Selon les Yogis, l’état d’esprit et la respiration sont étroitement liés. Par conséquent, la meilleure façon d’encourager et d’optimiser la détente est de prendre le contrôle de notre respiration. Cependant, cela ne constitue pas toujours une tâche aisée dans la mesure où la majorité d’entre nous ne font généralement pas attention à notre façon de respirer. Pourtant, il ne s’agit pas d’une nouvelle découverte comme on peut le penser. En effet, les cultures bouddhistes et orientales utilisent des techniques qui y sont relatives depuis des siècles. D’ailleurs, des pratiques comme la méditation ou les exercices de pleine conscience reposent largement sur cette approche. Il en est de même pour la respiration claviculaire. Encore que peu populaire, ce concept comporte des avantages non négligeables. Voyons tout cela d’un peu plus près.
Sommaire
Une vue d’ensemble sur la respiration claviculaire
En termes simples, la respiration claviculaire — aussi connu sous le nom de respiration scapulaire — est la respiration qui se produit dans la partie supérieure des poumons. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’on le qualifie aussi de « respiration haute ». Elle suit généralement une respiration thoracique, ce qui apporte encore plus d’oxygène dans les deux organes de la respiration. De manière générale, cela ne se produit pas de façon indépendante (ou volontaire) dans la vie quotidienne, sauf dans le cadre d’un exercice physique extrême ou chez les personnes souffrant de troubles respiratoires.
Elle s’avère toutefois utile lors d’une pratique de yoga et de méditation pour décupler la conscience et aussi pour se préparer à la respiration yogique complète dont elle constitue la troisième partie. De ce fait, il n’est probablement pas exagéré de dire qu’elle ne peut à elle seule être efficace. Elle doit toujours s’accompagner de la respiration abdominale et la respiration thoracique. Il convient ainsi de s’exercer au préalable aux deux autres types de respirations avant de se mettre à pratiquer cette forme de respiration haute.
Quels avantages pouvez-vous en tirer ?
La plupart du temps, la respiration claviculaire s’utilise dans diverses méthodes qui visent à induire la relaxation du corps, mais également de l’esprit. Elle permet notamment de :
- Réglementer la fréquence respiratoire et cardiaque ;
- Réguler la pression artérielle ;
- Réduire le stress ;
- Éliminer les toxines de l’organisme ;
- Améliorer la digestion et renforcer l’immunité ;
- Améliorer votre humeur ; etc.
Effectuer la respiration claviculaire : que faire ?
L’exercice de respiration claviculaire mentionnée ci-dessous est une technique de TFT (Thought Field Therapy). Cette dernière s’apparente à la méthode EFT (Emotionnal Freedom Technique) dans la mesure où il s’agit tous les deux de « thérapie par les méridiens ». Ainsi, elle utilise également la technique du tapotement des points d’acupuncture chinoise afin de diminuer ou éliminer les émotions négatives.
Quoi qu’il en soit, la respiration scapulaire est principalement conçue pour maintenir une polarité positive dans le système énergétique. Elle se révèle particulièrement bénéfique pour vous aider à conserver un certain équilibre sur le plan émotionnel et psychologique. L’idéal est de le pratiquer dès le matin (facile à faire sous la douche, par exemple) et en dernier lieu le soir — surtout si vous avez une longue nuit devant vous. Vous pouvez également la mettre en application lorsque vous vous sentez en manque de tonus pendant la journée.
La respiration claviculaire en application
Voici un exemple d’exercice de respiration haute.
1. Placez deux doigts d’une main (droite ou gauche, selon votre convenance) sur le point d’acupuncture R27 — le dernier sur le méridien du rein. Il est situé sur le creux juste sous la protubérance des clavicules. Éloignez votre pouce du corps et tapotez continuellement sur le point de gamme (PG). Celui-ci est localisé sur le dessus de la main (dans le creux qui se trouve entre les métacarpiens de l’auriculaire et de l’annulaire). En même temps, effectuer le processus de respiration suivant :
- Inspirez profondément et retenez votre souffle pendant 5 secondes ;
- Laissez la moitié de l’inspiration s’échapper et retenez votre souffle pendant 5 secondes ;
- Expirez complètement et retenez votre souffle pendant 5 secondes ;
- Inspirez à moitié et retenez votre souffle pendant 5 secondes ;
- Expirez normalement.
2. Ensuite, glissez les deux doigts de votre main dominante sur le point de la clavicule de votre côté non dominant. Et, tout en tapotant continuellement le point de gamme, effectuez les 5 mêmes exercices de respiration ci-dessus.
3. Répétez maintenant les précédentes étapes de respiration claviculaire 1 et 2, mais cette fois-ci avec l’autre main.
4. Pliez les doigts en un poing avec le pouce à l’intérieur. Puis placez les articulations sur le même point de méridien sur la clavicule. Et répétez le processus de respiration tout en tapotant sur le point de gamme pendant que vous le faites.
5. Faites de même avec l’autre main.
Comment établir une routine de respiration claviculaire efficace ?
Afin de maîtriser la technique de respiration claviculaire et de savoir si elle vous convient, l’effectuer de manière constante et régulière s’avère nécessaire. Pour vous aider à poursuivre votre pratique, il convient d’appliquer quelques bons gestes. À savoir :
- Choisir un endroit calme où vous pouvez vous asseoir ou vous allonger confortablement ;
- Pratiquer dans la nature si possible puisque l’air y est plus sain ;
- Ne pas vous inquiéter ou baisser les bras si vous n’y arrivez pas du premier coup (avec le temps, vous vous améliorerez) ;
- Essayer de vous entraîner tous les jours pendant 5 ou 10 minutes le matin ;
- Prolonger la durée de l’entraînement si vous ressentez le besoin (ne soyez toutefois pas trop ambitieux au début) ;
- Effectuer la respiration scapulaire au même moment de la journée (dès le réveil, par exemple).
Il sera ainsi plus facile de prendre l’habitude. À titre indicatif, vous adonner à cette activité le soir n’est pas toujours recommandée, en particulier si vous avez les difficultés à trouver le sommeil.
Mises en garde
Comme pour tous types d’exercices respiratoires, il faut toujours aborder la mise en application de la respiration claviculaire — ou de la respiration thoracique d’ailleurs — avec prudence. Cela est d’autant plus crucial si vous êtes sujet à un problème respiratoire. C’est notamment le cas pour l’asthme ou l’emphysème. De ce fait, il ne faut jamais tenter d’effectuer cette pratique pour la première fois sans les conseils d’un professionnel de la santé qualifié, ou en l’absence d’une autre personne. De même, il est vivement conseiller d’arrêter immédiatement si vous sentez une quelconque malaise ou si vous commencez à avoir des vertiges. Quoi qu’il en soit, travaillez toujours dans les limites de vos capacités.
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