon créés au fil des siècles. Voici une liste exhaustive de ces variantes :
- le zen : pour restaurer l’équilibre du Qi dans le corps ;
- le hara : pour se détendre à travers des exercices de respiration ;
- l’ohashiatsu : pour se calmer et se concentrer par la méditation ;
- l’ashiatsu : pour la détente des muscles profonds à travers une pression avec les pieds.
Alors, laquelle de ces diverses formes de thérapie vous tente ? Quoi qu’il en soit, il faut savoir que le massage japonais ne substitue en aucun cas une prise en charge médicale par un professionnel de santé. Il agit en complément d’un traitement pour une action plus efficace.
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