Le sommeil est un état de repos naturel indispensable pour le bien-être de l’homme. Il assure l’équilibre physique, mental et intellectuel. Il faut donc suffisamment dormir pour se porter bien et disposer de toutes ses facultés. Seulement, le mode de sommeil le plus connu et le mieux répandu est le mode de sommeil monophasique. Et pourtant, il en existe un autre bien plus bénéfique et profitable. Il s’agit d’un mode de repos que l’on appelle sommeil polyphasique. Celui-ci permet de conserver à la fois un temps de sommeil relativement court comparé à la durée normale et une activité constante. D’ailleurs, de nombreux avantages peuvent en être tirés. Entre autres le maintien d’une bonne forme physique, une meilleure qualité de sommeil, la facilité d’aboutissement à la phase paradoxale, le gain de temps libre, mais surtout la prévention contre les problèmes liés au sommeil, dont l’insomnie.
Dans cet article, découvrez l’essentiel sur ce mode de sommeil et ses spécificités. Vous y trouverez la définition, les différents types et l’intérêt qu’il y a à l’adopter en détail.
Sommaire
Qu’est-ce que le sommeil polyphasique ?
En tant qu’être vivant, l’espèce animale, y compris l’homme, ressent nécessairement le besoin de se reposer. C’est un facteur indispensable pour assurer le bon fonctionnement de l’organisme, et plus globalement du corps. Concrètement, le sommeil permet à l’organisme de produire de nouvelles cellules en vue de remplacer celles mortes. Cet état d’inconscience présente également un impact sur le comportement, l’attention, la santé mentale et physique des êtres vivants.
D’une manière générale, il existe deux modes de repos clés qui traduisent la manière de dormir propre à chacun. On parle soit de sommeil monophasique soit de sommeil polyphasique.
Ce second mode de sommeil se définit comme un temps de sommeil fractionné et réparti en plusieurs siestes. Autrement dit, le temps de repos est découpé en plusieurs phases à la place d’une nuit complète. De ce fait, celles-ci se déroulent à des heures de la journée établies selon un cycle quotidien régulier. En principe, nous adoptons le sommeil monophasique (la nuit) ou le sommeil biphasique (sieste en journée) pour être au repos. Mais afin de ne pas réduire le temps de sommeil en un ou plusieurs épisodes continus, nous pouvons passer par le sommeil polyphasique et donc le répartir tout au long de la journée.
Vous l’aurez compris, cette pratique consiste à ne pas adopter un temps de sommeil regroupé en une nuit. En lieu et place, vous dormez de manière séquentielle à des heures définies durant la journée. Votre temps de sommeil est ainsi alterné et réparti sur les 24 heures de la journée. C’est une technique de sommeil dont le principal objectif est de réduire la durée du sommeil sans pour autant diminuer les capacités physiques et mentales.
Quels sont les différents types de sommeil polyphasique ?
Le repos de manière séquentielle se déroule en de différentes phases du sommeil. Ces phases servent à déterminer chez chaque individu le type pratiqué. Par ailleurs, il faut savoir que les durées totales des pratiques dans ce mode de sommeil ne sont pas les mêmes. Quoi qu’il en soit, il se décline en trois typologies distinctes.
Le sommeil biphasique
C’est la forme la plus simple à pratiquer et la plus répandue. Il est biphasique parce qu’il répartit le temps de votre sommeil journalier en deux phases. Beaucoup l’ont d’ailleurs adopté sans s’en rendre compte, contrairement aux autres types de sommeil polyphasique. Ici encore, il en existe de deux types :
- le sommeil segmenté : vous dormez deux fois pendant 3 à 4 heures la nuit ;
- le sommeil et la sieste : vous dormez environ 5 à 6 heures la nuit en prenant une sieste de 30 à 90 minutes l’après-midi.
Dans ce dernier cas, le principe est simple. Il consiste à diminuer le temps de sommeil quotidien d’environ 2 heures à travers une sieste allant de 30 à 90 minutes. Il s’agit de 30 minutes revigorantes et suffisantes pour faire le plein d’énergie. Ce sommeil polyphasique peut combler la carence des 2 heures délibérément effacées. En outre, recourir à cette pratique vous permet de mieux vous lever tôt le matin. Et ce, même après avoir couché au-delà de minuit. L’après-midi, il est fort probable que vous n’arriviez pas à vous endormir la première fois. Mais au fil des jours, vous ressentirez un peu plus le besoin de prendre la sieste.
C’est un choix pratique qui permet de finir avec le sommeil monophasique. Cependant, il faut noter ici que 2 heures de sommeil gagnées ne suffisent pas dans ce sommeil polyphasique pour se priver d’un repos de qualité pendant la nuit. Il est important alors de faire le plein d’énergie en dormant correctement le soir.
Le sommeil Everyman
Ce type de sommeil est peu connu du grand nombre. Son nom provient du fait qu’il soit accessible à tous. Cependant, c’est une pratique souvent utilisée par des personnes qui doivent gérer un emploi du temps strict. Le principe est que vous ayez 3 à 5 siestes par jour : une grande sieste qui se fera suivre de 2, 3 ou 4 petites siestes. D’où la division de ce mode de sommeil polyphasique en Everyman 2, 3 et 4 qui correspond respectivement au nombre de siestes réalisées. Chaque nombre équivaut au nombre de cycles de sommeils supprimés.
Ainsi, pour un sommeil Everyman 2, vous dormez 4, 5 à 6 heures par nuit avec 2 siestes de 20 minutes dans la journée. Pour un sommeil Everyman 3, il s’agit de dormir 3 heures par nuit avec 3 repos de 20 minutes dans la journée. Enfin, une grande sieste de 1,5 heure accompagnée de 4 petites siestes de 20 minutes dans la journée est un cycle de sommeil Everyman 4. Dans tous les cas, ce sommeil polyphasique implique une bonne gestion du temps de sommeil afin de maximiser l’énergie et d’être parfaitement éveillé pendant les heures d’activité.
En revanche, cela peut créer des contraintes chez certaines personnes, par exemple par leurs horaires de travail, leurs tâches quotidiennes, leurs obligations familiales, etc. Il est donc important d’effectuer des ajustements et d’essayer de trouver le rythme idéal pour soi.
Le sommeil Uberman
C’est le sommeil cyclique par excellence. Il permet de gagner considérablement sur le temps de sommeil nocturne. Sa pratique consiste à réaliser 6 siestes de 20 minutes toutes les 4 heures. Autrement dit, il s’agit d’un sommeil polyphasique qui vous amène à structurer votre temps de repos en 6 différentes phases du sommeil. C’est un mode de repos qui supprime la distinction entre dormir en journée et dormir la nuit.
Par ailleurs, c’est une méthode compliquée à réaliser. L’adopter implique la plupart du temps la rupture avec tout mode de vie qui repose sur des exigences horaires. Il convient plus à un choix de vie solitaire focalisé sur l’atteinte d’objectifs précis qui requièrent beaucoup de temps. D’un autre côté, l’Uberman présente l’avantage d’améliorer rigoureusement le nombre d’heures de réveil.
Le sommeil à deux cœurs
C’est un sommeil polyphasique qui se révèle bénéfique pour l’individu ayant un mode de vie combinant sommeil et sieste. On en retrouve généralement 3 types :
- 1 sieste : un épisode de 3,5 heures, puis de 1,5 heure avec une sieste de 20 minutes dans la journée ;
- 2 siestes : un épisode de 2,5 heures, puis de 1,5 heure avec 2 siestes de 20 minutes dans la journée ;
- 3 siestes : deux épisodes de 1,5 heure et 3 siestes de 20 minutes dans la journée.
Le sommeil Dymaxion
Très rarement pratiqué, le sommeil polyphasique Dymaxion n’est suivi que par les personnes capables de dormir très peu. En définitive, il s’agit de moins de 1 % de la population mondiale. La méthode de Dymaxion consiste à dormir 4 fois dans un cycle de 24 heures. Concrètement, vous faites une sieste de 30 minutes toutes les 6 heures, soit 2 heures de sommeil en tout. Pour ce faire, vous pouvez par exemple vous reposer 30 minutes le matin à 6 h, puis à midi, à 18 h et enfin à minuit.
Toutefois, cette pratique n’est pas recommandée aux individus fragiles physiquement et mentalement.
Pourquoi pratiquer le sommeil polyphasique ?
Plusieurs raisons soutiennent le besoin de pratiquer le sommeil en plusieurs phases. Comme nous l’avons vu, elles sont multiples et servent à répondre à des inquiétudes diverses. En tenant compte des plus importantes, nous pouvons déjà dire qu’il importe d’opter pour ce mode de sommeil pour des avantages incontestables.
Remède au manque de repos et maintien de la forme
Mieux que le sommeil monophasique, choisir de fractionner son temps de sommeil permet de gagner valablement en énergie et en vitalité. Il permet de finir avec la privation de sommeil. Vous l’aurez compris, dans le sommeil polyphasique, d’importantes tranches de sommeil sont aisément compensées par de simples minutes consacrées pour faire des siestes.
On peut alors se servir de ces fractions de sommeil journalier pour se défaire de la fatigue et se ressourcer constamment. C’est un bon moyen pour être en pleine forme. Il est particulièrement recommandé pour tous ceux qui exercent des activités nécessitant une importante dépense d’énergie. Cependant, il importe de souligner ici qu’un tel bienfait ne sera manifeste que si les temps de siestes définis sont assidûment respectés quotidiennement. Ce qui implique nécessairement une forte discipline et une rigueur donnée dans l’application.
Sommeil polyphasique et sommeil paradoxal : le lien
La pratique du sommeil fractionné est un excellent moyen pour accéder rapidement au sommeil paradoxal. Ce niveau d’endormissement est en réalité le plus important dans les différentes phases du sommeil. En somme, c’est le niveau reposant. Celui pendant lequel vous pouvez, par exemple, avoir des rêves lucides là où vous dormez profondément et que tout votre être se refait. En effet, par la pratique du sommeil séquencé de manière définie et assidue, votre corps s’adapte pour accéder plus facilement à cette échelle du sommeil.
Prévention des troubles du sommeil par le sommeil polyphasique
Le sommeil fractionné est une méthode qui s’avère très bénéfique dans la mesure où tout est respecté à la lettre. Choisir de dormir suivant un rythme séquencé représente effectivement un remède à titre préventif contre certaines pathologies. C’est un moyen pour se préserver de la plupart des maladies liées au déficit de sommeil ou à la mauvaise qualité du sommeil. Cela permet de supprimer les risques d’insomnies, d’éviter les troubles du sommeil, les fatigues et maux de tête chroniques, la dépression, le stress…
Prévenir vaut de loin mieux que guérir ! Alors, il est fort recommandable de privilégier le sommeil polyphasique en fonction des besoins. Ainsi, le type de cycle de sommeil choisi doit répondre à vos exigences et vous permettre d’atteindre facilement vos objectifs.
Gagner un maximum de temps libre
Il va sans dire que dormir de manière séquencée offre un gain de temps significatif dans une période de 24 heures. Cela paraît alors très intéressant d’autant plus qu’on passe un tiers de notre vie au sommeil. Selon le mode de repos pratiqué, vous libérez ainsi quelques heures dans votre planning. Du temps pour réaliser vos projets, profiter des moments avec les proches, pratiquer des activités, etc.
Néanmoins, le sommeil polyphasique n’est pas toujours chose facile. Il est important de ne rater aucune sieste et de rester organisé. Toutes les étapes doivent être respectées pour éviter une dette de sommeil et le changement de rythme doit se faire en douceur. À noter tout de même qu’il s’agit d’une pratique pouvant impacter la vie sociale. Consulter un professionnel de la santé s’avère alors indispensable avant d’envisager un tel changement.
Avez-vous compris ce qu’est ce mode de sommeil ? Est-ce que vous pensez qu’il vous convient ? Quoi qu’il en soit, n’hésitez pas à partager avec nous votre avis sur le sommeil polyphasique. Et si cet article vous a plu, relayez-le sur les réseaux sociaux.
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