La médecine traditionnelle chinoise est l’un des systèmes de médecine les plus établis. En effet, elle date d’au moins 23 siècles avant notre ère. De ce fait, elle constitue l’une des méthodes de guérison les plus anciennes au monde. Le premier enregistrement écrit connu à ce sujet est associé au Huangdi Nei Jing (Classique interne de l’empereur Jaune). Cet ouvrage a fourni les concepts théoriques de la MTC qui restent la base de sa pratique jusqu’à aujourd’hui. En substance, les guérisseurs traditionnels chinois cherchent à rétablir un équilibre dynamique entre deux forces complémentaires, le yin (passif) et le yang (actif). Elles imprègnent le corps humain de la même manière que l’univers dans son ensemble. Selon la MTC, une personne est effectivement en bonne santé lorsqu’il existe une harmonie entre ces deux énergies.
Sommaire
La médecine traditionnelle chinoise et le chi
Dans la médecine traditionnelle chinoise, on croit à l’existence du chi qui traverse tout le corps. Tout déséquilibre par rapport à cette force de vie peut provoquer une maladie. On pense généralement que cette instabilité se crée par une modification du yin et du yang qui composent le chi. Dans la culture chinoise, les êtres humains sont également considérés comme des microcosmes de l’univers environnant, interconnectés avec la nature. Ils sont ainsi soumis à ses forces opposées.
De même, on pense que pour retrouver la balance entre les deux, il faut parvenir à mettre en équilibre les organes internes du corps et les cinq éléments extérieurs. À savoir :
- Le bois (mu) ;
- Le feu (huo) ;
- La terre (tu) ;
- Le métal (jin) ;
- L’eau (shui).
Pour arriver à cet accord, la médecine traditionnelle chinoise réunit une large gamme de thérapies. Elle comprend, sans toutefois s’y limiter :
- L’acupuncture (introduction d’aiguilles très fines en des points précis) ;
- L’acupression (exercice d’une pression sur les points d’acupuncture) ;
- La moxibustion (stimulation par la chaleur) ;
- Le cupping (utilisation de ventouses pour induire un afflux de sang par effet de succion) ;
- Le guasha (raclage de la peau pour y débarrasser les agents pathogènes) ;
- Le tuina (technique de massage) ;
- La phytothérapie (traitement par les plantes et leurs extraits) ;
- La diététique (science de l’hygiène alimentaire) ;
- Le feng shui (art de vivre) ;
- Le tai chi chuan (enchaînement lent de mouvements) ;
- Le chi gong (libération de l’énergie vitale).
Pour s’en tenir à l’essentiel, ces techniques s’utilisent afin de :
- Prévenir et guérir la maladie ;
- Renforcer le système immunitaire ;
- Booster l’énergie au quotidien ;
- Améliorer la capacité à profiter de la vie.
Le rôle des méridiens dans la MTC
Un aspect essentiel de la médecine traditionnelle chinoise est la compréhension des méridiens. Ceux sont des vaisseaux dans lequel le chi circule à travers du corps humain. Ces réseaux d’énergie relient :
- Les organes ;
- Les tissus ;
- Les veines ;
- Les nerfs ;
- Les cellules ;
- Les atomes et
- La conscience elle-même.
De manière générale, il existe 12 méridiens principaux, chacun d’entre eux se connectant à un organe ou un viscère. Ces lignes de flux énergétiques sont également associées à une variété de phénomènes, notamment le rythme circadien, les saisons et les mouvements planétaires.
En acupuncture, de fines aiguilles sont insérées dans des points spécifiques le long des méridiens. Elles stimulent ces derniers et réajustent la circulation du chi pour équilibrer le yin et le yang du corps. D’autres pratiques sans aiguilles utilisent aussi ces points de pression pour induire la guérison. Le réseau peut non seulement s’employer pour atténuer les symptômes, mais il peut également doter la MTC de la capacité de changer la conscience chez les personnes traitées.
Pour découvrir la source d’un problème de santé lié à un blocage au niveau de ces méridiens, un praticien en médecine traditionnelle chinoise utilise :
- L’odorat ;
- L’audition ;
- Le toucher ;
- Le diagnostic du pouls ;
- La fréquence vibratoire.
Aussi, en observant la loi de la nature en action, les anciens guérisseurs chinois ont constaté que les cinq éléments avaient une myriade de corrélations visibles et invisibles. Ce cadre les aide à identifier le déséquilibre d’un méridien. Par exemple, une correspondance clé concerne l’heure du jour. Si une personne a toujours mal à la tête à 16 heures, cela indique que le méridien de la vessie est bloqué, car cet organe se charge de maintenir les fonctions du corps à ce moment-là. En utilisant cette même théorie, les praticiens peuvent établir un plan de guérison adapté.
La médecine chinoise traditionnelle et la méditation
La méditation fait partie intégrante de la médecine traditionnelle chinoise. Cette discipline serait originaire d’Inde il y a environ 4000 ans. Elle était effectivement répandue dans les religions hindoues et bouddhistes. Elle s’utilisait aussi comme un moyen pour parvenir à la paix intérieure et à l’illumination. Bien sûr, il se peut que la Chine ait eu une certaine forme de méditation bien avant cela, mais il existe peu de documentation de l’époque antique. Toujours est-il, la méditation a trouvé son chemin jusqu’en Chine lorsque le bouddhisme a commencé à se répandre. Et à partir de là, cette pratique a été introduite dans la région. Cela remonte au début de l’histoire de la médecine traditionnelle chinoise, ce qui signifie qu’elle est arrivée au bon moment. Pareillement, elle s’est frayé un chemin dans les cultures japonaise et coréenne, ce qui explique probablement pourquoi elle est devenue si populaire dans ces pays.
Par ailleurs, la méditation peut être définie comme un ensemble de techniques destinées à encourager un état de conscience accru et une attention focalisée. Vous remarquerez peut-être que vous passez souvent du temps à penser à des choses qui se sont déjà produites ou qui pourraient arriver plus tard. Lorsque vous méditez, vous mettez délibérément tout cela de côté pour vous concentrer sur l’ici et le maintenant : votre corps, votre souffle, le monde qui vous entoure. Pour ce faire, il existe différents types de méditation au choix. Aucune méthode n’est ni « bonne » ni « mauvaise ». Il suffit de trouver ce qui fonctionne pour vous.
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