Notre esprit et notre cerveau ont une façon bien particulière de fonctionner. Mais heureusement, les avancées scientifiques ont aussi permis d’explorer des horizons bien plus élargis. La psychologie expérimentale représente notamment une excellente approche pour appréhender cette complexité. On parle d’ailleurs d’« étude de scientifique de l’esprit » au sens large. Le principe reste simple. Vous avez certainement déjà entendu parler de ces études psychologiques réalisées par différents corps de recherche pour prouver (ou au contraire, réfuter) une hypothèse. Mais aussi pour mieux comprendre les différents phénomènes sociaux et psychiques. Eh bien, cette technique reprend le même procédé. Dans un contexte « expérimental », vous faites l’objet de tests pour résoudre un problème précis. Les résultats sont ensuite mesurés et les comparaisons sont effectuées. Les détails.
Sommaire
- 1 Psychologie expérimentale : en quoi consiste-t-elle ?
- 2 Quels sont les objectifs de ces expériences ?
- 3 Quel est le rôle de l’expérimentation en psychologie ?
- 4 Quels sont les grands principes de cette approche ?
- 5 Les méthodes de psychologie expérimentale
- 6 Psychologie expérimentale : quelles sont ses limites ?
Psychologie expérimentale : en quoi consiste-t-elle ?
Une petite histoire pour commencer. La première utilisation de ce terme remonte au début du 19e siècle. En effet, le terme sera retrouvé pour la toute première fois dans l’ouvrage de Charles Darwin « L’origine des espèces ». Toutefois, ce ne sera qu’à la moitié du XIXe siècle qu’il fera véritablement son entrée dans les sciences humaines. Notamment grâce aux psychologues pionniers comme Wilhelm Wundt, Edward Titchener ou Charles Bell.
Cependant, il ne s’agit pas d’une branche spécifique de la psychologie à proprement parler. La psychologie expérimentale renvoie plutôt à une méthodologie d’observation et d’acquisition de connaissances. Elle se concentre plus particulièrement sur les phénomènes ainsi que les processus psychologiques. Pour cela, elle utilise des méthodes de recherche empirique et scientifique fondées sur des faits. À savoir :
- La collecte de données ;
- Les hypothèses vérifiables ;
- Les corrélations variables.
Mais pas seulement ! Cette technique, comme son nom l’évoque, s’appuie énormément sur les expériences menées dans des environnements contrôlés. Telle que les laboratoires de recherche universitaires par exemple. Par ailleurs, à la différence des autres méthodes d’analyses psychologiques, la psychologie expérimentale se consacre spécifiquement sur la recherche. Elle se base en réalité sur l’analyse scientifique des phénomènes psychologiques. Ces derniers donnent lieu aux comportements et attitudes et non à la compréhension.
Quels sont les objectifs de ces expériences ?
La réponse la plus simple est certainement : trouver la réponse à « quels sont les facteurs qui influencent les comportements et les pensées humains ? ». En effet, cette approche use des mêmes procédés scientifiques qu’on connaît déjà que trop bien pour étudier le fonctionnement de notre esprit. À l’issue des expériences, les chercheurs en psychologie expérimentale doivent être en mesure d’éclairer les professionnels de la santé mentale sur un phénomène spécifique. Cette démarche a également pour but de mieux comprendre pourquoi nous faisons ou expérimentons certaines choses.
Bien évidemment, son but principal est aussi de permettre de créer et de vérifier des hypothèses. Mais aussi, de développer des théories qui permettraient à chaque catégorie de personnes de mieux se connaître. Et ce n’est pas tout ! Elle donne également la possibilité aux chercheurs de décrire, d’expliquer, voire de prédire ou de changer, certains comportements humains.
Pour arriver à une conclusion sûre, la psychologie expérimentale expérience explore ainsi les concepts de base de la psychologie. Telle que :
- La mémoire ;
- La motivation ;
- Les sensations ;
- La perception ;
- L’attention ou
- L’introspection.
Tout cela sans oublier bien sûr, la cognition et les émotions.
Quel est le rôle de l’expérimentation en psychologie ?
L’expérimentation présente de nombreux avantages dans le domaine psychologique. Pour cause, même en étant considérée comme modeste, elle permet d’éliminer tous les préjugés. Elle transforme les spéculations en preuves scientifiques fiables et exploitables. D’ailleurs, c’est peut-être aussi le principal intérêt de la psychologie expérimentale.
Cette approche a par exemple permis de mettre en lumière les causes de l’épilepsie ou de la schizophrénie. Durant des siècles, l’épilepsie était effectivement considérée comme une maladie causée par une possession démoniaque. Tandis que d’autres cultures lui attribuaient un caractère divin. La schizophrénie, quant à elle, longtemps définie comme une simple personnalité psychopathique, inadaptée aux normes sociales. Bien qu’il y ait une vérité dans cela, les expérimentations ont permis de déceler une véritable maladie psychiatrique qui nécessite une prise en charge. Eh bien, dans ces deux cas, on a pu explorer des méthodes de traitement adéquates grâce à la psychologie expérimentale.
Par ailleurs, l’expérimentation permet également de donner une image claire et non équivoque d’une hypothèse. Dans le but de pouvoir en tirer des conclusions scientifiquement validées et légitimes à partir des résultats recueillis. Pour prendre un exemple concret (qui n’est vraiment qu’un simple exemple), les chercheurs peuvent réaliser une étude pour déterminer l’impact du manque de sommeil sur les performances lors d’un examen scolaire. Ce procédé peut également inclure la prise en compte d’autres variables susceptibles d’influencer le résultat. Mais à la fin, le but sera d’analyser les résultats et d’en tirer des conclusions. La psychologie expérimentale n’exclut évidemment pas l’établissement d’une quelconque corrélation entre plusieurs facteurs.
Enfin, l’expérimentation permet de guider la pratique du psychologue. Mais surtout de conférer à chaque professionnel des approches thérapeutiques concrètes et prouvées dans leur efficacité. En effet, il ne faut pas oublier que les expérimentations en psychologie ont pour but de soigner.
Quels sont les grands principes de cette approche ?
Avant toute chose, il faut comprendre que cette approche a pour objectif premier de trouver la réponse à une théorie ou une question. Cette dernière devra ensuite conduire à une observation systématique de la réalité. La psychologie expérimentale doit également contribuer à la recherche de lien entre deux ou plusieurs phénomènes. Malheureusement, la grande difficulté réside dans la recherche d’une hypothèse ou une théorie significative et accessible à l’investigation.
Ainsi, les chercheurs ont mis en place 4 principes de base qui permettent de reconnaître une hypothèse fiable et effective.
Le déterminisme
- En ce sens, l’hypothèse dont donner la possibilité d’examiner les différents paramètres d’une situation.
- Ensuite, d’évaluer la façon dont celle-ci est affectée par d’autres situations annexes. Plus précisément, il doit mettre en évidence comment la présence ou l’absence d’un facteur peut influencer un autre grâce à la psychologie expérimentale. Ceci afin d’établir les liens de causalités entre les différentes variables qui reflètent des processus mentaux ou des comportements.
L’empirisme
Selon cette notion, seules les choses observables peuvent être étudiées. En effet, en psychologie, les phénomènes non observables sont des événements mentaux (raisonnement, intuition ou révélation). Cependant, certaines approches attribuent dans ce cas à l’expérience sensorielle une influence majeure sur toute sorte de connaissances. Celle-ci peut donc avoir un impact sur :
- La personnalité et le caractère ;
- Les croyances limitantes et rationnelles ;
- Les émotions et les réactions ;
- Le comportement.
La parcimonie dans la psychologie expérimentale
Cette idée repose sur le concept que toutes les recherches doivent se faire sur les théories les plus simples. En ce sens, l’expérimentateur doit réaliser des recherches à partir de la théorie la plus basique.
La probabilité
Enfin, un résultat scientifique n’est fiable que si l’on peut remettre en question l’expérience qui l’a fait naître. En ce sens, les hypothèses et théories doivent pouvoir être confrontées au fait au fil du temps. Si une hypothèse ou théorie ne pas peut être prouvée, reproduite, testée et réfutée, elle n’a pas lieu d’être.
Les méthodes de psychologie expérimentale
Comme nous l’avons évoqué, cette technique vise à contrôler de façon très pointue la véracité d’une hypothèse de recherche. Pour ce faire, l’expérimentateur a à sa disposition une large panoplie de méthodes et d’outils qu’il peut parfaitement exploiter. Parmi eux, 3 approches présentent un intérêt particulier qu’il est important de mettre en évidence.
Méthode d’introspection provoquée
La méthode d’introspection provoquée est une méthode d’observation et d’analyse de soi. Son but est de permettre à l’individu d’acquérir une bonne connaissance de soi et d’apprendre à se connaître. Et ce, grâce à la psychologie expérimentale. La connaissance de soi joue effectivement un rôle essentiel dans la manière dont nous nous comprenons.
- Pourquoi agissons-nous d’une telle manière ?
- Pourquoi éprouvons-nous un tel sentiment ?
Mais cela permet surtout de nous situer par rapport aux autres et au monde. Il nous sera alors beaucoup plus facile de trouver les solutions adéquates pour traiter le trouble psychologique dont nous souffrons.
Toutefois, au-delà d’apprendre à mieux se connaître, cette technique permet également d’observer les processus mentaux. En effet, la connaissance de soi est utilisée pour comprendre l’influence de la conscience et l’intuition en psychologie expérimentale. D’ailleurs, cette méthode basée sur connaissance de soi qui permet de mieux se connaître était la principale méthode utilisée dans la recherche psychologique.
Évidemment, elle ne suffit pas à établir une réponse claire et effective à une hypothèse. Néanmoins, elle reste fondamentale pour promouvoir la capacité du patient à se voir clairement et objectivement. Encore une fois, l’introspection provoquée peut produire les résultats escomptés dans ce cas.
Toutefois, il convient de préciser qu’il sera certainement difficile, voire impossible, d’atteindre une objectivité totale sur soi-même lors de ce processus. D’où l’importance d’un accompagnement professionnel.
Méthode corrélationnelle dans la psychologie expérimentale
Cette méthode permet d’étudier les relations qui existent entre :
- Les comportements,
- Les processus cognitifs,
- Les traits de personnalité.
En outre, elle permet aussi d’établir les différences entre les individus. Pour ce faire, la méthode se base d’abord sur l’observation naturaliste. Il s’agit d’observer le patient dans son « état » ou dans son environnement naturel afin de déterminer comment celui-ci y réagit. Elle s’attarde ensuite sur le calcul de corrélation entre les fonctions cognitives et les bases neurales. Et enfin, l’expérimentateur évalue les statistiques obtenues grâce aux études de cas, archives, enquêtes ou tests psychologiques.
Méthodologie expérimentale et psychologie expérimentale
La méthode expérimentale consiste en une manipulation des différents facteurs de façon à mesurer les effets d’une variable manipulée sur une variable dépendante. Et ceci, tout en contrôlant les variables externes qui pourraient potentiellement avoir une influence.
Elle permet donc de vérifier efficacement les relations de cause à effet entre les variables. Il s’agit d’une démarche scientifique largement utilisée afin de démontrer la validité d’une hypothèse en la mettant à l’épreuve. Elle se déroule ainsi toujours dans un environnement contrôlé. C’est justement pour cette raison qu’elle s’avère particulièrement efficace dans le traitement des troubles psychologiques.
Psychologie expérimentale : quelles sont ses limites ?
Le principal avantage de cette approche réside certainement dans le fait qu’elle intègre un processus de suivi et d’administration rigoureux. C’est ce qui permet entre autres d’obtenir des résultats concis, en prenant en compte des paramètres spécifiques. Cependant, on peut également citer quelques inconvénients qui peuvent potentiellement déteindre sur la fiabilité des conclusions.
- Logiquement, l’erreur humaine, systémique ou aléatoire, figure en tête de liste. On n’est jamais suffisamment à l’abri.
- C’est également le cas d’un cadre d’expérimentation parfois irréaliste. Le sujet peut donc réagir d’une façon inhabituelle, sous l’influence des circonstances créées par la psychologie expérimentale. Ce qui peut fausser les résultats. Les données produites peuvent ainsi être corrompues ou inexactes, tout en paraissant authentiques.
- Bien évidemment, il s’agit également d’un processus qui demande énormément de temps avant d’arriver aux conclusions (isolement de chaque variable, tests et essais divers, combinaisons de variables….). Il exige souvent des ressources financières et humaines considérables.
- Certaines approches peuvent également poser des problèmes éthiques ou pratiques. En réalité, ces situations sont plus fréquentes que l’on ne pense.
Il ne s’agit là que de quelques exemples. Mais dans tous les cas, la psychologie expérimentale représente une excellente manière d’en apprendre davantage sur les différents troubles psychologiques. De nombreuses personnes pourront certainement en profiter pour atteindre un mieux-être au quotidien.
D’ailleurs, avez-vous déjà essayé des méthodes comme :
- Les thérapies quantiques ;
- L’hypnose ;
- La programmation neuro linguistique ;
- La thérapie EMDR ;
- Ou encore la thérapie cognitive et comportementale ?
Ces techniques ont fait l’objet de nombreuses expériences, d’une manière ou d’une autre, avant d’être à notre portée aujourd’hui.
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