Les troubles du sommeil peuvent réellement nuire à notre bien-être au quotidien. Leurs origines peuvent être très diverses. Et il convient justement de les identifier pour pouvoir convenablement y remédier. Avoir un sommeil agité fait notamment partie des problèmes qui vous empêchent de profiter d’une nuit réparatrice. Il fait partie de la famille des parasomnies, un ensemble de comportements inhabituels et néfastes caractérisés par des réveils intempestifs et des événements psychiques particulièrement épuisants. On parle également de « sommeil perturbé » parfois. Mais dans tous les cas, ce trouble peut survenir à la fois durant les phases de sommeil non REM (le sommeil lent) et REM (sommeil paradoxal). Terreurs nocturnes, somnambulisme, éveils confusionnels, cauchemars, paralysie du sommeil…, tous peuvent en être à l’origine.
Tout de suite les détails.
Sommaire
Quand parle-t-on de « sommeil agité » ?
Le sommeil représente un besoin fondamental pour les êtres humains. En effet, il assure la bonne santé mentale et physique. Ce serait effectivement à ce moment que votre cerveau passe au processus de mémorisation et de traitement d’informations. Le repos est également essentiel à la régénération cellulaire et participe au renforcement du système immunitaire. C’est justement pour cette raison qu’il s’avère indispensable de dormir suffisamment. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez ressentir une baisse d’énergie pendant la journée et avoir quelques difficultés de concentration.
Cependant, il arrive parfois qu’on ait le sommeil agité. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un terme médical, l’expression est largement utilisée par les patients. Dans tous les cas, elle se réfère à la difficulté de profiter d’un sommeil réparateur. Ainsi, les nuits sont rythmées par les cauchemars et/ou les réveils intempestifs. Dans certains cas, on observe également l’apparition d’une série de mouvements corporels plus ou moins fins à plusieurs endroits (doigts, orteils, bras, jambes, yeux…).
Ce phénomène touche beaucoup plus souvent les enfants que les adultes (surtout les nouveau-nés).
Quelles sont les origines de ce trouble du sommeil ?
Le sommeil agité est un problème multifactoriel. On peut notamment retrouver l’irrégularité au niveau du cycle de sommeil chez les nourrissons. En effet, les bébés ont besoin de temps avant de pouvoir différencier le jour et la nuit, et ensuite réguler son sommeil. L’agitation reste donc tout à fait normale dans ce cas. Si ces difficultés transitoires persistent cependant, il vaudrait certainement mieux consulter un médecin. Dans certains cas, les troubles du sommeil peuvent effectivement émaner d’une angoisse de séparation, d’une digestion difficile ou encore d’une maladie.
De même, l’anxiété ou encore la fièvre peuvent également être la cause du sommeil agité chez les enfants. L’hyperstimulation (utilisation d’écran avant le coucher), quant à elle, peut produire des difficultés d’endormissement. Pour les adolescents et les adultes, le problème est souvent d’origine :
- Psychologique :
- Stress ;
- Inquiétude ;
- Ruminations mentales ;
- État d’excitation…
- Physiologique :
- Troubles du rythme circadien (notamment dus au décalage horaire) ;
- Sédentarité ;
- Vieillissement…
- Ou environnementale :
- Pollution sonore ;
- Température inadaptée ;
- Lumière ;
- Changement de saison…
Ce sont les causes les plus fréquentes concernant les troubles du sommeil. Pour aller encore plus loin, on peut également se pencher sur les facteurs spécifiques.
Le sommeil agité au niveau du sommeil non REM
Tout d’abord, le sommeil est divisé en trois phases majeures :
- REM (rapid eye movement) ou sommeil paradoxal : vous présentez à la fois des signes de sommeil très profond et des signes d’éveil ;
- Non REM ou NREM : stade de demi-sommeil.
- Éveil.
Le sommeil lent ou sommeil non REM, lui, se caractérise par des changements de l’activité physique et cérébrale. Au cours d’une nuit, cette phase se divise encore une fois en quatre phases :
- L’endormissement ;
- Le sommeil léger ;
- Le sommeil lent profond ;
- Et le sommeil profond.
Le sommeil agité peut en tout cas survenir lors de ces phases. Il se présente aussi sous différentes formes.
Les terreurs nocturnes
Les terreurs nocturnes se traduisent par des réveils brusques pouvant s’accompagner de pleurs ou encore de cris. Souvent, celles-ci se caractérisent également par l’augmentation du rythme cardiaque, de la respiration, de la transpiration ou des rougeurs sur la peau.
À la suite de ces manifestations, le sujet peut alors se réveiller bien plus tôt qu’il ne devrait. Au réveil, il peut présenter une grande confusion et une incapacité à communiquer normalement. Dans tous les cas, les terreurs nocturnes qui caractérisent le sommeil agité sont généralement brèves. Mais dans certains cas, elles peuvent durer jusqu’à 30 à 40 minutes. Afin de se rendormir naturellement et en douceur, il s’avère alors primordial de calmer le mental.
Quoi qu’il en soit, les terreurs nocturnes surviennent généralement en début de nuit et durant le sommeil profond. Elles peuvent également devenir dangereuses si elles ne sont pas maîtrisées. Vous pouvez par exemple sursauter de votre lit (risquant ainsi de vous blesser) ou effectuer inconsciemment des gestes brusques et violents (ce qui peut perturber votre partenaire).
Le somnambulisme, à l’origine du sommeil agité
Le somnambulisme est un autre trouble du sommeil qui peut causer l’agitation pendant la nuit. Il se caractérise par des promenades nocturnes tout en dormant. Effectivement, la personne souffrant de ce problème peut sembler éveillée du fait de ses yeux ouverts alors même qu’elle est dans un état profond de sommeil. Concrètement, le somnambule peut se réveiller au beau milieu de la nuit, se balader dans la maison et puis se rendormir comme si de rien n’était. Au petit matin, il ne garde aucun souvenir de ses actions et de son réveil nocturne.
Ce type de sommeil agité s’observe souvent chez les enfants âgés de 6 à 12 ans, mais il peut aussi se présenter à l’âge adulte. Tout comme les terreurs nocturnes, le somnambulisme peut être dangereux pour la personne qui en souffre. De fait, inconscient de son état et de son environnement, le sujet peut se heurter à des objets dangereux ou même tomber et se blesser. Il est à noter que le somnambulisme peut avoir des causes héréditaires. En effet, une personne dont l’un des parents est somnambule présente deux fois plus de risque de développer ce trouble.
Le sommeil agité et les éveils confusionnels
Les éveils confusionnels (aussi appelés « ivresse de sommeil ») sont caractérisés par des réveils difficiles le matin. Et ceci, en dépit de longues heures de sommeil. Généralement, ce trouble se traduit par une confusion totale chez le sujet au moment de son réveil. Cela s’accompagne d’une incohérence dans ses comportements et d’un ralentissement psychomoteur. Aussi, les sujets peuvent parfois ressentir les mêmes effets que la gueule de bois (mal de tête, mouvements non coordonnés, sautes d’humeur, etc.).
Il est à savoir que les enfants ont une prévalence pour cette forme de sommeil agité. Néanmoins, les symptômes disparaissent souvent d’eux-mêmes vers l’âge de 5 ans. Bien évidemment, l’éveil confusionnel peut également se déclencher à l’âge adulte. Dans ce cas, les causes incluent :
- Un pic de stress ;
- Une maladie ;
- Un autre trouble du sommeil ou encore
- Une privation de sommeil.
Généralement, les épisodes d’agitation ne durent qu’une quinzaine de minutes. Dans de rares cas, elles peuvent s’étendre jusqu’à 40 minutes.
Les troubles au niveau du sommeil REM
Le sommeil REM (sommeil paradoxal) est le cinquième et dernier stade d’un cycle du sommeil. Un problème de sommeil agité peut également survenir durant cette phase. Chez une personne normale, la durée de celui-ci occupe environ 25 % de la durée d’une nuit. Mais elle peut toutefois s’accroître à chaque cycle jusqu’au réveil. Quoi qu’il en soit, l’agitation peut prendre diverses formes dans ce cas.
Les cauchemars
Les cauchemars s’apparentent à des rêves intenses et particulièrement handicapants lorsque vous dormez. En fonction de leur intensité, ceux-ci peuvent engendrer des sentiments de peur, de terreur (accompagnée ou non d’anxiété). Ce sont notamment ces derniers qui causent le réveil brutal, mais aussi le sommeil agité. Cette réaction intense vous empêche alors de vous rendormir jusqu’à au petit matin.
Contrairement aux autres types de troubles du sommeil causés par l’agitation, les cauchemars laissent généralement un souvenir au rêveur. Si ce phénomène reste tout à fait normal, il peut vite devenir problématique s’il tend à se répéter plus d’une fois par semaine ou se prolonge dans le temps. Dans de tel cas, faire appel à un médecin ou un spécialiste de sommeil est essentiel. Peut-être que ces cauchemars renferment également un problème psychologique sous-jacent. À l’origine du sommeil agité, on peut notamment retrouver :
- L’anxiété ;
- Le stress ;
- La fatigue ;
- Un événement traumatisant (comme la perte d’un être cher) ;
- Les effets secondaires de la prise d’un médicament.
La paralysie du sommeil
La paralysie du sommeil empêche l’individu de bouger une partie ou la totalité de son corps durant son sommeil. Concrètement, le sujet subit une paralysie musculaire temporaire. Les épisodes peuvent durer de quelques secondes à quelques minutes. Dans la plupart des cas, cette paralysie temporaire peut provoquer de l’anxiété ou de l’angoisse, souvent à l’origine du sommeil agité.
Jusqu’à aujourd’hui, la paralysie du sommeil est considérée comme un trouble peu fréquent. Les études sur le sujet se démultiplient chaque jour, mais les causes réelles de cet état n’ont pas encore été établies de manière unanime. Toutefois, de nombreux spécialistes avancent que celles-ci pourraient être dues à la privation de sommeil ou aux horaires de sommeil irréguliers. Dormir sur le dos pourrait également augmenter les risques d’en faire l’expérience. Pour la prévenir, ces derniers conseillent alors de recourir à des techniques de relaxation du corps avant de dormir (méditation, yoga, respiration pleine conscience…).
Comment remédier au sommeil agité ?
Avant de rechercher une quelconque solution pour calmer ce trouble, un diagnostic médical s’impose d’abord. En effet, un professionnel de la santé compétent est plus à même d’identifier les causes potentielles de votre problème pour ensuite prescrire un traitement adéquat. Cette première consultation s’avère d’autant plus essentielle si votre état engendre un manque de sommeil et une baisse d’énergie pour mener à bien les activités de base dans la vie quotidienne. La solution se base généralement sur la prise de somnifère ou sur des exercices de relaxation du corps.
Bien évidemment, le traitement du sommeil agité diffère d’un individu à l’autre.
Par ailleurs, certaines thérapies peuvent également vous aider à améliorer la qualité de votre sommeil. On pense notamment à la thérapie cognitive et comportementale (TCC) qui s’avère excellente en cas de trouble du sommeil. Ce serait alors l’occasion pour vous de comprendre le mécanisme du sommeil pour ensuite changer votre perception de celui-ci. Ceci est important pour promouvoir la gestion émotionnelle, mais aussi pour se mettre dans les bonnes conditions d’endormissement.
L’auto hypnose reste aussi une solution envisageable, dans la mesure où elle permet de lutter contre le stress (principal facteur du sommeil agité). La pratique est très simple.
- Éteignez la lumière et allongez-vous confortablement dans votre lit.
- Fermez les yeux.
- Puis, visualisez un endroit propice au calme et à l’endormissement (peut-être qu’il s’agit de votre chambre d’enfance).
- Maintenant, imprégnez-vous de cet environnement apaisant.
- Revoyez chaque couleur, chaque détail.
- Laissez le sentiment de quiétude s’installer progressivement.
Faites cet exercice à chaque fois que l’agitation vous gagne. Il facilitera le processus d’endormissement.
Les bonnes habitudes à développer
Les mauvaises habitudes peuvent également être à l’origine d’un trouble du sommeil. Adoptez ainsi une meilleure hygiène de vie pour lutter contre le sommeil agité. Pensez notamment à :
- Maintenir une régularité dans vos heures de sommeil ;
- Consacrer 7 à 8 heures par jour pour profiter d’une nuit réparatrice ;
- Promouvoir un bon environnement de sommeil (considérez la diffusion d’huiles essentielles) ;
- Éviter l’exposition à la lumière d’un écran avant le coucher ;
- Faire attention aux siestes qui peuvent perturber le rythme veille/sommeil ;
- Ne prendre des somnifères que sous ordonnance médicale (respectez scrupuleusement le dosage prescrit ou optez pour la phytothérapie si possible) ;
- Limiter la consommation d’alcool ou de caféine (plus particulièrement avant de dormir).
Voilà tous nos conseils pour remédier au sommeil agité. Si vous avez d’autres astuces, n’hésitez pas à laisser un commentaire. Et si l’article vous a plu, partagez-le sur les réseaux sociaux.
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