Vous vous sentez stressé et fatigué ? Vous rêvez d’un mode de vie plus calme, où vous ne courrez pas sans cesse après le temps ? Alors la « slow life » est faite pour vous ! Une notion qui a de quoi faire des adeptes… Je vous parle aujourd’hui de ce concept inspirant.
Sommaire
Qu’est-ce que le mode de vie slow ?
La « slow life », « vie lente » en français, est un mode de vie qui est né en Italie. Le précurseur de ce mouvement est Ivan Illich, qui a signé l’essai Energie et équité en 1973. Son idée a d’abord été mise en pratique dans une petite ville italienne en 1999. Cette « cittaslow », ou ville lente, avait pour objectif d’améliorer la qualité de vie des résidents tout en faisant en sorte de respecter l’environnement. Ce sont là, les deux idées principales de cette vie au ralenti : prendre soin de soi tout en prenant soin de ce qui nous entoure.
Le label Cittaslow qui s’est créé depuis concerne les villes de moins de 50 000 habitants qui s’engagent à tenir certaines recommandations :
- création de zones piétonnes et de places publiques où l’on peut discuter tranquillement
- limitation du bruit, de la pollution sonore
- développement de la solidarité entre les générations, de la production locale et des commerces de proximité
- mise en place de transports en communs et non polluants
- limitation des nouvelles constructions urbaines et protection du patrimoine
Ainsi, ce mouvement s’est peu à peu propagé à d’autres villes du monde et notamment en France en 2010 dans la petite ville de Segonzac, en Charente. Puis à Mirande, Valmondois, Loix ou encore Grigny… Des villes plus vertes mais aussi où la qualité de vie est bien meilleure. Ca donne envie d’y faire un tour !
Comment pratiquer la slow life concrètement ?
Vous n’habitez pas à côté d’une ville slow ? Rassurez- vous ce n’est pas un problème, car la slow life se pratique aussi de façon individuelle. C’est donc l’occasion de prendre de nouvelles habitudes :
- prendre le vélo plutôt que la voiture
- couper du téléphone et des écrans le week-end ou en soirée
- partager des activités en pleine nature en famille
- manger en conscience
- limiter les jeux vidéos chez les enfants
Vous l’aurez remarqué, lorsqu’on est en accord avec le mode de vie slow, on pense à la fois à la planète et à prendre soin de soi dans ce mode de vie : faire du sport, s’ancrer, mieux respirer, évacuer le stress. En effet, l’idée d’atteindre une meilleure qualité de vie est essentielle dans le slow life, car il faut bien l’avouer, notre mode de vie moderne nous fait souvent plus de mal que de bien… On recherche donc une vie loin du « toujours plus » et du « toujours plus vite » dans lequel nous tombons souvent. Ici, on ralentit, on se rapproche des plaisirs simples.
On retrouve aujourd’hui plusieurs concepts qui découlent naturellement de ce mode de vie slow :
Le slow food
A l’opposé du fast-food, dans le slow-food, on décide de manger plus sainement, de prendre le temps de cuisiner des aliments bruts et non industriels. Autant que possible, on mange bio et local et on se rapproche des petits agriculteurs de sa région. On prend le temps de se réunir en famille pour les repas, sans écran, en échangeant un véritable moment ensemble que ce soit de la préparation jusqu’à la fin du repas. On évite également le gaspillage alimentaire et si possible, les produits d’origine animale, qui sont une grande cause de pollution.
La slow éducation
A l’opposé de l’idée d’échec et de réussite scolaire et du « bourrage de crâne » d’autrefois, la slow éducation propose des méthodes alternatives d’éducation. Ici, l’enfant n’est pas placé en compétition avec les autres. Il n’y a pas de notes, et on repère chez chaque enfant ce pour quoi il est bon, en valorisant ses efforts et ses progrès. On lui permet également d’apprendre bien plus que la lecture ou les mathématiques, avec des notions essentielles comme le vivre ensemble, le respect de la nature et la confiance en soi.
Les violences éducatives ordinaires sont également proscrites dans l’éducation (chantage, punition, violence verbale et physique) et on instaure une relation horizontale plutôt que verticale entre l’enfant et l’adulte. Des idées qui se rapprochent de celles de Montessori et Freinet.
Le slow travel
Parmi les modes de vie slow life, on retrouve aussi le slow travel. Ici pas de voyage tout compris dans un gros complexe hôtelier, on part en sac à dos et si possible en favorisant les transports en communs plutôt que l’avion. L’idée ce n’est pas d’en voir le maximum en un minimum de temps comme on le fait souvent en vacances, mais bien de prendre son temps pour explorer, découvrir et sortir des sentiers battus. On profite d’un voyage aux côtés des locaux, en vivant chez l’habitant, en partageant des idées ensemble.
Si possible, on en profite pour faire de petites actions en lien avec l’environnement (sensibilisation, ramassage des déchets) ou le développement du pays (volontariat, collecte d’objets). Ce sont souvent des voyages qui se font sur plusieurs semaines sans prévoir longtemps à l’avance l’itinéraire ou les choses à voir. Une façon de laisser le pays nous surprendre et d’aller à son rythme.
Autres déclinaisons du slow life :
Il existe de nombreux autres modes de vie slow adaptés à divers domaines. Parmi ceux-ci on retrouve :
- Le slow time : l’idée de prendre un temps pour soi dans la journée, que ce soit par une séance de yoga, de sophrologie, de méditation. Pas si simple à mettre en pratique au milieu de sa semaine, tout le travail consiste donc à s’autoriser à ralentir.
- Le slow management : retrouver une qualité de vie au travail, avoir moins mais mieux dans le domaine professionnel, fonctionner en équipe.
- Mais aussi, le slow sex : être pleinement dans le moment présent, se reconnecter à ses sensations et à l’autre, à l’image de ce que préconise, le tao sexuel par exemple.
En réalité, peut-on vraiment ralentir ?
Ralentir ? Est-ce bien possible dans une société qui nous pousse à un mode de vie à cent à l’heure ? A toujours plus de rendement, de consommation, de gains ? Et bien pour le savoir, vous n’avez plus qu’à tester. L’histoire du slow-life c’est pour beaucoup un vrai cheminement qui se fait sur plusieurs semaines ou mois. Alors, si cela vous inspire, pour débuter dès aujourd’hui, vous pouvez prendre le temps de ralentir, d’éveiller vos sens. C’est possible dès votre réveil…. Vous arrêter su votre trajet, dans les bouchons, dans votre train, prendre l’habitude de contempler et de trouver le merveilleux dans tout ce qui est ordinaire (un couple de personnes âgées, des animaux, les rires d’enfants, la mer, le coucher de soleil, la neige…).
Pour changer de mode de vie et revenir à plus de sérénité, vous pouvez aussi arrêter le multi-taches, les dix projets en même temps… Et oser dire stop au toujours plus ! Oui, vous pouvez faire des pauses sans culpabiliser et passer volontairement des journées à ne rien faire.
Cependant, attention à ce qu’on pourrait croire : le slow life ne signifie pas « ne rien faire de sa vie ». Au contraire, c’est faire, tout en étant bien plus présent à ce qu’on fait, conscient de son impact, de ses gestes. C’est faire avec de la conscience, c’est-à-dire songer à nos automatismes, à notre façon de consommer. C’est poser un regard neuf sur notre quotidien… Finalement, n’est ce pas une façon de vivre qui rejoint l’idée de base du développement personnel ? Simplement prendre du recul sur sa vie ?
Et si on n’y arrive pas, par quoi commencer ?
Le slow life, en toute honnêteté, ce n’est pas toujours simple à appliquer. En vacances, il nous faut parfois quelques jours pour commencer à oublier le travail et décompresser. Le week-end se finit souvent par une petite déprime qui nous rappelle tous nos engagements. Tout le monde aimerait en faire moins et ralentir, mais personne ne veut de dossiers en retard ni remettre les choses au lendemain. Concrètement, est ce que la slow life n’est pas un idéal difficile à atteindre ?
Personnellement, je crois que c’est un mode de vie possible, chacun à sa façon mais il est à adapter. Vous pouvez commencer par faire ce qui est possible chez vous, jusqu’à ce que cela devienne naturel.
Le slow life est un vrai apprentissage, ne perdez pas espoir avant même d’avoir débuter. C’est compliqué, comme tout bon travail sur soi, mais cela ne signifie pas que ça n’est pas essentiel. Ce qui est sûr c’est que ce n’est pas totalement impossible à appliquer, sinon, il n’aurait pas tant d’adeptes.
4 idées slow life à mettre en place dès aujourd’hui
Et si vous commenciez par :
- Revenir à l’essentiel : Demandez-vous ce pour quoi vous êtes en vie ou les choses qui comptent vraiment dans votre vie. Est-ce que ce que vous devez faire maintenant est si important par rapport à cette réponse ? Et si vous ne le faites pas, qu’est-ce que ça change ? Le mode de vie slow, c’est déjà retrouver ses vraies priorités.
- En faire moins, mais mieux : Pour ralentir, il vous faut un agenda moins rempli. Moins de rendez-vous, d’activités, une meilleure organisation au travail… Le piège c’est de toujours vouloir en faire plus et vous épuiser. En faire plus pour gagner plus, c’est une idée très capitaliste mais si loin de notre essence.
- Vous laisser du temps de « rien » : On a aujourd’hui tellement peur de se retrouver seul, sans action, sans aucune sollicitation (d’écrans, de notifications, d’emails). Pourtant cela fait un bien fou… Essayez !
- Se contenter de peu : La slow life c’est aussi la sobriété heureuse qu’évoque Pierre Rabhi. Se contenter de moins de choses mais être totalement présent à ce qu’on fait, totalement conscient de ce qu’on a (mode éthique, slow food). Etre heureux avec moins, c’est compliqué au départ, mais cela nous ramène pourtant à l’essentiel : plus d’être.
Vous êtes prêts à relever ce défi slow-life vous aussi ? Faites nous part de vos expériences en commentaire. N’hésitez pas à partager également vos idées et les bienfaits que vous retirez de ce mode de vie.
0 commentaires